Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Maroc : Un an de pluie s’abat sur le sud du Maroc en 48 h


En l’espace de 48 heures, l’équivalent d’un an de pluie s’est abattu sur le grand Sud du pays. De Marrakech à Agadir, le débordement des Oueds, les rivières, a occasionné la fermeture de plusieurs routes nationales et l’évacuation de centaines d’habitants.
Déjà en alerte depuis la semaine dernière où les crues ont provoqué la mort de 36 personnes, les autorités multiplient les appels à la prudence. Les opérations de sauvetage visent principalement les automobilistes qui, bravant le danger, tentent de traverser coûte que coûte les routes inondées. Les autorités tentent d’accélérer comme elles peuvent la réouverture du réseau routier déjà largement éprouvé par les intempéries du week-end dernier.
Mais les dégâts sont d’ores et déjà considérables. Plusieurs ponts se sont effondrés, et des villages sont toujours privés d’approvisionnement. Le secteur touristique a également été touché par les pluies, une soixantaine d’étrangers ont été évacués par avion depuis Ouarzazate. La ville de Guelmin, située au sud d’Agadir, a elle été déclarée « zone sinistrée ». Dans cette seule région, 24 personnes ont perdu la vie, emportées par les eaux le week-end dernier.

La destruction programmée de la tombe du Prophète : une intox

L’annonce du projet de destruction de la tombe du Prophète Muhammad avait suscité tollé et incompréhension dans le monde musulman. Mercredi 3 septembre, l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) a tenu à démentir ces « allégations véhiculées par le journaliste britannique Andrew Johnson dans un article publié par le journal britannique « The Independent » ».
Depuis son siège du Maroc, l’institution regroupant 52 pays musulmans, dont l’Arabie Saoudite, a formellement nié le fait que les autorités saoudiennes examineraient le document d’un universitaire proposant de déplacer le corps du Prophète de l’islam vers un cimetière. Selon l’ISESCO, il s’agit d’« une grave imposture créée de toutes pièces par des parties malveillantes visant à comploter contre l’islam, les musulmans et le royaume d’Arabie Saoudite, en sa qualité de gardien des Lieux saints ». « Ces allégations visent à fomenter les dissensions et à enliser le monde islamique dans la fitna, mettant en péril sa sécurité et son unité », ajoute l’institution.
« Le tombeau du Prophète demeurera à sa place jusqu’à ce qu’Allah se saisisse de la Terre et de ceux qui y vivent », assure encore l’ISESCO, qui indique avoir « exhorté les autorités saoudiennes à attaquer en justice » The Independent et le journaliste auteur de l’article. Ahmed Al-Mansouri, le porte-parole auprès des médias de l’agence gouvernementale de la présidence des deux Saintes Mosquées, a indiqué le lendemain, jeudi 4 septembre, que les autorités réfléchissaient à une action en justice.
L’homme s’est également évertué à démentir le contenu de l’article, expliquant que la proposition de déplacer le tombeau du Prophète Muhammad ne constituait que « l’opinion d’un chercheur, qui avait exprimé son point de vue dans une étude, et (qui) ne reflète pas les vues de la présidence (des Mosquées saintes) ou du royaume ».
L’homme a déploré une « exagération » des faits. Cette fausse information, publiée lundi 1er septembre, avait vite fait de susciter l’indignation des musulmans, qui, chaque année, sont des millions à visiter la mosquée Masjid Al-Nabawi, à Médine, qui renferme la tombe du Prophète Muhammad.
Au Bangladesh, le mouvement sunnite Ahle Sunnat Wal Jamaat avait réclamé des explications au gouvernement saoudien. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères Lukman Hakim Saifuddin, l’Indonésie avait fait de même auprès de l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite.