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A Nanterre, l’habit ne fait pas l’imam

Le recteur de la mosquée de Nanterre (Hauts-de-Seine), jugé pour le détournement de 530 000 euros destinés à la construction d’un nouveau lieu de culte, a été condamné, jeudi 1er octobre, à trois ans de prison dont 18 mois ferme.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet. Mohamed Boujdedi avait en effet déjà été condamné à du ferme en juin 2012 pour abus de confiance après avoir détourné plus de 20 000 euros de dons de fidèles. La nouvelle peine prononcée par le tribunal correctionnel de Nanterre s’ajoutera à la précédente.
L’homme, absent au procès, « a trahi la confiance » d’une partie de la communauté musulmane, a estimé la présidente de la 15e chambre, Isabelle Prévost-Desprez, dans son délibéré. Pour la magistrate, il « a sciemment détourné » 530 000 euros versés par les fidèles et l’Etablissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa) à l’Association islamique des religieux de Nanterre qu’il préside. Une partie de ces sommes s’était envolée sur un compte offshore à Chypre.
Huit autres personnes ont comparu dans le cadre de ce dossier. Un dirigeant de la société chargée des travaux, Novolis, a été condamné à trois ans ferme et placé sous mandat de dépôt. Le président de la coordination islamique des Hauts-de-Seine, maître d’œuvre de l’ouvrage, a écopé d’une peine de 18 mois avec sursis.
Mohamed Boudjedi, qui déclarait vivre « de l’argent des fidèles », se voit interdire d’occuper toute fonction au sein d’une association pendant cinq ans. Il a dix jours pour faire appel de la condamnation. Sa réputation d’escroc, il ne peut en revanche plus rien y faire.