L
La reconnaissance de la Palestine aggraverait selon lui l’antisémitisme dans l’Hexagone. « En France, après les émeutes antisémites de cet été (en référence notamment à l’affaire des synagogues attaquées à Paris en juillet, montée par la LDJ, ndlr), cette déclaration ne serait assurément pas comprise comme une initiative de paix, et risquerait d’exacerber les tensions antisémites auxquelles nous avons assisté l’été dernier », peut-on lire en préambule du communiqué.
La mesure n’arrangerait en rien la situation sur le terrain, affirme encore l’organisation. « Cette résolution n’est pas de nature à favoriser l’avènement de la paix entre Israël et les Palestiniens, elle risque d’engendrer de nouvelles tensions sur le terrain », selon Roger Cukierman. « Si elle était votée et portée par le gouvernement, elle remettrait en cause la position et la vocation d’arbitre de la France entre Israéliens et Palestiniens », poursuit le président du CRIF. Cette position n’a rien d’étonnant venant de cette institution qui défend l’action gouvernemental d’Israël et disqualifie régulièrement le combat en faveur des droits des Palestiniens.
Laurent Fabius a récemment estimé que la reconnaissance par la France serait « logique ». Il l’avait évoqué lors de la conférence des ambassadeurs en août dernier et avait précisé cette position après le vote de la reconnaissance de la Palestine par des députés britanniques au mois d’octobre. Quelques semaines après, la Suède était devenue le premier pays de l’Union européenne à la reconnaître.