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Pologne : l’interdiction de l’abattage halal et casher levée

L’interdiction de l’abattage rituel juif et musulman, en vigueur depuis le 1er janvier 2013, a été levée, mercredi 10 décembre, par la Cour constitutionnelle.
Celle-ci a jugé que son interdiction n’était pas conforme à la loi fondamentale qui affirme la liberté de religion, un argument qu’ont toujours plaidé les représentants des communautés juive et musulmane. « La garantie constitutionnelle de la liberté de religion s’étend à toutes les activités, pratiques, rites et rituels qui revêtent un caractère religieux. La protection constitutionnelle s’étend aussi à des activités religieuses éloignées des comportements dominants dans un Etat donné, voire impopulaires pour la plus grande partie de la société », a déclaré la juge Maria Gintowt-Jankowicz en présentant la décision.
La Cour constitutionnelle avait rendu un arrêt en janvier 2013 en faveur de l’interdiction en se fondant sur une loi nationale consacrée à la protection animale qui interdit l’abattage des animaux sans étourdissement préalable. Les juges ont finalement tenu compte du fait que l’abattage rituel est admis dans une nette majorité des pays membres de l’Union européenne.
Avant l’interdiction, la Pologne était l’un des plus gros producteurs de viande halal et casher en Europe. Près de 90 000 tonnes de bœuf halal étaient exportées annuellement par la Pologne vers les pays musulmans, surtout la Turquie, et 4 000 tonnes de viande kascher vers Israël, pour une valeur totale estimée à entre 250 et 350 millions d’euros par an.

Australie : une campagne de boycott contre des entreprises vendant des produits certifiés halal


Après l’annonce de la filiale en Australie de l’entreprise Cadbury de commercialiser des produits halal, des voix se sont élevées pour appeler au boycott de l’entreprise. D’autres entreprises alimentaires australiennes qui ont choisi de commercialiser des produits halal ont été également la cible de cette campagne.
A l’origine de cette campagne, nous retrouvons Mike Holt du parti politique One Nation. Cet homme politique dénonce l’ »islamisation » de l’Australie, et souhaite lutter contre la présence des produits halal dans les supermarchés. La campagne qu’il vient de lancer vise plusieurs entreprises d’aliments et Cadburry, entreprise de boissons et de confiseries est dans son collimateur.
L’entreprise ne se laisse pas pour autant intimider, et compte bien continuer de commercialiser des produits halal et ce malgré les menaces de boycott, et les agissements de certains militants anti-islam. L’opportunité de vendre des produits halal et de les exporter aux pays voisins à forte majorité musulmane est beaucoup importante.
Cependant, une autre société, plus petite, « Fleurieu Milk » n’a pu tenir face aux pressions des islamophobes. La société australienne a annoncé qu’elle laisserait tomber la certification halal, passant alors à côté d’une manne financière non négligeable.
Afin de convaincre les consommateurs de participer à la campagne de boycott, Mike Holt et les initiateurs de la campagne affirment que le financement de ces certificats halal permettent de financer le terrorisme (sic). Interrogée sur ce point, Kirralie Smith, une militante tenant le site « Halal Choices » répertoriant les entreprises australiennes ayant pris des certificats halal, avoue qu’il n’y a pas de preuve mais qu’une enquête s’impose pour savoir où va l’argent.
Byron Bay Cookies, une autre entreprise alimentaire australienne, a annoncé tout comme Cadbury, qu’elle ne cèdera pas non plus aux pressions. L’entreprise se porte bien et cette certification halal est une belle opportunité. Finalement, cette campagne de boycott est peut être vouée à l’échec ? On peut également se demander s’il s’agit en réalité une campagne de désinformation en évoquant le soi disant financement du terrorisme.