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SodaStream va fermer son usine en Cisjordanie


Ce mercredi 29 octobre, l’entreprise israélienne SodaStream spécialisée dans les machines à gazéifier les boissons, a annoncé la fermeture de sa principale usine de production située en territoires palestiniens occupés. L’entreprise a évoqué les difficultés financières, sans pour autant parler des causes. Pourtant, difficile de ne pas faire le lien entre la vaste campagne BDS, la chute du chiffre d’affaire et la mauvaise image de l’usine en Palestine occupée. Ce fut un long combat qui montre que, tout de même, le boycott fonctionne.

Plus de SodaStream en Palestine occupée, victoire de BDS

L’usine située dans une colonie juive Mishor Adoumim, a été depuis quelques temps dénoncée par l’organisation internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions). Le mouvement avait fermement condamné SodaStream, en raison de son implantation sur des territoires palestiniens occupés et avait déploré la différence de traitement entre les employés juifs et palestiniens. Le mouvement s’est battu sans relâche contre cette entreprise israélienne complice de l’occupation israélienne.
Ce combat a porté ses fruits puisque leur chiffre d’affaire est en baisse et un plan de croissance est envisagé par la direction.
Pour le dernier trimestre qui s’est terminé le 30 septembre dernier, « la valeur de l’action en bourse  est rapidement retombé de plus de 20 %, en combinant les pertes de l’année dernière. Il est actuellement en deçà de plus de 70 % de son meilleur chiffre de tous les temps, en juillet 2011″ rapporte BDS sur son site d’information.
Autrement dit, le chiffre d’affaire a chuté en raison d’un manque d’acheteurs. D’autres raisons sont évoquées comme les changements de mode de consommation aux Etats-Unis, mais le boycott est également responsable.
Au sujet des différences de traitement, le PDG de l’entreprise s’est défendu en affirmant que les employés palestiniens avaient les mêmes salaires que les juifs et les mêmes conditions sociales. Il reconnaît également au cours d’une interview pour le quotidien juif new-yorkais Forward, que cette usine est « une épine dans le pied ».

Un long combat… à poursuivre

Les actions BDS menées contre SodaStream ont été diverses : rassemblement dans des grandes surfaces, devant des groupes de chaînes télévisées, vaste campagne sur les réseaux sociaux, pétitions, etc. Rien qu’en France, certaines actions datent de 2009.
Au cours de cette année,, une polémique avait éclaté à la suite du choix de l’ambassadrice de l’ONG Oxfam, l’actrice Scarlett Johansson pour une publicité SodaStream. La jeune femme a prêté son image à SodaStream, ce qui a déplu à Oxfam. L’actrice a dû abandonner son poste d’ambassadrice de cette ONG : les deux casquettes « étant incompatibles », pour ne pas reprendre le terme de la direction de l’ONG. D’ailleurs, cette affaire avait probablement fait plus de publicité au mouvement BDS qu’à la vente de produits SodaStream. 
L’usine principale ne sera plus en territoires palestiniens occupés, mais la société compte déménager progressivement le site pour s’installer à l’Est de Jérusalem.

Montfermeil : bientôt des prières de rue ?

Les responsables de l’association cultuelle des musulmans de Montfermeil (ACMM) sont en colère. Une partie de la mosquée gérée par l’association doit prochainement être détruite, mais le maire de la ville Xavier Lemoine a refusé de leur proposer un lieu de culte temporaire.
Résultat : vendredi 17 octobre, premier jour de grande prière après le début des travaux de destruction, « il y a un très fort risque qu’il y ait des prières de rue », a fait savoir Farid Kachour, le secrétaire général de l’ACMM contacté par l’AFP, jeudi 9 octobre. Mais « nous n’appelons pas à de telles prières de rue, qui poseraient des problèmes d’ordre et de sécurité publique », a-t-il insisté. L’homme accuse Xavier Lemoine, également vice-président du Parti chrétien-démocrate, d’« islamophobie ».
« Le dossier existe depuis plusieurs années, et c’est à quelques jours de la décision » que la communauté musulmane saisit la mairie, répond de son côté le maire de Montfermeil. « Personne ne peut être dupe du stratagème. Je ne peux pas me substituer au manque de prévision de l’association », poursuit-il, avant d’ajouter que le bâtiment principal de la mosquée « a une capacité largement suffisante pour les pratiquants montfermeillois ».
L’espace en question peut accueillir 600 fidèles et l’extension 400 personnes supplémentaires. En 2012, le maire avait ordonné la destruction de cette seconde partie arguant qu’elle ne remplissait pas « les normes de sécurité ». Depuis, une passe d’arme s’était engagée entre la communauté musulmane de cette ville de Seine-Saint-Denis et M. Lemoine. Mais suite à une décision de justice, l’ACMM avait accepté de détruire l’extension. Les dirigeants de la mosquée espéraient alors qu’une solution de remplacement leur soit proposée. Ils expliquent avoir sollicité le maire dans ce sens à plusieurs reprises, notamment par une lettre qui réclamait fin septembre des « dispositions concrètes afin que l’exercice respectueux et en toute sécurité du culte continue d’être garanti ».
La solution réclamée ne serait que provisoire car l’ACMM a pour projet de bâtir une nouvelle mosquée pour laquelle elle dispose déjà d’un terrain et d’un permis de construire.