Fatma Ben Guefrache a remporté, vendredi 21 novembre, l’élection de World Muslimah 2014 qui s’est déroulée en Indonésie.
Cette informaticienne tunisienne de 25 ans est voilée comme toutes les candidates à ce concours de beauté étiqueté islamique qui a vu défiler 18 jeunes femmes – elle comprise – lors de la finale organisée près des temples hindouistes de Prambanan, un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Un site choisi par les organisateurs pour rappeler que l’islam est une religion de tolérance.
Ses premiers mots ont été pour la Palestine et la Syrie. « Puisse Allah tout-puissant m’aider dans cette mission et libérer la Palestine, s’il vous plaît, s’il vous plaît, libérez la Palestine et le peuple syrien », a déclaré la lauréate, qui repart avec un pèlerinage à La Mecque, entre autres cadeaux.
Elle succède à Obabiyi Aishah Ajibola, une Nigériane alors âgée de 21 ans. World Muslimah est organisé depuis 2011 par l’Indonésie, en réponse aux concours internationaux de beauté occidentaux, non sans participation de pays musulmans.
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Indonésie – “Miss monde Muslimah” : l’alternative aux concours occidentaux ?
A la même période que l’élection de Miss Monde a lieu en Indonésie celle de “Miss monde Muslimah”. Un concours de femmes voilées qui se veut une “riposte aux concours de beauté occidentaux”.
Dix-huit jeunes femmes voilées se sont données rendez-vous en Indonésie pour la finale de l’élection de “Miss Monde Muslimah”. La compétition qui se déroule près des temples hindouistes de Prambanan, un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ne fait pas l’unanimité dans le pays.
Les dix huit finalistes ont d’abord passé des entretiens en ligne avant de participer à de nombreux événements comme la visite d’orphelinats, d’établissements de soin ou de lieux culturels. Contrairement aux miss occidentales, il est hors de question de défiler avec des tenus légères, toutes portent le voile et seront notées sur leur capacité d’apprentissage du Coran et leurs “vues sur l’Islam dans le monde moderne”. Le physique restant secondaire dans les critères du jury réuni pour l’occasion.
«Nous voulons nous assurer qu’elles comprennent tout au mode de vie islamique, de ce qu’elles mangent à ce qu’elles portent en passant par la façon dont elles vivent leur vie», explique Jameyah Sheriff, l’une des organisatrices.
Une partie du pays voit dans cette version plus soft de miss Monde, “une déviance et une imitation des tares de l’Occident”. La femme musulmane n’ayant pas à être notée comme une vulgaire chose qui défile devant des juges.
«Je crois que le plus important est de montrer que nous sommes des filles vraiment normales, nous ne sommes pas mariées à des terroristes. Ce foulard sur ma tête ne fait pas peur», explique Dina Torkia, candidate de la Grande-Bretagne.
Si effectivement les jeunes femmes ne sont pas des terroristes ou femmes de terroristes, de nombreuses participantes ont eu des difficultés pour se rendre à la finale en Indonésie. La candidate indienne a pour sa part raté son avion suite à un interrogatoire important des autorités indiennes. Ces dernières n’ayant pas l’habitude de voir une femme voilée prendre seule l’avion.
Cette élection de “Miss Monde Muslimah” ne semble pas convaincre le monde musulman. La religion et les traditions restant pour l’instant les premières raisons d’un refus total de participer à ce genre d’évènement.