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Irak : les organisations musulmanes indignées par la mort de journalistes


Après James Foley, la Grande Mosquée de Paris et l’Union des mosquées de France (UMF) ont réagi, mercredi 3 septembre, à la mort du journaliste Steven Sotloff, revendiquée par l’Etat islamique.
« Cet assassinat confirme les motivations criminelles de mouvements terroristes dépourvus de toute humanité et se drapant de la religion. Ce ne peut être l’islam », a indiqué le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. « L’interprétation dévoyée du Coran par ces mouvements terroristes (…) les exclue de la communauté des croyants », a-t-il jugé.
« Les musulmans de France (…) demandent que les nations s’unissent pour éradiquer ces exactions mortifères qui dénaturent gravement la religion musulmane », a ainsi conclu le recteur.
De son côté, l’UMF présidée par Mohammed Moussaoui, pour qui l’EI « n’a rien d’ »Etat » ni d’ »islamique » mais un ramassis de terroristes sanguinaires », a exprimé « sa profonde indignation face à cette barbarie ignoble et immonde, et condamne avec la plus grande vigueur ce crime odieux ».
« Face à la violence insoutenable de ces assassinats et des persécutions dont sont victimes des milliers d’innocents en Syrie et en Irak, l’UMF réitère son appel aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d’aller combattre aux côtés de ces terroristes, de prendre conscience de l’ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient devenir complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l’Humanité, d’une telle complicité », appuie la jeune organisation dans un communiqué.
Dès mardi, le Conseil aux relations américano-islamiques (CAIR) a immédiatement condamné l’exécution du journaliste. « Aucun mot ne peut décrire l’horreur, le dégoût et le chagrin ressentis par les musulmans aux Etats-Unis et dans le monde après cet acte de violence inconcevable et non-islamique perpétré par le groupe terroriste EI. Les actions criminelles de l’EI sont contraires à la foi de l’Islam », a fait savoir l’une des principales organisations musulmanes des Etats-Unis.
C’est aussi le cas du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), qui parle de cet assassinat comme d’une « trahison » à la veille d’une rencontre interreligieuse, mercredi, entre des dignitaires de diverses religions et des hommes politiques pour appeler ensemble ce mercredi contre les exactions en Irak.

Mort de Michael Brown : Obama en retrait


Aux Etats-Unis, les tensions raciales sont visibles à Ferguson, dans le Missouri, depuis que le jeune Michael Brown a été tué, le 9 août dernier, par un officier de police. Sa mort a provoqué l’indignation d’une grande partie des habitants qui estime qu’à l’instar du décès de Trayvon Martin, elle est révélatrice du racisme et de la suspicion auxquels doivent faire face les Noirs dans le pays.
La mort de l’Afro-Américain de 18 ans par un policier blanc alors qu’il n’était pas armé a ainsi déclenché dix jours d’émeutes. Durant les violences, le rappeur P. Diddy a demandé au président américain Barack Obama de se rendre dans la ville. « Obama, prends un avion ; c’est sérieux. Ce sont tes enfants, ton bébé. C’est ton peuple », lance-t-il dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
Le président ne s’est pas déplacé mais a envoyé le procureur général des Etats-Unis après deux semaines de révolte. « Je dois faire très attention à ne pas avoir de jugement sur ces événements avant que l’enquête ne soit terminée, parce que le ministère de la Justice travaille pour moi », a expliqué Barack Obama.
Mais si le calme est revenu à présent, Ferguson reste divisé entre la communauté noire qui dénonce le racisme de la police et des Blancs qui soutiennent le policier qui a tué le jeune Michael. Une plus grande implication du président américain sur les questions raciales reste attendue des minorités comme les Noirs qui ont voté massivement pour lui.
Scandalisées par la mort de Michael Brown, des personnalités, elles, n’ont pas hésité à apporter leur soutien à la famille du défunt. Le rappeur J. Cole a ainsi écrit une chanson en son hommage. Lors de ses obsèques, lundi 25 août, qui ont attiré la foule, on notait par ailleurs la présence du pasteur et militant historique des droits civiques Jesse Jackson et du rappeur Snoop Dogg.