A deux jours du 11 septembre, des familles de victimes du 11 septembre 2001 ont décidé de lutter contre l’islamophobie. Pour ce faire, ces familles ont affiché des campagnes publicitaires sur les bus new yorkais.
Sur ces affiches, nous pouvons lire les slogans «L’islamophobie, c’est moche» ou encore « Construisons des ponts, pas des murs. La haine tue, l’espoir guérit ». L’objectif de cette initiative est de défendre la tolérance religieuse et de dénoncer l’islamophobie par la même occasion.
Ces personnes ont été amenées à se regrouper au cœur de l’association « September Eleventh Families for Peaceful Tomorrows », en hommage aux victimes du 11 septembre 2001. Le meneur de ce projet, lui même frère d’une victime a déclaré au quotidien américain Huffington Post : « Nous voulons clairement signifier notre refus que la peur et la haine soient promues en notre nom ». Les familles de victimes comptent bien faire entendre qu’elles s’opposent à toute forme de haine et en particulier à l’islamophobie, puisque cette dernière s’est amplifiée aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001.
Placarder des affiches dans les transports en commun afin de lutter contre l’islamophobie est une initiative des plus remarquables. Rappelons que ce même moyen de propagande avait été utilisé par l’islamophobe Pamela Geller il y a quelques mois, afin de déclarer que « la haine islamique du juif est dans le Coran ». Cette publicité avait d’ailleurs entraîné la mobilisation de la communauté pour faire da’wa.
amerique
amérique : l’Université de Floride ouvre son 1er Centre islamique
C’est l’agrandissement constant de la communauté musulmane américaine qui a décidé l’Université de Floride à mieux accueillir ses étudiants, en leur proposant un programme d’études islamiques extrêmement enrichissant et prolifique.
Dans cette optique, l’établissement devrait bientôt se doter d’un Centre islamique qui affiche clairement son objectif : proposer une meilleure compréhension de l’une des religions qui compte le plus de fidèles à travers le monde, l’Islam. De nombreux programmes de recherche universitaire devraient y être proposés.
Ce nouveau cursus débouchera, comme les autres voies, sur un diplôme universitaire. Il devrait débuter courant septembre 2014.
« Nous sommes très excités à ce propos », se réjouit Terje Ostebo, professeur-assistant au Centre des Études Africaines (département des Religions). « Il y a vraiment peu de programmes similaires dans le sud-est [des États-Unis], et pratiquement aucun en Floride », expliquait-il au journal The Gainesville Sun, samedi dernier.
En juin dernier, les autorités américaines annonçaient que l’Islam était devenue la seconde religion des États-Unis dans une vingtaine d’états, après le Christianisme. Des milliers de musulmans se sont par ailleurs réunis le week-end dernier à Détroit, pour assister à l’une des plus importantes conventions islamiques du pays.
« Il y a un besoin urgent vers une compréhension plus profonde et plus nuancée de la diversité et des dynamiques complexes de l’Islam contemporain », ajoute également M. Ostebo.
D’autres initiatives similaires voient régulièrement le jour. Nous vous parlions en début d’année de l’ouverture très attendue d’une université islamique en Crimée, et de projets « hijab-friendly » aux USA, où la communauté musulmane est très investie.
Alors que récemment la France, éternellement en retard, se demandait encore comment interdire à ses étudiantes musulmanes d’accéder au niveau universitaire, nous découvrions avec plaisir des projets d’ouverture au Canada ou encore au Japon.