Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Flash info du 3 Joumada At-Thani 1436


DAWAH TOUR 2015 Episode 2 « Sur les traces de Mounira »
Vous avez aimé le 1er épisode du documentaire « Dawah Tour » au coeur de Yaoundé, au Cameroun. L’équipe LIFE part pour ce second volet sur les traces de Mounira Allahi rahma. Entre joie et émotions et nous vous invitons à découvrir la suite de nos aventures!
De nombreuses demande de construction de puits, d’écoles ou de mosquées sont en attente de vos dons afin de pouvoir se matérialiser, agissons !
Faites le savoir, Faites un don : http://life-ong.org/mounira/

*****************************************

Prêt pour le challenge du Secours Islamique France « Une heure sans eau » ?
En France, la consommation moyenne d’eau (par jour, et par habitant) est d’environ 160 litres, ce qui équivaut à presque 7 litres par heure. Le Secours Islamique France nous précise qu’une heure d’eau en France c’est donc plus que ce dont dispose une famille au Tchad pour toute la journée.
L’eau c’est la vie, l’eau est une denrée précieuse, une ressource rare, surtout dans certains pays. C’est pour cette raison que nous ne devons pas la gaspiller, remercier Dieu sans cesse pour tous les innombrables bienfaits qu’Il nous a accordé, des bienfaits que d’autres non pas. Remercions-Le pour cette eau dont nous disposons. L’accès à l’eau est banal en France : il suffit d’ouvrir notre robinet pour obtenir de l’eau potable. Un fait qui ne doit pas faire oublier le manque d’eau pour des millions de personnes dans le monde.
En solidarité avec toutes ces personnes qui souffrent dans le monde du manque cruel d’eau potable, le Secours Islamique France nous propose un challenge en ce dimanche 22 mars, Journée Mondiale de l’Eau. L’ONG nous propose de fermer tous les robinets entre 18H et 19H. Elle nous lance le défi de se passer d’eau l’espace d’1 heure (pas de douche, ni de brossage des dents, pas de vaisselle, pas de linge, pas de chasse d’eau, pas de verre d’eau, etc).
Une heure c’est court, mais dans un foyer l’eau est sans cesse utilisée. D’ailleurs, c’est souvent (et seulement?) lorsqu’on n’a une coupure d’eau (maintenance, etc.) que l’on réalise à quel point l’eau nous est indispensable au quotidien ! Ce challenge sera aussi un exercice pour sensibiliser nos enfants, et les jeunes à ce problème mondial, et à la préciosité de l’eau.
Au delà de la difficile accessibilité à l’eau dans certaines régions de la planète, c’est aussi la question de l’assainissement qui sera mise en lumière à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau, avec la campagne « Parlons Toilettes », car sans assainissement, il n’y a pas d’eau potable.
En 2015, 1,8 milliard de personnes consommeraient une eau contaminée par des matières fécales. C’est donc un tiers de la planète qui n’a pas accès à des toilettes décentes de manière quotidienne. Autre chiffres aberrants : aujourd’hui, 6 milliards d’êtres humains ont un téléphone portable alors que 4,5 milliards ont des toilettes. Tous les continents sont touchés, et le lien réel entre maladies et manque de toilettes n’est toujours pas assimilé par la population touchée. un long travail reste à faire, et ce, à tous les échelons.
Pour en savoir, plus, visionnez et diffusez la vidéo du Secours Islamique France, « L’accès aux toilettes dans le monde, on en parle ? »

