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Manif pour Gaza : des militants face à la justice

La joie fut de courte durée pour Alain Pojolat. Ce membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), qui avait été relaxé mercredi 22 octobre des faits d’organisation de manifestations interdites lors des attaques d’Israël contre Gaza cet été, devra de nouveau répondre des mêmes accusations. Le parquet a en effet fait appel du jugement le lendemain de la décision rendue par le Tribunal de grande instance de Paris.
« Cette décision scandaleuse, alors que le dossier est vide, confirme simplement dans quelles dispositions se trouve le gouvernement. Il ne supporte pas le désaveu de sa politique envers le mouvement de solidarité avec la Palestine, la condamnation des interdictions de manifester qu’il avait tenté d’imposer en juillet août 2014. S’il ne lâche rien aujourd’hui nous non plus. La solidarité et la mobilisation vont s’amplifier. Et au bout du compte le résultat sera le même et le camouflet plus grand », a dénoncé le NPA.
Cette décision intervient à quelques jours du procès le 29 octobre de trois militants, arrêtés le 26 juillet avant la tenue de la manifestation – interdite – place République et accusés, comme Alain Pojolat, d’avoir organisé une manifestation interdite.
Une quatrième jeune militante, prénommée Fatma, sera aussi jugée le 29 octobre pour « détention de bombe lacrymogène ». Ses soutiens assurent qu’elle a été victime d’un contrôle au faciès dans les transports. La militante n’était pas encore arrivée à la manifestation place République lorsque les policiers ont décidé de l’embarquer après son contrôle et la découverte d’une bombe lacrymogène sur Fatma bien qu’elle ait signifié qu’il s’agissait d’un « moyen de protection ». Son affaire rappelle le cas de Mohamed S., qui avait également dénoncé un contrôle au faciès lors de la première manifestation pour Gaza le 13 juillet. Le sort des militants sera fixé sous peu.