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Etats-Unis : les musulmans solidaires des événements de Ferguson

Des centaines de musulmans ont affiché leur solidarité contre la discrimination et l’oppression, mercredi 22 octobre, à travers le hashtag #Muslims4Ferguson (Les musulmans pour Ferguson), ville du Missouri toujours sous tension trois mois après le meurtre de Michael Brown par un agent de la police.
La journée du 22 octobre était symbolique puisqu’elle marquait la sortie du rapport d’autopsie de Michael Brown. La Journée nationale de protestation était également observée à l’appel de la coalition Stop à la brutalité policière, à la répression et à la criminalisation d’une génération. « Trop de vies ont été perdues dans les communautés de couleur à cause de la criminalisation des corps noirs et foncés – qui sont tués et emprisonnés et maltraités à cause de leur peau noire… », explique le collectif #Muslims4Ferguson, crée en août dernier, sur Facebook.
Les musulmans étaient invités à rejoindre une discussion sur Twitter avec les imams Omar Suleiman, Dawud Walid, Suhaib Webb ainsi que es activistes des droits civiques Linda Sarsour et Mustapha Abdullah, pour discuter de ce que l’islam enseigne à propos de la solidarité et de la justice.
Le rapport d’autopsie ne sera officiellement publié qu’à la fin de l’enquête mais des extraits ont filtré dans la presse américaine. Michael Brown aurait été blessé à la main par un projectile tiré à courte distance, appuyant la thèse d’une « dispute » à l’intérieur du véhicule de police entre le jeune homme et l’agent Darren Wilson. Michael Brown a ensuite été tué plus tard à l’extérieur de la voiture.
Le rapport ne fournit aucune explication quant aux raisons qui ont poussé l’agent Wilson à tuer le jeune homme. Ce dernier est suspendu pendant la durée de l’enquête mais il continue à toucher son salaire.

Manif pour Gaza : des militants face à la justice

La joie fut de courte durée pour Alain Pojolat. Ce membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), qui avait été relaxé mercredi 22 octobre des faits d’organisation de manifestations interdites lors des attaques d’Israël contre Gaza cet été, devra de nouveau répondre des mêmes accusations. Le parquet a en effet fait appel du jugement le lendemain de la décision rendue par le Tribunal de grande instance de Paris.
« Cette décision scandaleuse, alors que le dossier est vide, confirme simplement dans quelles dispositions se trouve le gouvernement. Il ne supporte pas le désaveu de sa politique envers le mouvement de solidarité avec la Palestine, la condamnation des interdictions de manifester qu’il avait tenté d’imposer en juillet août 2014. S’il ne lâche rien aujourd’hui nous non plus. La solidarité et la mobilisation vont s’amplifier. Et au bout du compte le résultat sera le même et le camouflet plus grand », a dénoncé le NPA.
Cette décision intervient à quelques jours du procès le 29 octobre de trois militants, arrêtés le 26 juillet avant la tenue de la manifestation – interdite – place République et accusés, comme Alain Pojolat, d’avoir organisé une manifestation interdite.
Une quatrième jeune militante, prénommée Fatma, sera aussi jugée le 29 octobre pour « détention de bombe lacrymogène ». Ses soutiens assurent qu’elle a été victime d’un contrôle au faciès dans les transports. La militante n’était pas encore arrivée à la manifestation place République lorsque les policiers ont décidé de l’embarquer après son contrôle et la découverte d’une bombe lacrymogène sur Fatma bien qu’elle ait signifié qu’il s’agissait d’un « moyen de protection ». Son affaire rappelle le cas de Mohamed S., qui avait également dénoncé un contrôle au faciès lors de la première manifestation pour Gaza le 13 juillet. Le sort des militants sera fixé sous peu.