********************************

L’association One Million Qur’an collecte des dons pour une école coranique au Comores
L’association One Million Qur’an a lancé un projet pour offrir une école coranique à nos frères et soeurs de Comores.
Cette toute jeune association, fondée en avril 2013 avait pour premier objectif la collecte de Corans dans les mosquées de France afin de les acheminer dans des pays et des lieux qui en manquent. Depuis les missions se sont multipliées.
Depuis le début de l’année 2014, en plus de la collecte de Corans, l’association s’est donnée un nouvel objectif : un service de parrainage d’orphelins. Aujourd’hui, les bénévoles de l’association veulent lancer un nouveau défi : la construction d’une madrassa pour la communauté des Comores.
C’est à l’occasion d’une distribution de Corans dans le village Badjini aux Comores en 2013 que l’association One Million Qur’an s’est aperçue des conditions précaires dans lesquelles les enfants apprenaient le coran. Non seulement les classes sont surpeuplées, mais en plus aucun abri n’est là pour les protéger convenablement des intempéries. Les bénévoles ne pouvaient pas rester indifférents à une telle situation critique.
Pour en connaître plus sur le projet, visionnez la vidéo de présentation du projet. Vous pourrez entendre les paroles touchantes d’un enseignant comorien qui nous montre comment les enfants étudient le coran dans une salle de fortune, sans chaise, sans table, avec un toit de tôle laissant passer l’eau de pluie. N’hésitez pas à partager autour de vous.
Et « Quiconque fait à Dieu un prêt sincère, Dieu le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. »
Contact : onemillionquran@gmail.com
Site web : www.one-million-quran.com

*******************************

Etats-Unis : un lycéen parle arabe, on le qualifie de terroriste
C’est lors de la semaine des langues étrangères, à Pine Bush à New-York, que les élèves récitent chaque jour le serment d’allégeance en une langue différente. Tout semble très bien se dérouler jusqu’à ce qu’un étudiant use de la langue arabe pour appliquer l’exercice.
La langue arabe assimilée au terrorisme
Suite au feu vert du délégué de classe, Andrew Zink, un lycéen arabophone livre sa version du serment en arabe. Une version qui a suscité de vives polémiques de la part, d’abord, des autres élèves qui n’ont pas hésité à qualifier le jeune homme de terroriste. Puis d’anciens combattants américains en Afghanistan ont à leur tour déclaré qu’ils étaient contre le fait de prêter serment d’allégeance en une autre langue que l’anglais.
Le secteur scolaire s’excuse
C’est à travers un communiqué, publié sur son site internet, que l’organisme de tutelle s’excuse auprès de ceux qui auraient vu dans cette lecture un “manque de respect”. Mais Andrew Zink n’apprécie pas ces excuses qui n’ont pas lieu d’être selon lui, il déclare que « beaucoup de gens ont été en colère à cause de la lecture, mais un nombre équivalent est en colère à cause des excuses donc, maintenant, tout le monde est en colère ». Aussi, Sadyia Khalique, porte-parole du Conseil pour les relations américano-islamiques , dit ne pas comprendre la polémique que cela a suscité :
« Voir que la langue arabe est ostracisée et qu’elle est utilisée comme un moyen de cibler des communautés ou même qu’elle suscite des discours de haine n’est pas l’objectif. »
Une partie de la population américaine continue à alimenter les amalgames entre arabe, musulman et terroriste, pourtant trois profils distincts. Aussi, les représentants semblent conforter ces amalgames en s’excusant sans même passer par des explications.
***********************************

