Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Flash info du 29 Rajab 1436.

Flash info du 29 Rajab 1436.
 »
Mohamed Morsi, le seul président égyptien élu démocratiquement, condamné à mort.
Ce samedi 16 mai, Mohamed Morsi, le seul et unique Président égyptien qui avait été élu démocratiquement en juin 2012 a été condamné à mort.
L’ex Président qui avait été destitué par l’armée égyptienne en juillet 2013 a été condamné à la sentence capitale pour « espionnage, trahison », « évasions de prison », et « violences » qui ont suivi la révolte de 2011.
Une centaine d’autres accusés membres des Frères musulmans ont également écopé de la peine capitale.
Il y a trois semaines, Mohamed Morsi avait déjà été condamné dans un premier procès, à 20 ans de prison pour avoir «usé de la violence, fait arrêter et torturer des manifestants», le 5 décembre 2012 devant le Palais présidentiel.
La peine capitale doit désormais être confirmer ou infirmer par le grand mufti d’Egypte.
Depuis l’éviction forcée de l’ex Président Mohamed Morsi, c’est une véritable répression contre la confrérie des Frères Musulmans qui sévit dans le pays. Au moins 1400 personnes pro Morsi ont été tuées par la police et l’armée. Des milliers (plus de 15 000 environ) partisans des Frères Musulmans dont des femmes et des enfants, sont actuellement emprisonnés. Le nouveau pouvoir égyptien qui a pris les commandes du pays par la force est régulièrement accusé par les organisations internationales de graves violations des droits de l’Homme.
*******************************
 »
Robert Chardon, le maire qui veut interdire l’islam en france, sous la menace d’une procédure d’exclusion.
Les 14 et 15 mai, à la découverte et à la diffusion d’un Tweet du Maire de Venelles (Bouches du Rhône) ce fut la consternation et le choc pour beaucoup d’entre nous.
Cet élu UMP a déclaré la chose suivante : « il faut interdire le culte musulman en France ». Insistant, le maire répète sa requête dans 4 Tweets. Dans l’un, il précise même que le « 18 octobre 2027, le culte de l’islam sera interdit en France ».
Deux de ses messages avaient été déposés sur le compte ouvert par Nicolas Sarkozy pour accueillir les questions des Français à l’occasion de l’interview organisé le 15 mai sur le réseau Twitter.
Au départ, beaucoup ont cru que le compte avait été piraté, mais contacté pour en savoir plus, le maire de Venelles a bien confirmé être l’auteur de ces Tweets extrémistes, et il a même expliqué sa prise de position radicale : « C’est la seule solution pour résoudre les problèmes que connaît la France. Et j’attends la réponse de Nicolas Sarkozy à cette proposition ».
Ce dernier a condamné cette proposition : « Je condamne cette proposition même si la laïcité c’est aussi fixer des limites. Droits et Limites, cela va ensemble » a tweeté Nicolas Sarkozy.
Christian Estrosi, maire UMP de Nice a annoncé qu’une procédure d’exclusion de Robert Chardon a été lancée. Nathalie Kosciusko-Morizet, vice présidente du parti UMP a bien confirmé cette procédure : « J’ai demandé qu’une procédure d’exclusion soit engagée pour des propos absurdes qui ne correspondent en aucune manière aux valeurs et au projet de l’UMP ».
Des élus UMP du Pays d’Aix ont évoqué la récente radicalisation du maire de Venelles, totalement obsédé par les questions de l’islam et de l’immigration.
C’est un nouveau pas qui a été franchi avec ces paroles qui sont clairement un appel à la haine ciblant la religion musulmane. Notons qu’il a tout de même reçu le soutien officiel de Fabrice Robert, Président du Bloc Identitaire.
Selon une source proche du dossier, Robert Chardon a été hospitalisé, dans la journée du vendredi, à la demande d’ »un tiers » compte tenu de « l’incohérence de ses propos ». Affaire à suivre.
***********************************
 »
France : Mohamed Loueslati vient de sortir un livre qui a pour titre, L’islam en prison.
Mohamed Loueslati, imam, juriste et surtout aumônier vient de sortir un livre « l’islam en prison » qui décrit le quotidien des détenus de confession musulmane et la façon dont est vécu l’islam en milieu carcéral. En complément, il propose certaines solutions pour améliorer la situation et construire un meilleur avenir.
Un islam violent.
Selon les données de l’Etat l’islam est la deuxième religion en prison, mais ce n’est pas ce qu’observe Mohamed Loueslati :
En prison, l’islam est devenu la première religion. Nombreux sont ceux qui recherchent dans l’islam ostentatoire un remède à leurs problèmes sociaux et identitaires.
