Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Mort de Michael Brown : Obama en retrait


Aux Etats-Unis, les tensions raciales sont visibles à Ferguson, dans le Missouri, depuis que le jeune Michael Brown a été tué, le 9 août dernier, par un officier de police. Sa mort a provoqué l’indignation d’une grande partie des habitants qui estime qu’à l’instar du décès de Trayvon Martin, elle est révélatrice du racisme et de la suspicion auxquels doivent faire face les Noirs dans le pays.
La mort de l’Afro-Américain de 18 ans par un policier blanc alors qu’il n’était pas armé a ainsi déclenché dix jours d’émeutes. Durant les violences, le rappeur P. Diddy a demandé au président américain Barack Obama de se rendre dans la ville. « Obama, prends un avion ; c’est sérieux. Ce sont tes enfants, ton bébé. C’est ton peuple », lance-t-il dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
Le président ne s’est pas déplacé mais a envoyé le procureur général des Etats-Unis après deux semaines de révolte. « Je dois faire très attention à ne pas avoir de jugement sur ces événements avant que l’enquête ne soit terminée, parce que le ministère de la Justice travaille pour moi », a expliqué Barack Obama.
Mais si le calme est revenu à présent, Ferguson reste divisé entre la communauté noire qui dénonce le racisme de la police et des Blancs qui soutiennent le policier qui a tué le jeune Michael. Une plus grande implication du président américain sur les questions raciales reste attendue des minorités comme les Noirs qui ont voté massivement pour lui.
Scandalisées par la mort de Michael Brown, des personnalités, elles, n’ont pas hésité à apporter leur soutien à la famille du défunt. Le rappeur J. Cole a ainsi écrit une chanson en son hommage. Lors de ses obsèques, lundi 25 août, qui ont attiré la foule, on notait par ailleurs la présence du pasteur et militant historique des droits civiques Jesse Jackson et du rappeur Snoop Dogg.

Trois millions de Syriens forcés de fuir

Plus de 3 millions de Syriens ont fui la guerre civile qui ravage le pays depuis mars 2011, a annoncé vendredi 29 août le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) dans un communiqué. Un million d’entre eux a quitté le pays au cours de la seule année 2013. « Un Syrien sur huit a désormais quitté la Syrie », précise le UNHCR. Une estimation basse, par ailleurs, car ces chiffres n’incluent pas les nombreux autres Syriens qui ont fui sans se faire enregistrer comme réfugiés.
Sans compter que 6,5 millions de Syriens sont déplacés à l’intérieur du pays, où les conditions de vie sont de « plus en plus épouvantables ». Le communiqué fait état de « villes où la population est encerclée, des gens affamés et des civils pris pour cibles ou tués sans discrimination ». Au total, près de la moitié de la population syrienne a dû quitter son habitation.
Avant de franchir la frontière, la plupart sont déplacés depuis un an ou plus, se rendant d’un village à un autre. Quand ils partent, la plupart des Syriens se réfugient dans les pays voisins, en Turquie (815 000), en Jordanie (608 000) et surtout au Liban (1,14 million).
L’exil n’est pas sans dangers, les Syriens devant, de plus en plus, verser des sommes exorbitantes à des passeurs, ou soudoyer des hommes armés à des points de passage aux frontières. Une fois sur place, les difficultés ne s’arrêtent pas. Ils ont de plus en plus de mal à trouver du travail, et ils font souvent face à une flambée des prix des denrées alimentaires. Leur présence génère une forte pression sur la situation économique des pays d’accueil, souligne l’organisme des Nations unies.
Les Syriens constituent « la deuxième population en nombre après celle des réfugiés palestiniens », indique le UNHCR, qui précise que « l’opération d’aide aux réfugiés syriens est désormais la plus importante opération jamais mise en œuvre par le HCR en 64 années d’existence ».