Rapport d’experts : la chicha plus dangereuse que la cigarette
Ce jeudi 19 mars, des experts réunis à Abu Dhabi ont publié un rapport pour affirmer que la chicha est bel et bien plus dangereuse que la cigarette. Cette idée était déjà largement répandue, elle est maintenant officielle.
Une bouffée = une cigarette
C’est le constat alarmant dressé par les experts réunis lors de la 16ème conférence mondiale sur “le tabac ou la santé”. Depuis de nombreuses années, des études tentent de faire entendre aux consommateurs que consommer le tabac à l’aide de la chicha est dangereux pour la santé, au moins autant que via la cigarette. Avec l’explosion des bars à chicha dans toutes les grandes villes de France, la consommation de tabac à narguilé a explosé elle aussi. Lors d’une “séance” le consommateur va inhaler au moins une vingtaine de bouffées, ce qui correspond à plus de vingt cigarettes soit plus d’un paquet en moins d’une heure ! Est mis également en évidence le fait que la chicha, contrairement aux idées reçues, ne filtre pas les métaux lourds. En effet, nombreux pensent que l’eau du narguilé filtre la fumée alors qu’elle ne fait que la refroidir, le pourcentage de métaux lourds du tabac à chicha est estimé à 3%. Sur le long terme, ces métaux lourds peuvent provoquer des cancers au niveau de la tête et du cou mais également des maladies des reins ou du foie.
Un phénomène de mode
Egalement lors de cette conférence, les experts ont pointé du doigt le “rituel” lié à la chicha. Les enquêtes et études montrent que pour un grand nombre de consommateurs, la consommation en groupe dans des espaces réservés s’apparente à un moment de partage, de détente. Ce sentiment de convivialité peut augmenter la consommation et ainsi les risques sur la santé. Les bars à chicha ne désemplissent pas, ils sont même devenus des lieux de rencontre où va s’ajouter au risque pour la santé une grande promiscuité entre hommes et femmes pouvant conduire à bon nombre de choses répréhensibles dans l’islam. Comble de l’hypocrisie, certains bars, pour se donner une image “propre”, ne proposent pas d’alcool à leurs clients, juste du tabac…
Sourate 4 (Les Femmes) Verset 29, Allah le Très-Haut a dit : « Et ne vous tuez pas vous-même ! ». Ce qui signifie que tout ce qui nuit à la santé du musulman est haram en Islam.
Il faut espérer qu’un rapport d’experts de la santé permettra à certains encore crédules d’ouvrir les yeux sur les risques pour leur santé liés à cette pratique. Le seul critère religieux devrait suffire à les décourager mais il est souvent bon de le compléter par une vérité scientifique.
****************************************
Ramadan 2015 : Le CFCM annonce la date de la nuit du doute
Le 16 mars, le CFCM a annoncé dans un communiqué la date de la nuit du doute du prochain mois de Ramadhan. Le Conseil français du culte musulman se réunira le mercredi 17 juin 2015 à 18 h 00 pour communiquer le début du mois de jeûne .
« Après concertation entre les membres du Bureau Exécutif du Conseil Français du Culte Musulman sur la fixation du 1er jour du mois béni de Ramadhan, le CFCM se réunira à la Grande Mosquée de Paris le mercredi 17 juin 2015 à 18 h à l’occasion de la Nuit du Doute pour annoncer le 1er jour du mois de Ramadhan 1436 H. »
L’instance décide cette année encore de ne pas se baser sur les calculs astronomiques pour déterminer le début du mois du jeûne musulman. Elle en fera certainement de même concernant la fin du ramadan 2015 in-cha’Allah.
La nuit du doute en Islam
En Islam, la détermination du début des mois lunaires se fait par l’observation de la nouvelle lune. C’est ainsi pour les douze mois du calendrier islamique. Cette observation est traditionnellement appelée « nuit du doute » quand il s’agit du mois de Ramadan.
Ce jour est particulier puisqu’à cette date les musulmans vont savoir si le début du mois de Ramadan 2015 débutera le lendemain, si la nouvelle lune est visible, ou le surlendemain dans le cas contraire.
Le Prophète – paix et bénédictions sur lui – a dit: « Entamez le jeûne dès que vous apercevez le premier croissant de lune, et interrompez-le dès que vous l’apercevez de nouveau. Et si le temps est couvert, et que vous ne pouvez l’apercevoir, complétez alors la période (d’un trentième jour). »
Hadith authentique rapporté par Al-Boukhârî, Mouslim, At-Tirmidhî, An-Nasâ’î et Ibn Mâdja …
Rappelons que l’Observatoire Lunaire des Musulmans de France continue tous les mois de scruter le ciel depuis cinq sites de l’Hexagone pour vérifier visuellement l’apparition ou non du premier croissant de lune. Comme en témoigne ce cliché posté par l’OLMF le 21 janvier dernier, les observateurs répondent présent peu importent les conditions météorologiques.
*************************************************

