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Face à l'EI, les musulmans ni coupables ni comptables


En visite à la mosquée de Carpentras (Vaucluse) dans le cadre de l’Aïd el-Kébir, Bernard Cazeneuve a assuré, samedi 4 octobre, aux musulmans de France qu’ils ne devaient pas « se sentir comptables des actes » de l’Etat islamique (EI), alors que ses membres avaient procédé la veille à une nouvelle exécution d’un otage occidental, Alan Henning, 47 ans.
« À vous tous qui êtes ici rassemblés dans la tolérance et les valeurs de la République, (…) je veux dire que vous n’avez pas à vous sentir comptables ou coupables d’actes de terroristes qui sont de véritables barbares et qui encore ce matin ont assassiné un humanitaire britannique », a déclaré le ministre de l’Intérieur aux responsables musulmans et aux milliers de fidèles réunis à la mosquée, mais aussi à des responsables des cultes catholique et juif.
« Je sais que les actes terroristes qui sont perpétrés par-delà nos frontières (…) n’ont rien à voir avec le message que portent les musulmans de France et n’ont rien à voir avec le message que porte votre religion. Je dirais même que c’est dans l’ignorance des principes, des textes, de l’esprit de votre religion que le terrorisme peut prospérer », a insisté Bernard Cazeneuve.
Le ministre de l’Intérieur a aussi fait savoir qu’il a « donné des instructions très claires à tous les préfets » quand des actes islamophobes sont perpétrés. Ces derniers doivent déposer une plainte « à chaque fois qu’une insulte, qu’une attaque, est proférée à l’encontre d’un lieu de culte ou d’une communauté, convoquant la haine de l’autre et l’intolérance », a précisé le ministre. Sa venue a été saluée par Khalid Belkhadir, le président de la mosquée de Carpentras et du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

EI : Christian Estrosi défend Israël et ses attaques contre Gaza


Les frappes américaines et françaises en Irak et en Syrie contre l’Etat islamique sont approuvées par le PS et l’UMP. Parmi les ardents défenseurs de l’intervention française, on trouve Christian Estrosi, le député-maire de Nice. Il a profité cette semaine de ses prises de parole médiatiques pour défendre Israël qui fait l’objet, selon lui, d‘un « deux poids deux mesures » par le gouvernement français qui s’est pourtant montré solidaires des frappes contre Gaza en juillet.
Christian Estrosi, qui avait interdit les manifestations pour Gaza dans sa ville, n’a souhaité retenir que la tardive réaction du Quai d’Orsay et de l’Elysée, survenue après plusieurs bombardements d’écoles de l’ONU. Jugeant la position interventionniste du gouvernement « incohérente », il déclare son « incompréhension. Comment peut-on se concentrer sur ce seul problème (l’État islamique, ndlr) et il y a quelques mois de cela avoir reproché à Israël de se défendre face aux attaques qu’un mouvement terroriste allié des jihadistes, le Hamas, a lancé contre Israël notamment en envoyant des roquettes sur des civils ? La guerre, elle est de partout », déclare sur LCI le maire, qui s’est rendu dans le sud d’Israël, touché par les roquettes, le 20 juillet
Au diapason avec la propagande du gouvernement de Benjamin Netanyahou, il place le Hamas sur le même plan que l’EI. « Est-ce que la France comprend que l’on est en guerre contre le jihadisme, contre le terrorisme, de partout ? », se demande celui qui soutient le retour de Nicolas Sarkozy. « Lorsque Israël frappe à Gaza des terroristes, Israël protège bien sûr ses civils et ses territoires, mais Israël protège la France. Et lorsque nous allons en Irak, nous protégeons aussi Israël, et nous protégeons les autres grandes démocraties du monde », ajoute-t-il.
Ce soutien indéfectible à l’égard de l’Etat hébreu malgré ses exactions n’est autre qu’un pan de la promotion du discours belliciste du choc des civilisations auquel Christian Estrosi s’inscrit pleinement.