A travers son contact quotidien avec les détenus, Mohamed Loueslati retient que bon nombre de détenus connaissent peu leur religion et la « bricolent » pour l’accommoder avec leur quotidien. Et au vu du fait que les aumôniers musulmans sont clairement insuffisants, il existe un nombre important de prisons où l’on trouve des imams autoproclamés avec une conception particulière de la religion. M. Loueslati résume ainsi son point de vue :
Leur conception de l’islam est confuse. Ils pratiquent un islam bricolé, frelaté.S’il n’y a pas d’aumônier, c’est l’autoproclamé imam qui ne sait rien de l’islam et qui prêche la guerre, la violence, qui répondra aux attentes des prisonniers .
A ces autoproclamés, Mohamed Loueslati répond que « l’homme fort n’est pas celui qui terrasse son adversaire, mais celui qui maîtrise la colère ».
La formation et l’encadrement républicain.
Sur les 1312 aumôniers exerçants en France, seulement 170 sont de confession musulmane, ce qui montre à quel point le pays manque d’aumôniers musulmans. A ce jour, il n’y a pas de formation particulière pour exercer cette profession et la rémunération est loin d’être attrayante, deux points noirs qui conduisent à la propagation d’un islam violent en milieu carcéral là ou l’islam est avant tout un message de paix. Mohamed Loueslati réclame de l’Etat une formation sur les valeurs de la République, sur la laïcité, afin d’inculquer aux détenus les valeurs de la religion tout en respectant celles de leur pays. Enfin, il résume sa pensée ainsi :
J’ai foi en Dieu, foi en l’homme… et aussi en la République. Si elle joue pleinement son rôle de cadre structurant, pour tous les citoyens, y compris les musulmans, ces derniers pourront s’affranchir des craintes, des colères, et jouer un véritable rôle, déterminant et positif, dans l’évolution de notre pays.
C’est une situation dont on parle malheureusement trop peu que décrit dans son livre Mohamed Loueslati. La peine pour toute une vie n’existant pas en France, tous les détenus ayant reçu un message d’islam violent dans leurs prisons finiront par ressortir diffuser ce message, ce qui est très négatif pour l’islam et pour la France. Il est donc primordial de disposer d’avantage d’aumôniers et de s’assurer qu’ils disposent d’un bagage suffisant pour être de véritables agents de paix auprès des détenus.
************************************************
 »
Trafic d’organes : sept Israéliens inculpés.
Dans le cadre d’une vaste enquête sur un trafic d’organes à l’échelon international, sept Israéliens ont été inculpés cette semaine selon un communiqué du ministère Israélien de la justice. Un trafic qui durerait depuis près de dix ans, qui touche de nombreux pays en difficulté et qui serait une mine d’or pour les trafiquants.
Des organes « prospectés ».
Parmi les accusés, Boris Wolfman est considéré comme celui qui « prospectait » à la recherche de donneurs potentiels. Il parcourait des zones du monde en détresse, comme le Kosovo, le Sri Lanka où encore l’Azerbaïdjan dans le but de trouver des hommes et des femmes qui acceptent de vendre leurs organes pour « améliorer » leur quotidien. Un autre de ses complices, Avigad Sandlar, se chargeait lui de démarcher les personnes susceptibles de recevoir les organes achetés de part et d’autres, une véritable organisation commerciale.
Des médecins complices.
Une fois la démarche commerciale effectuée, il faut procéder à la mise en place du « service ». Afin de réussir au mieux les interventions, les trafiquants ont complété leur équipe avec un expert en greffe, le docteur Zaki Shapira qui a sa retraite fut relayé par le docteur Sonmez. Une grande partie des interventions se seraient déroulés dans des hôpitaux de la région de Tel Aviv. En termes financiers, les enquêteurs estiment que la vente d’organes pouvait rapporter jusqu’à 15.000€ pour le donneur là où l’opération pouvait être facturée jusqu’à plus de 100.000€. Des opérations plus que lucratives sur le dos de la misère humaine. Consternant.
Le trafic d’organes est un fait véritablement dramatique qui touche des populations défavorisées et les enfonce un peu plus pour quelques milliers d’euros qui ne changeront pas le cours de leur vie. Il est absolument nécessaire de lutter contre ce type de pratiques, il n’est pas tolérable que les opérations puissent avoir lieu sous couvert de médecins réputés attirés par le gain. Un nouveau point noir pour un pays disposant de l’armée la plus morale du monde et réalisant une guerre propre.