François Hollande félicite un criminel de guerre
François Hollande, a appelé vendredi le criminel de guerre et fossoyeur de la paix Benjamin Netanyahu pour le «féliciter» pour sa réélection aux élections législatives de mardi.
Le président français «est sorti de séance» lors du sommet européen à Bruxelles pour parler une dizaine de minutes au massacreur de Gaza.
«Il l’a félicité pour sa victoire» intervenue «dans un moment de responsabilité et de difficulté» au cours d’une conversation qui s’est prolongée pendant «une dizaine de minutes», a déclaré l’Élysée.

***********************************
“Rachid le voleur, Mamadou le comique sachant danser” : les clichés raciaux du cinéma français
Le journal “Les Inrocks” révèle le racisme caché derrière le cinéma français.
A travers une annonce de casting reçue par Amandine Gay, jeune scénariste-documentariste, les clichés racistes contenus dans le cinéma sont mis au grand jour.
Vendredi dernier, le 20 mars, un mail douteux d’une agence de castings se glisse dans sa boîte de réception. Différents types d’acteurs sont recherchés : le héros doit être blanc dont le plus serait d’être né dans le 16ème, un autre personnage, “Mamadou” doit être “agressif, comique sachant danser et faire des blagues de type Afrique centrale- Afrique du Sud, surtout un noir“, “avoir habité en cité est un plus”, “Rachid” suivant des “qualités” spécifiques “un accent arabe, de type maghrébin, des traits arabes“, être “un fin voleur” et par conséquent “il doit savoir courir très vite” ou encore “Fatima”, musulmane”, “prostituée à ses heures perdues”.
La jeune femme explique que ces clichés sont récurrents dans ce domaine. Elle dénonce la banalité de ces annonces et qu’il est difficile de sortir de rôles très stéréotypés lorsque l’on est d’origine maghrébine ou africaine :
“En fait ce genre d’annonces est très courant, un jour je vais peut-être faire un collector de toutes ces annonces. Bon, celle-ci est quand même très forte, parce qu’elle rassemble les clichés sur tout le monde, les blancs, les arabes, les noirs… Mais les annonces pleines de clichés, ce n’est pas rare. Quand on est une actrice noire, tous les rôles s’appellent Fatou ou Aminata. Et il n’y a deux types de personnages : l’Antillaise gironde ou la prostituée“.
Les marqueurs véhiculés dans les films ne sont pas anodins et transmettent de puissants clichés
**************************************

