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Centrafrique : face aux atrocités, la CPI ouvre une enquête

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a ouvert une enquête sur les crimes commis en République centrafricaine (RCA) par des milices armées depuis août 2012, aussi bien la Seleka que par les anti-balakas.
« Les informations en ma possession fournissent une base raisonnable permettant de croire que la Séléka et les groupes anti-balaka ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, notamment le meurtre, le viol, le déplacement forcé, la persécution, le pillage, les attaques contre des missions d’aide humanitaire et le fait de faire participer des enfants âgés de moins de 15 ans à des hostilités. La liste des atrocités commises est interminable », déclare-t-elle dans un communiqué.
Cette décision fait suite à un examen préliminaire ouvert en février afin de déterminer si son bureau devait enquêter ou pas sur les violences intercommunautaires qui avaient plongé le pays dans le chaos ces 18 derniers mois. Cet examen a été suivi en mai 2014 d’une saisine officielle de la CPI par la présidente centrafricaine de la transition, Catherine Samba Panza.
« L’ouverture d’une enquête par la CPI est une bonne nouvelle que nous avions appelée de nos vœux compte tenu des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés en Centrafrique depuis fin 2012. L’enquête devra porter sur les crimes commis par les responsables de tous les groupes armés, anti-balaka comme ex-Seleka, afin de contribuer à mettre un terme à ce conflit », a fait savoir Karim Lahidji, président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
Les enquêteurs de la CPI vont « désormais s’atteler à recueillir directement des éléments de preuve afin d’identifier les auteurs des crimes les plus graves et d’engager des poursuites à leur encontre ».

Journées du patrimoine 2014 : la mosquée Tariq Ibnou Zyed de Dreux ouvre ses portes pour la première fois


Située à Dreux en Eure-et-Loire au sein du quartier des Rochelles, la mosquée Tariq Ibn Zyed a participé aux journées du patrimoine 2014. Une première pour la mosquée mais aussi pour la municipalité, sur les 5 mosquées que compte la ville de 30 000 habitants, seule la mosquée Tariq Ibn Zyed a ouvert ses portes.
Au total, ce sont près de 115 personnes qui se rendues à la mosquée en famille. Pour une majorité des visiteurs, ce fut une découverte, beaucoup n’avaient jamais mis les pieds dans une mosquée, et la surprise fut au rendez-vous. En cette période où l’actualité internationale est déplorable et où les musulmans sont stigmatisés, cette rencontre directe avec les fidèles, l’imam et les professeurs de la mosquée, a permis de casser les barrières et de montrer à chacun le vrai visage de l’islam.
Accueillis avec un verre de thé à la menthe et des pâtisseries marocaines, les visiteurs étaient appelés à visiter le lieu de culte. Après quelques explications sur les horaires de prières, l’adhan, les rangs, le mirhab, le minbar… les visiteurs étaient dirigés vers la salle de prière des femmes où se tenait une exposition sur l’islam. Loin des préjugés et dans un dialogue apaisé, les visiteurs ont pu en apprendre davantage sur la seconde religion de France et poser leurs question sans tabous.
La visite se soldait par la remise d’un paquet gourmand comprenant des pâtisseries marocaines, les participants se voyaient remettre une transcription de leur prénom en calligraphie. Enfin, des roses étaient offertes aux femmes.
Cette participation aux journées du patrimoine a remporté un franc succès, à la fois pour les visiteurs qui sortirent ravis, enchantés et rassurés de constater que les musulmans vivent en paix en France. Pour la communauté musulmane, ce fut une occasion supplémentaire de s’ouvrir, de casser les barrières et de constater une nouvelle fois que lorsqu’elle est au rendez-vous, de grandes choses peuvent avoir lieu.