********************************************
France, Les musulmans de Noisy-le-Grand prient sur un parking.
Depuis plusieurs jours, les musulmans de Noisy-le-Grand (93) prient dehors. Les deux salles de prière de la ville ont été fermées ce qui provoque une situation inédite et extrêmement difficile pour la communauté musulmane locale.
Malgré la fermeture de leur lieu de culte, les dirigeants ont décidé de maintenir les prières en groupe afin que la Communauté puisse continuer à se réunir pour adorer Allah. La prière collective n’a pas été délaissée un seul jour malgré parfois des conditions climatiques diffiles.
Afin d’acheter un local permettant un retour à la normale, les musulmans de Noisy-le-Grand ont besoin de 130 000 euros. Une somme importante mais qui peut rapidement être comblée comme le montrent certains dons de 1000 euros sur le site HelloAsso qui regroupe les dons effectués par Internet.
En quelques jours, des musulmans du monde entier ont souhaité mettre leur pierre à l’édifice pour soutenir l’urgence de la situation. Plus de 675 généreux donateurs ont participé pour atteindre 38 000 euros. Il reste 15 jours pour arriver à 130 000 euros, une somme dérisoire devant la situation inacceptable dans laquelle prient nos frères et soeurs de Noisy-le-Grand.
L’heure est grave et chacun peut mettre un peu d’argent pour arriver à la somme nécessaire. La Communauté a déjà récolté largement plus en très peu de temps. Il est temps de montrer aux politiques islamophobes que les musulmans peuvent faire des “miracles” par la Volonté d’Allah.
Toutes les informations : www.facebook.com/musulmans93160/ .
Contact : mosqueedenoisy@gmail.com.
Contact : Enis, Président associatif : 06 50 07 10 49 .
Participez à la mosquée, faites un don :
Don par Helloasso :
www.helloasso.com/don/associations/waqf-noisy .
ou
http://lc.cx/ZUmp .
Don par PAYPAL :
mosqueedenoisy@gmail.com .
Don par virement :
RIB : 20041 – 01012 – 6702219L033 – 44 .
IBAN : FR47 2004 1010 1267 0221 9L03 344 .
BIC : PSSTFRPPSCE .
Don par chèque :
Waqf Noisy .
Espace Mercure .
11, rue Albert Einstein .
77420 Champs sur Marne .
Vidéo a voir sur islamatouswebradio.info.

*************************************

Les “sorcières” de notre époque : la chasse aux jupes longues – L’œil d’Alice.
Il est question de présenter les différentes affaires d’exclusion vécue par des jeunes collégiennes ou lycéennes françaises en raison d’une jupe longue jugée comme étant un signe ostentatoire d’appartenance religieuse sous un angle nouveau, un angle historique mettant en lumière la chasse aux sorcières des XVème et XVIème siècle notamment.
Des similitudes concernant certaines caractéristiques typologiques peuvent être mises en exergue. Sachant que ces affaires rejoignent également ma première vidéo portant sur une remise en question de l’ascension sociale de la femme musulmane.
Le CCIF (collectif contre l’islamophobie en France) dénombre 130 cas de jeunes étudiantes exclues de cours pour port d’une jupe longue. Le gouvernement par la voix de Najat Valaud-Belkacem semble massivement soutenir l’initiative des établissements remarqués par ces affaires puisque la ministre de l’éducation nationale affirme qu’ils ont eu recours au discernement nécessaire dans de pareils circonstances.
Après avoir posé les éléments contextuels, je vais vous proposer une mise en perspective de ces événements avec le contexte de persécution qui s’est déroulé entre le XVème et XVIIème siècle et ayant touché les femmes européennes.
Un contexte législatif propice.
Tout d’abord, le cadre législatif offre des similitudes rendant possible cette dite « chasse aux jupes longues » dans les établissements publics français.
Un bref retour historique s’impose en premier lieu. La chasse aux sorcières a débuté à la fin du Moyen-Âge, au XVème siècle et a connu son apogée durant les XVIème et XVIIème siècle. En effet, l’inquisition qui était un tribunal spécialisé relevant de l’Eglise catholique avait pour but de combattre l’hérésie, or jusqu’en 1326 hérésie et sorcellerie étaient deux sphères distinctes, ce n’est qu’à partir de cette date que le pape Jean XII a rédigé une bulle intitulée Super illius specula liant les deux termes. Après 1520, ce sont davantage les tribunaux séculiers qui règlent les questions de sorcellerie et ont engendré le déferlement le plus meurtrier contre les dites sorcières de 1580 à 1630. En tout, on compte d’après les recherches de l’historienne Anne Barstow, 200 000 procès et 100 000 exécutions.