Flash info du 2 Joumada At-Thani 1436

Flash info du 2 Joumada At-Thani 1436


Yvelines : Encore un contrôle de police qui tourne mal
A l’heure où le procès de Zyed et Bouna attire l’attention de la communauté musulmane, nous allons vous relater une autre histoire qui n’est pas sans rappeler cette dernière. Celle d’un contrôle de police qui comme d’habitude se présente comme une banalité sans faille, puis qui dégénère. Cette fois-ci c’est dans les Yvelines, à Saint-Germain-en-Laye que cela se passe, le mardi 17 mars 2015.
Le contrôle, la routine pour ces jeunes
Ce mardi aux alentours de 18h30, Karim*, assistant d’éducation dans un collège et propriétaire du véhicule, ainsi que 4 autres jeunes âgés d’environ 20 ans sont interpellés par les forces de l’ordre pour un stationnement gênant. Ils vivent dans un petit quartier où il y a peu de places dans le parking, les habitants ont donc pris pour habitude de se garer sur le côté droit de la chaussée. Ces contrôles incessants peuvent, par moment, agacer ces jeunes qui sont amenés à se faire contrôler plusieurs fois par jour. La maman de Karim évoque des journées pouvant aller jusqu’à 3 ou 4 contrôles, elle explique alors :
Du balcon, depuis chez moi, je vois le bout de la rue. J’ai vu mon fils et, près de lui, une voiture de police à l’arrêt. Comme il se fait régulièrement contrôler, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait, les jeunes peuvent se faire contrôler trois ou quatre fois dans une même journée, jamais par les mêmes policiers.
Le commentaire qui va durcir le contrôle
Le contrôle se déroule normalement, Karim coopère, présente ses papiers d’identité et les papiers du véhicule, qui plus est en règle. Face à l’ironie de la situation, il sourit, un des agents le lui reproche en ajoutant que ça ne le faisait pas rire. Quelques enfants jouaient et se partageaient des bonbons non loin des policiers, le contrôle se poursuit dans la “norme”, jusqu’à ce qu’une policière emploie le mot “dresser” pour évoquer l’éducation des enfants présents, un terme qui n’était pas du goût du contrôlé du jour. En effet, Karim aurait alors par la suite suggéré à la policière en question d’employer des mots plus adéquats, “éduquer” par exemple, Karim raconte :
Ils nous ont demandé de nous mettre sur le côté, et à moi de leur donner les papiers de ma voiture. Ce que j’ai fait… (Après son sourire) Si on n’a pas le droit de sourire en se faisant contrôler, pas étonnant qu’ils se plaignent d’avoir de mauvaises relations avec la population… Il y avait plein d’enfants près de nous, ils se distribuaient des bonbons, bougeaient autour des policiers, etc. Une policière leur a alors lancé qu’ils étaient mal dressés. Ce n’est pas une façon de parler à des enfants. Je lui ai dit : “Pourquoi ne pas dire mal éduqués ?”. Le ton monte, et la tension s’installe.
La version des policiers
Sont évoqués refus de contrôle, insultes, et coups de la part des jeunes, une source proche des policiers donne sa version :
Le contrôle tourne assez rapidement à l’échange verbal. Il y a un refus de contrôle d’un individu et l’agrégation de jeunes auprès de leur camarade. Les policiers ont été insultés. Il y a eu outrage, des coups ont été portés. La procédure en cours porte là-dessus.
Le fin mot de l’histoire
Les 5 jeunes seront ensuite emmenés en garde à vue pour y passer 2 jours. Des témoins ont filmé la scène où l’on peut voir des coups portés de part et d’autre, de la résistance de la part des jeunes, une bombe lacrymogène et des riverains ahuris. Il est cependant difficile de déterminer les responsabilités. Karim relate la suite du contrôle :
Une deuxième voiture de police est arrivée à ce moment-là par la rue en sens interdit, avec le gyrophare allumé, ce qui prouve qu’ils ont appelé du renfort.Ils attrapent deux de mes amis, l’un prend un coup de poing. Et quand j’ai essayé d’éloigner ma mère, un policier m’a ordonné de ne pas bouger et de me retourner, pour qu’il me passe les menottes. J’ai refusé.
Après les deux jours de garde à vue, les jeunes sont relâchés et une plainte est déposée à leur encontre par les policiers. La mère de Karim, apaisée de retrouver son fils, confie donc :
Ce n’est pas plus mal, comme ça, cela nous laisse le temps de nous organiser, de consulter un avocat pour voir ce que l’on peut faire.
*Les prénoms des témoins ont été modifiés pour préserver leur anonymat.
******************************

