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Maroc : Agressé dans sa mosquée, l’Imam crie « Allah Akbar ! Aidez-moi ! » dans le mégaphone


Petit fait divers qui a eu lieu dans un petit village paisible des environs de Marrakech au Maroc. Comme le rapporte le quotidien Al Massae, les habitants d’un douar au pied des montagnes de l’Atlas se sont réveillés sur fond d’appel à l’aide émis depuis la mosquée locale.
Tout a commencé quand l’imam (et muezzin) de la mosquée du village d’Aït Mhaouech, qui se réveilla comme d’habitude pour appeler à la prière du fajr, a été surpris en se retrouvant face à face avec trois malfaiteurs entrés par effraction dans le lieu de culte pendant la nuit.
Les trois hommes pris en flagrant délit n’ont pas hésité à attacher l’Imam avant de l’enfermer dans une petite pièce contiguë pour se débarrasser de lui. Sous l’effet de l’alcool, les voyous n’ont pas réalisé que la chambre contenait le mégaphone qui est utilisé pour faire l’adhan cinq fois par jour.
Quelques minutes après, l’imam a réussi à détacher ses liens et a lancer l’alerte en criant à l’aide dans le mégaphone de la mosquée.

« Allah Akbar ! Aidez-moi ! Aidez-moi ! Nous avons des malfrats dans la mosquée » a crié l’imam.

Réveillés à la hâte par l’appel au secours, les hommes du douar, qui dépend de la commune rurale Aït Immour, se sont précipités pour encercler la mosquée des gourdins à la main.
Les villageois ont pu maitriser deux des trois malfrats alors que le troisième a réussi à s’enfuir. Toujours selon Al Massae, les deux hommes arrêtés résident dans le village d’Aït Mhaouech. Pour le moment le fuyard n’a pas encore été retrouvé.

A Nanterre, l’habit ne fait pas l’imam

Le recteur de la mosquée de Nanterre (Hauts-de-Seine), jugé pour le détournement de 530 000 euros destinés à la construction d’un nouveau lieu de culte, a été condamné, jeudi 1er octobre, à trois ans de prison dont 18 mois ferme.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet. Mohamed Boujdedi avait en effet déjà été condamné à du ferme en juin 2012 pour abus de confiance après avoir détourné plus de 20 000 euros de dons de fidèles. La nouvelle peine prononcée par le tribunal correctionnel de Nanterre s’ajoutera à la précédente.
L’homme, absent au procès, « a trahi la confiance » d’une partie de la communauté musulmane, a estimé la présidente de la 15e chambre, Isabelle Prévost-Desprez, dans son délibéré. Pour la magistrate, il « a sciemment détourné » 530 000 euros versés par les fidèles et l’Etablissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa) à l’Association islamique des religieux de Nanterre qu’il préside. Une partie de ces sommes s’était envolée sur un compte offshore à Chypre.
Huit autres personnes ont comparu dans le cadre de ce dossier. Un dirigeant de la société chargée des travaux, Novolis, a été condamné à trois ans ferme et placé sous mandat de dépôt. Le président de la coordination islamique des Hauts-de-Seine, maître d’œuvre de l’ouvrage, a écopé d’une peine de 18 mois avec sursis.
Mohamed Boudjedi, qui déclarait vivre « de l’argent des fidèles », se voit interdire d’occuper toute fonction au sein d’une association pendant cinq ans. Il a dix jours pour faire appel de la condamnation. Sa réputation d’escroc, il ne peut en revanche plus rien y faire.