La véritable chasse aux sorcières impliquant persécutions, bûchers, procès accusateurs a été mise en place par la bulle « Summis desiderantes affectibus » du pape Innocent VIII en 1484.
Ce qui a propulsé la chasse aux sorcières telle que nous l’entendons à notre époque fut une enquête commandée par l’Inquisition afin de reconnaître les sorcières et de les décrire. Ce document, paru en 1486 et rédigé par deux auteurs Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, est connu sous le nom de « Malleus Maleficarum » qui se traduit par « le marteau des sorcières » à noter la terminaison en « arum » qui implique le féminin donc une focalisation sur les sorcières et non véritablement les sorciers car ce manifeste soutient que les femmes à cause de leur faiblesse sont prédisposées à la sorcellerie et qu’elle sont les ennemis du genre humain.
La bulle papale de 1484 peut être mise en perspective avec la loi du 15 mars 2004 qui explicite que :
« Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. ».
Ce rapprochement ne s’opère pas en terme de violence des persécutions mais il entérine un regard, la mise sur le devant de la scène d’une population qui jusque là n’était pas visible et non médiatisée. Les jeunes filles musulmanes voilées ont été dès lors visées comme exogènes au système public et à l’école laïque bien qu’elles aient ôté dans leur grande majorité le voile à l’entrée de leur école.
L’accélération de leur mise et ban et de la crispation autour des tenues féminines s’effectuent par le biais de textes législatifs officiels et officieux. La charte de la laïcité de 2013 et la circulaire Luc Chatel poursuivent cet esprit anti voile aux alentours de la sphère de l’école publique. Un document interne au rectorat de Poitiers crée une vive polémique fin novembre de l’année 2014, il révèle une liste de signes devant alerter les enseignants et le personnel dirigeant de tous les établissements scolaires afin de prévenir le radicalisme religieux. Najat Vallaud Belkacem a déclaré que depuis la rentrée de 2014, « 536 signalements de suspicion ou de faits de radicalisation d’élèves » ont été recensés. Ce document ne vise pas directement les femmes musulmanes mais il ravive la volonté d’éradiquer le moindre signe réel ou imagé d’appartenance à l’islam car force est de constater qu’une jupe longue ne peut être définie comme signe ostentatoire d’une appartenance religieuse dans la mesure où le port de ce type de vêtement ne se limite pas aux femmes musulmanes.
Analyse des caractéristiques typologiques des femmes concernées.
Les caractéristiques typographiques des principales intéressées font échos à celles des « sorcières » des XVème, XVIème et XVIIème siècles.
En effet, les femmes des milieux populaires étaient les principales accusées de sorcellerie car elles étaient les plus indépendantes et exerçaient des métiers échappant aux hommes. Les femmes médecins, dépositaires d’un savoir en relation avec la guérison par les plantes, sage-femmes, avorteuses, conseillères psychologiques, enseignantes, dirigeantes politiques étaient les premières victimes de ces persécutions. Les femmes seules, veuves, étaient facilement condamnées d’autant plus si elles étaient riches, le même sort pouvait être réservé à leurs enfants à plus forte raison s’il s’agissait de filles. Ces femmes indépendantes contrecarraient l’ordre patriarcal établi par la bourgeoisie qui était florissante.
Le caractère indépendant et la différence de ces femmes les plaçaient dans une position délicate. Or, les jeunes filles voilées, en plus d’appartenir en grande majorité au milieu populaire, revendiquent une indépendance et une autonomie vis-à-vis de toute autorité masculine. Le « voile revendiqué » expression empruntée à françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar dans « le foulard et la République » paru en 1995, peut s’appliquer à ces jeunes filles qui estiment être « françaises et musulmanes, modernes et voilées, autonomes et habillées à l’islamique » et s’affirment ainsi pour une identité qui leur est propre. Cette revendication crée un paradoxe et une forme d’incompréhension puisque ces jeunes filles apparaissent en marge de la mode moderne qui prône des tenues beaucoup plus légères et près du corps.