François Bayrou : « Je ne mets pas la laïcité dans l’assiette des enfants »
François Bayrou (Mouvement démocrate) était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV le 19 mars dernier. Lors de cette interview, nombreux thèmes ont été abordés : les attentats en Tunisie, les élections départementales et aussi la fin du menu de substitution dans les cantines scolaire de Chalon-sur-Saône.
Bayrou prône le vivre-ensemble
Lorsque le journaliste interroge son invité sur la décision récente du maire Gille Platret concernant les menus à la cantine scolaire, M. Bayrou se pose la question du bien fondé de cette nouvelle polémique et également celle du voile à l’université, il déclare :
« Est-ce que vous croyez que c’est le moment, qu’il est bienvenu d’à nouveau chercher à faire flamber ce type d’affrontement sur les menus des cantines des enfants ou sur les tenues vestimentaires à l’université ? […] Je pense que cela ne l’est pas et je pense qu’il y a mille moyens pour que l’on vive ensemble entre Français qui ont des religions différentes. »
Un menu en phase avec la laïcité ?
Pour François Bayrou, ce type de décision ne se fait pas au nom du principe de laïcité. Il prend l’exemple des familles catholiques qui ne souhaitaient pas que leur(s) enfant(s) mangent de la viande le vendredi, les forcer à en manger au nom de la laïcité n’est pas concevable selon lui. Il termine en prônant l’apprentissage par la différence à l’école, la laïcité sert à la tolérance pour lui :
« Et si l’on peut faire en sorte que des jeunes juifs, des jeunes musulmans ou des jeunes qui simplement ont d’autres préférences alimentaires soient assis à la même table, avec les mêmes bancs et que simplement ils se comprennent un peu mieux après l’école qu’avant l’école, alors on sert la laïcité. »
On ne peut nier que François Bayrou a tendance à aller à contre courant et cela à des visées électorales. Il n’est pas possible non plus d’omettre de souligner que ses propos traduisent l’abus de discrimination au nom du principe de laïcité par de nombreux politiques en France.
**********************************

Au Havre, la collecte de sang dans la mosquée est un succès
«Faut pas hésiter à rentrer les jeunes. Allez donner votre sang, c’est un beau geste. » Le vieux musulman, tout de blanc vêtu, sort de la mosquée En-nour de la Mare-Rouge et invite les passants à pénétrer dans le hall de la mosquée.
Hier après-midi, l’Établissement français du sang (EFS) organisait sa toute première collecte de sang au cœur même de la mosquée. Le but était de trouver de nouveaux donneurs. D’autant que la population originaire du Maghreb et d’Afrique subsaharienne est à 80 %, comme celle de Russie, du groupe sanguin B. Un groupe qui est rare en France (6 % seulement de la population). Il intéresse donc fortement l’EFS.
Un élan de générosité
Pari réussi. Dans un joyeux brouhaha, les Havrais de la communauté se sont pressés pour donner leur sang. Souvent pour la toute première fois.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de donner. Enfin, je ne savais pas où ni comment. J’ai entendu parler de cette collecte à la mosquée, c’était donc l’occasion. On m’a dit que je pourrais donner mon sang quatre fois par an. Je le ferais. Parce que je trouve cela merveilleux d’aider les autres… Et moi-même aussi finalement car un jour, j’aurais peut-être besoin d’une transfusion », sourit Hakima, 19 ans.
À la table du goûter obligatoire après avoir donné son sang, Amine mange un en-cas. Le jeune homme était à la mosquée pour la prière du vendredi.
« J’en ai profité. Je donne mon sang régulièrement et je fais des actions humanitaires. C’est quelque chose de naturel. »
****************************************