Ces affirmations particulières personnelles se heurtent à la vision majoritaire des classes dirigeantes des établissements et à la société française qui, comme le déclarent Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, « refoule, au nom de l’universel, toute forme trop particulariste d’affirmation ». C’est de la nature indépendante et autonome de ce type de revendication que naissent les problèmes de compréhension entre les étudiantes et la direction des établissements scolaires. Les jupes longues s’opposant à la longue histoire du droit des femmes en France pour le port de vêtements courts et serrés. Cet aspect de la femme et de la fille autre nécessite d’être approfondi et sera détaillé dans un prochain article.
Un cadre intellectuel réformateur et humaniste.
Enfin, je terminerai par le cadre cognitif global de développement des phénomènes de la chasse aux sorcières et de la chasse aux jupes longues.
L’erreur courante est d’attribuer la chasse aux sorcières au Moyen-Âge, or, la vague la plus meurtrière fut réalisée pendant la Renaissance période caractérisée par l’humanisme. Alors que la période se veut moderne, tournée vers l’humain, vers la tolérance, des milliers de femmes sont conduites au bûcher. En réalité, c’est même cet élan vers la rationalité et la rigueur bureaucratique de l’Etat qui a accéléré le mouvement contre les dites « sorcières ». Cette thèse est énoncée par Ludovic Viallet dans « Sorcières! La grande chasse ». L’instauration d’un cadre administratif et bureaucratique fort nécessite de montrer à la population que ce nouvel Etat crée de l’ordre « et qui, pour ce faire, ont besoin du désordre ». De même, les guérisons par les plantes nées de pratiques ancestrales s’opposeront à la rationalité de la Renaissance et engendreront un scepticisme sur les femmes qui les proposeraient, elles seraient accusées d’être proches du diable.
Aucun penseur de l’époque ne se positionne contre les pratiques infligées aux sorcières en dehors de Heinreich Cornelius Agrippa Von Nettesheim qui sera tout de même attaqué pour soutien à la sorcellerie.
Ce cadre cognitif fait échos à la période actuelle de troubles semés par les attentats du début janvier 2015. L’Etat est face à la pression de devoir créer de l’ordre et montrer que les dérives radicalistes sont prises en charge et sont jugulées dès les premiers signes d’appartenance revendiquée à un islam visible. Les jupes longues n’étant pas en soi un signe de radicalisme puisqu’elles sont également portées par des jeunes filles non musulmanes sont érigées en tant que tel par la direction de l’école et le personnel enseignant afin de créer ce « désordre » prosélyte mettant à mal la laïcité.
De plus, au sein de l’islam et de sa représentativité, des velléités de réformisme sont avancées par certains imams ou personnalités publiques. Toutefois, elles ne se prononcent aucunement sur ces affaires voire visent davantage à un renoncement du voile et de toute tenue y étant associée à raison ou non. Ces courants se revendiquent d’ailleurs de l’humanisme à l’instar du philosophe Abdennour Bidar qui s’est exprimé sur le débat autour des jupes longues à l’école en sa qualité de chargé de mission laïcité au ministère de l’éducation nationale et qui fustige « l’attitude » des jeunes filles, leur « comportement », leur « conduite » et estime qu’elles ont fait preuve de « provocation ».
Pour sa part, Najat Vallaud Belkacem parle de « discernement » en soutenant que l’établissement a bel et bien fait preuve du discernement nécessaire. Ce mot n’est pas anodin et me permet de faire un parallèle avec ma précédente vidéo intitulée « de l’hystérie au radicalisme : ces « maladies »qui maintiennent les femmes dans un état de déficience mentale » puisque ce terme était particulièrement utilisé contre les femmes soignées en psychiatrie, il leur était reproché de ne pas avoir le discernement suffisant pour juger de leur état mental.
Ainsi, malgré le saut temporel entre la chasse aux sorcières et les affaires concernant les jupes longues, des similitudes de traitement sont à noter comme le cadre législatif et cognitif ainsi que les caractéristiques typologiques des femmes concernées. Bien que le spécialiste Abdennour Bidar estime que ce problème n’en est pas un et qu’il arrive quotidiennement, nul ne peut nier qu’il est nouveau et qu’il mérite de s’y intéresser.
Alice Gautier .
Sociologue chercheuse en Genre & Religion .
Blog L’oeil d’Alice .
— L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l’auteur étant extérieur à Islam&Info.

Flash info du 28 Rajab 1436.

Flash info du 28 Rajab 1436.
 »
Tadjikistan : combat contre le voile et rasage de la barbe imposé.
Parce que les représailles que subissent les musulmans en Occident ne suffisaient certainement pas, les pays à majorité musulmane ne semblent pas faire l’exception. Le Tadjikistan s’invite dans la partie et se lance dans la chasse aux « barbus » et aux « voilées ».