En réponse à la stigmatisation, les Diwan Awards récompensent les belgo-marocains talentueux
La Belgique a célébré jeudi soir dernier la troisième édition des Diwan Awards, une cérémonie dédiée à la récompense de douze talents dans des domaines variés comme la médecine ou le sport, révèle le site rtl.be.
Cet évènement organisé dans le climat actuel d’islamophobie est pour les initiateurs la meilleure solution pour enrayer cette montée constante de la haine.
“Cette année, notre cérémonie revêt un sens particulier, même s’il était imprévu, suite à des événements dramatiques et à un climat difficile de méfiance qui nous affectent tous, et d’autant plus les Belges de confession ou de culture musulmane.
A nos yeux, notre meilleure réponse à cette peur de l’autre et à la stigmatisation, c’est la mise en valeur de notre dynamisme, de nos talents, de notre volonté d’affirmer haut et fort notre fierté de vivre et évoluer dans ce pays”, affirment les organisateurs via un communiqué.
Cette initiative a permis de faire participer toute la Belgique puisque c’est le public qui suggérait les personnalités les plus remarquables. 20 000 personnes ont contribué aux votes qui s’opéraient essentiellement sur internet.
Le thème de cette année fut “Inspirer les jeunes générations”.
La présentatrice du journal télévisé de RTL-TVI Hakima Darhmouche et le boxeur Nordin Ben Moh ont été récompensés d’un Diwan Awards, s’ajoutent à ces gagnants Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine, les acteurs et réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah, Nordeyn Oulad Ben Taib, dirigeant de la Clinique de neurochirurgie de l’hôpital de Saint-Pierre de Bruxelles, et également l’avocat et professeur Hakim Boularbah
*****************************

Zyed et Bouna : les policiers confortés dans leur défense
Dix ans après la mort de Zyed et Bouna, électrocutés dans un transformateur EDF, la procureure adjointe de la République de Rennes, Delphine Dewailly, a demandé, jeudi 19 mars, la relaxe pour les deux policiers jugés depuis lundi pour « non-assistance à personne en danger ». « On n’apaise pas la douleur d’un drame en créant une nouvelle injustice », a justifié la procureure adjointe. Le jugement a été mis en délibéré au 18 mai.
Pendant cinq jours de débats intenses et ponctués de larmes, l’action de la police le 27 octobre 2005 a été passée au crible, depuis l’intervention sur un chantier de Livry-Gargan, jusqu’à l’électrocution de Zyed et Bouna dans un local abritant une réactance.
La semaine a été marquée par le témoignage de Muhittin Altun, mardi et mercredi, qui était avec Zyed et Bounna, seul rescapé du transformateur électrique. « J’ai des traces en moi, c’est difficile », a expliqué le jeune homme, toujours très affecté par le drame. Couvert de cicatrices à causes des brûlures qu’il a enduré, il porte aussi les traces sur lui de cette journée d’octobre 2005.
Autre temps fort du procès, l’examen des messages radio échangés entre Sébastin Gaillemin, qui poursuivait les jeunes, et Stéphanie Klein, la policière au standard. « S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau », avait déclaré Sébastien Gaillemin, la phrase sur laquelle repose en grande partie le procès.
Ce dernier a expliqué au tribunal avoir « pris la décision de ne pas aller vers les deux individus mais de faire le tour du terrain ». N’ayant pas trouvé d’autre entrée, il n’a « aucune chance de les interpeller », cesse de les poursuivre et part interpeller d’autres jeunes. « Je ne réagis pas du tout », déclare pour sa part Stéphanie Klein, avant de fondre en larmes. « Je n’ai aucune conscience qu’il y a un danger réel à ce moment-là », affirme encore la policière.
Une centaine de manifestants se sont réunis mercredi 18 mars, dans le centre-ville de Rennes; « contre les violences policières », malgré l’interdiction du rassemblement par le préfet d’Ille-et-Vilaine. « 2005 Clichy-sous-Bois : la France s’embrase, 2015, organisons nous contre la police » pouvait-on lire sur leurs banderoles.
A l’ouverture du procès, lundi 16 mars, le président du tribunal correctionnel de Rennes, Nicolas Léger, avait tenu à préciser que ce n’était « pas le procès de la police (…) ni des émeutes ». Quatre jours après, les familles sont encore plus dépités après le réquisitoire de la procureur avec le sentiment que le tribunal est demeuré sourd à leur détresse. Le verdict est attendu en mai. Aucune plainte en appel ne pourra alors être déposée.
*********************************************