Une population stigmatisée.
Après avoir entamé certaines restrictions à l’encontre du pèlerinage à la Mecque, le Tadjikistan veut à présent interdire le port du voile et impose le rasage de la barbe aux citoyens. Le combat contre le hijab a été entamé par une campagne et suivi de son interdiction de vente et d’importation à Douchanbé, la capitale. Avec une population à 96.7% musulmane, ces nouvelles directives ne seront peut-être pas du goût de tous.
Pas d’exception !
Menacé par des policiers tadjiks, le célèbre blogueur, Roustam Goulov, n’aura pas échappé à la règle pour les « barbus », il décide donc d’écrire une lettre ouverte au Président :
« […] Si l’on en juge par la quantité de poils dans la pièce, je pense qu’ils ont rasé environ 200 à 250 personnes avant moi […] » .
Ces premiers estiment que « la barbe va à l’encontre de la politique d’Etat » mais le porte-parole du ministère de l’Intérieur, lui, dément ces propos et affirme que ces policiers ont « outrepassé leur mandat ».
Le gouvernement tadjik s’explique, selon lui : « 300 des citoyens combattent au sein de l’organisation État islamique et de ses groupes jihadistes affiliés. Au moins 50 d’entre eux sont morts depuis le début de la guerre en Syrie. » En d’autres termes, interdire le port du voile et de la barbe empêchera certainement à la population de se faire endoctriner. Très crédible en effet.
***************************
 »
Rohingyas et Bangladais abandonnés en pleine mer.
Près de 2.000 migrants Rohingyas et Bangladais ont été secourus près des côtes indonésiennes et malaysiennes, ce dimanche 10 mai, vraisemblablement abandonnés par leurs passeurs sur ces embarcations précaires.
La fuite des persécutions.
De confession musulmane, ces Rohingyas sont considérés par l’ONU comme persécutés dans une Birmanie à dominante bouddhiste. Ils sont à peu près 1,3 million à être vus comme des immigrants illégaux et sont les cibles de violences interethniques meurtrières depuis 2012. Ainsi des dizaines de milliers de ces musulmans ont été contraints de fuir cette terre, provoquant chaque année l’exil de plus en plus de migrants.
Des candidats à l’exil.
Dimanche 10 mai, c’est quatre bateaux de réfugiés avec plus de 1.400 personnes à bord qui ont gagné les rivages malaysiens et indonésiens. Ceci au lendemain de l’arrivée en Indonésie d’un premier groupe de 600 personnes. Parmi ces migrants figuraient au moins 92 enfants. Chaque année, des milliers de candidats à l’exil transitent par le sud de la Thaïlande et vers la Malaisie pour échapper à la pauvreté et aux violences. Ces exilés affamés ont donc touché terre en Malaisie après avoir été abandonnés dans des eaux peu profondes au large de l’île touristique de Langkawi.
« Nous pensons qu’il y avait trois bateaux avec à bord 1.018 migrants », dont 555 Bangladais et 463 Rohingyas, a déclaré Jamil Ahmed, chef adjoint de la police.
En Indonésie, les secouristes ont découvert lundi un nouveau bateau dérivant au large d’Aceh, sur la pointe nord de l’île de Sumatra. Cette embarcation transportait environ 400 hommes, femmes et enfants, selon l’AFP et le responsable des secours de la province d’Aceh, Budiawan. De l’eau et de la nourriture ont été apporté à bord de ce navire endommagé et laissé à l’abandon par son capitaine, car Jakarta n’a pour l’heure aucune volonté d’autoriser les migrants à toucher terre.
« Débarquer avant de mourir ».
Comme vu récemment en Méditerranée, les clandestins prennent la mer au prix de leur vie. Cependant, une fois arrivés dans le sud de la Thaïlande – s’ils y parviennent – ces Bangladais et Rohingyas sont les proies des trafiquants d’humains. Chris Lewa, de l’association Arakan Project qui défend les droits de la minorité Rohingya, estime que des milliers de personnes sont bloquées en mer à la suite des campagnes de répression du trafic d’êtres humains lancées il y a peu en Thaïlande et en Malaisie.
Abdoul Rahim, un Bangladais de 25 ans parvenu à la nage sur le rivage de Langkawi dimanche, a expliqué à l’AFP qu’il avait passé 28 jours en mer sous la coupe de passeurs birmans, avec des centaines d’autres personnes, dans des conditions précaires. « On nous a donné très peu d’eau et de nourriture. Quand j’en ai réclamé, j’ai reçu des coups de bâton et de barre de fer », raconte-il en montrant une entaille dans son dos. « L’essentiel était de débarquer avant de mourir », ajoute le jeune homme. Les migrants se trouvaient donc en état de choc et extrêmement stressés psychologiquement, selon les secouristes.
En Indonésie musulmane, certains réfugiés ont été accueillis chez des habitants, « comme les migrants sont aussi des musulmans, les habitants ont de l’empathie pour eux et leur ont ouvert les bras, leur donnant nourriture, vêtements et eau », explique Tegas, un responsable local des services de l’immigration.
Comme souvent, la communauté internationale reste muette face à ces événements et au sort de cette population. Les extrémistes bouddhistes totalement décomplexés face à ces Rohingyas méritant aucun droit d’après eux, continuent les exactions. Alors que près de 8.000 personnes se trouveraient toujours coincées en pleine mer à cause de l’abandon de leurs passeurs et du refus des autorités indonésiennes à les accueillir sur terre.
********************************
 »
Bande de Gaza : On interdit l’accès à des sénateurs Suisses.
Une délégation de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats devait entrer dans la Bande de Gaza mais l’accès leur a été refusée par les autorités israéliennes.
En effet, une délégation officielle qui avait fait le déplacement pour avoir un bilan de la situation dans la région a été refoulée. Le but étant aussi de se rendre compte du niveau de la réconciliation palestinienne.
Le rôle médiateur de la Suisse est souhaité, encouragé, par les Palestiniens mais cela contrevient au plan de l’autorité israélienne qui a bloqué le passage.
La délégation a visité d’autres territoires occupés et n’a dénoncé ces abus qu’au terme du voyage.
****************
 »
Amérique : Contre l’islamophobie, « dessinez Mohamed ! ».
« Pam Geller voulait que nous dessinions Mohammed, alors faisons le ! ». Un brin provocante, la proposition d’une bloggeuse américaine musulmane. Dans son blog Muslimgirl, le 27 avril, Amani Al-Khatahtbeh a appelé à dessiner Muhammad pour lutter contre les idées islamophobes de l’Initiative Américaine de Défense de la Liberté (l’AFDI), et de sa médiatique fondatrice Pamela Geller. Il ne s’agit pas de dessiner le Prophète évidemment mais plutôt de croquer un Mohamed que l’on connaît et de poster le dessin sur les réseaux sociaux avec le hashtag DM2015.
« Mohamed est le nom le plus commun dans le monde. Il y a des chances que tous connaissent un Mohamed. Donc, nous allons dessiner Mohamed », précise Amani dans son message. « Rendons hommage à sa diversité. Fêtons ses nombreux visages. Elevons son humanité », ajoute la bloggeuse.
Cette opération ironique a été lancée en réponse au concours de caricatures du prophète Muhammad organisé le 3 mai à Garland, au Texas. Un rassemblement qui s’est terminé en fusillade après une attaque terroriste. La bloggeuse musulmane a clairement qualifié d’« inexcusables » les attaques menées par deux terroristes présentés comme des membres de l’Etat islamique avant de s’opposer au « discours abominable de haine » prôné par Pamela Geller.
Dans le même esprit, Dean Obeidallah et Negin Farsad, deux humoristes de confession musulmane, avaient lancé le 28 avril une campagne d’affiches comiques dans le métro de New-York. Et le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) offre régulièrement des exemplaires du Coran à toute personne qui voudrait vérifier la soi-disante haine des juifs qui serait intrinsèque aux textes religieux.
Autant d’initiatives lancées en réponse à une islamophobie qui a pris de l’ampleur ces dernières années aux Etats-Unis avec l’influence de Pamela Geller et de ses soutiens dont les affiches haineuses sont régulièrement placardées dans les transports en commun américains.
**************************
 »
France : Interdire l’islam en France, le vœu fasciste d’un maire UMP.
Après Robert Ménard, voici qu’un autre Robert d’entre les maires est entré en scène pour stigmatiser les musulmans de France. Interdire le culte musulman dans l’Hexagone, telle est la solution express de Robert Chardon à on ne sait quel problème encore. Le maire UMP de Venelles, petite commune du Bouches-du-Rhône, a fait une sortie fracassante sur Twitter jeudi 14 mai en déclarant en ces termes : « Il faut interdire le culte musulman en France. ».
Il émet le vœu que l’islam puisse être interdit « le 18 octobre 2017 ». Pourquoi cette date ? Elle marquera les « 332 ans » de la révocation de l’édit de Nantes par Louis XVI, qui mit ainsi fin à la liberté de culte des protestants dans le royaume de France. Robert Chardon se dit pour la suppression de la loi de 1905 en vue de « favoriser la pratique de la foi chrétienne ».
Ces derniers mois, de nombreux tweets islamophobes sur des comptes officiels d’élus ont été signalés. Les propriétaires des comptes ont très souvent plaidé le « piratage de compte ». Un élu UMP, accusé d’avoir comparé lors d’un tweet un enfant palestinien à de la viande halal, avait été innocenté. Robert Chardon, dont le dernier tweet remontait à octobre 2014, en est-il victime ? Non puisque ce dernier assume totalement ses propos auprès de plusieurs médias et appelle même une réponse de son président de parti Nicolas Sarkozy qui consacre en juin la première réunion des « Républicains » à l’islam.
« C’est la seule solution pour résoudre les problèmes que connaît la France », a-t-il déclaré au Monde, sans préciser de quels problèmes il fait allusion. « Et j’attends la réponse de Nicolas Sarkozy à cette proposition », a ajouté le maire, qui se présente sur Twitter comme un « Français depuis des générations et catholique ». Son absence ces derniers mois sur le réseau social est dû à un cancer qu’il soigne actuellement.
Entre plusieurs tweets de remerciements aux internautes qui le félicitent pour sa position, il déclare qu’il s’agirait d’interdire le culte musulman dans les « lieux publics » et précise au demeurant qu’il n’a « pas de problèmes avec les juifs ». Aux « contrevenants », ceux qui pratiquent l’islam, il préconise « la perte de la nationalité ». A un twittos qui lui demande comment il compte gagner les élections présidentielles de 2017, il répond : « Grâce à un programme économique et l’islam dehors. » Vaste programme digne d’un fasciste. Au-delà de simples condamnations de façade, l’UMP, dont de nombreux cadres – à commencer par Nicolas Sarkozy – promeuvent plus ouvertement une laïcité d’exclusion vis-à-vis de l’expression musulmane, saura-t-elle prendre des sanctions contre ce maire ? Rien n’est moins sûr à l’heure où l’UMP s’apprête à devenir « Républicains ». Comme Robert Chardon… le comble.
*Mise à jour vendredi 15 mai à 19h : Nathalie Kosciusko-Morizet a réclamé l’exclusion du maire. « J’ai demandé qu’une procédure d’exclusion soit engagée pour des propos absurdes qui ne correspondent en aucune manière aux valeurs et au projet de l’UMP », a indiqué la vice-présidente du parti. Christian Estrosi, tête de liste de l’UMP pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a dernièrement dénoncé des « 5e colonnes » islamistes, a affirmé sur Twitter que Robert Chardon a été « immédiatement suspendu » et qu’une procédure d’exclusion est en cours.
« Cette nouvelle provocation de la part d’un élu de la République prouve l’obsession irrationnelle et psychopathologique d’une partie, certes infime, de la classe politique à l’égard de l’Islam et des musulmans, devenus les boucs-émissaires de tous les maux de notre pays », a affirmé l’Observatoire national contre l’islamophobie.
*********************************
 »
L’énorme chèque de Cristiano Ronaldo au Népal, serait faut, dénonce ONG Save the Children.
Les ONG multiplient les appels à l’aide afin d’appeler l’opinion publique à se montrer généreux à l’égard du Népal, frappé par un séisme le 25 avril qui a fait environ 8 000 morts.
C’est dans ce contexte qu’une information a fait grand bruit : Cristiano Ronaldo aurait donné un chèque de 7 millions d’euros à l’ONG Save the Children dont il est l’ambassadeur depuis 2013. Une histoire largement partagée dans les réseaux sociaux et repris dans divers sites sans que l’information ne soit vérifiée.
La section espagnole de l’association Save the Children s’est décidée à réagir à ce sujet, déclarant dans un communiqué publié jeudi 14 mai et rapporté par la presse espagnole que l’attaquant fétiche du Real Madrid n’a pas fait un tel don. « La dernière information concernant le don de Cristiano Ronaldo à la réponse d’urgence de Save the Children au Népal est fausse », signifie-t-elle, tout en remerciant le joueur « et d’autres personnalités influentes pour leur soutien, en rendant publique la situation à laquelle font face les enfants et les familles au Népal ».
Il n’est pas dit que Cristiano Ronaldo n’a rien donné pour le Népal mais ce ne sont surement pas 7 millions d’euros à l’ONG Save the Children qui ont été donnés.
********************************************