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Crimée annexée par la Russie : persécutions des Tatars


Depuis le début des troubles politiques et militaires en Crimée, déchirée entre un éventuel rattachement à la Russie ou à l’Ukraine, la communauté musulmane Tatare se sent en insécurité croissante.
Récemment, nous avions évoqué la répression communiste qu’avait connu cette minorité musulmane, les Tatars, qui représentent 15% de la population de Crimée, vivant au côté d’une majorité russe et orthodoxe. L’annexion de la Crimée par la Russie  qui a abouti complètement le 21 Mars dernier, a entraîné un regain de violences entre cette minorité.

Les tatars, citoyens de seconde zone

Le souvenir de la déportation de 200 000 tatars est encore vivant dans les esprits. A l’époque, près de la moitié des déportés du le régime stalinien communiste n’ont pas survécu. Ce n’est qu’en 1987 que les déportés restants ont pu revenir en Crimée. Mais la plupart n’ont pas pu récupérer leurs terres, confisquées par les russes.
Certains ont même été condamnés à payer des amende. Aujourd’hui, ils sont régulièrement menacés, et victimes d’intimidation. Ils sont également victimes d’actes racistes, dont les responsables sont rarement arrêtés. Les cimetières sont souvent profanés. Les discriminations et les agressions envers les tatars sont très fréquentes.
Plus de moitié des tatars sont au chômage.  Ils sont encore loin d’avoir retrouvé tous leurs droits, bien au contraire, ils demeurent des citoyens de seconde zone. Et l’annexion n’a fait qu’empirer leur situation.

Dans cette Crimée annexée par la Russie, les musulmans sont persécutés

Depuis mars dernier, la Crimée, région russophone d’Ukraine, longtemps objet de convoitise par la Russie, a été annexée par Moscou. Ce fut un tournant sans précédent dans la vie des Tatars dont les intérêts s’opposent à ceux des russes. Difficile d’accepter en effet une telle annexion vue le passé douloureux de ses déportés qui endurèrent les persécutions sous Staline.  Les aspirations politiques sont complètement différentes notamment en raison de la propagande anti tatar, mais aussi parce que les russes sont pour le rattachement de la Crimée, contrairement aux tatars qui souhaitent plutôt être du côté ukrainien.
Les conditions de vie de ces tatars n’étaient pas simples, et désormais, elles le sont encore moins. Depuis cette annexion, des mosquées ont été perquisitionnées, et vandalisées. Le Mejliss, l’assemblée représentative des Tatars a été interdit de réunions. Les rassemblements ont été interdits. Les dirigeants de la communauté, Refat Tchoubarov, Président du Mejliss, et Mustafa Djemilev, membre du Parlement ukrainien ont été exilés par le gouvernement russe. Des personnes ont été portées disparues. Plusieurs centaines de musulmans ont été arrêtés de manière humiliante et violente nous rapporte le site d’information Al Jazeera.
La tragédie des tatars musulmans se poursuit. Un drame peu médiatisé.
Que Dieu leur vienne en aide.

Palestine : Al Qods : L’unique école bilingue arabe hébreu incendiée et manifestation contre une loi raciste du gouvernement israélien


Une proposition de loi du gouvernement israélien définit l’Etat israélien comme étant « la patrie nationale du peuple juif » suscite une vive polémique. Et pour cause, elle est complètement nationaliste et raciste. Auparavant, Israël était défini comme « Etat juif et démocratique ». Maintenant, il semble que le Gouvernement semble assumer la véritable nature de cette entité, et rompt définitivement avec l’étiquette qu’elle s’était elle-même donnée, celle d’une soi disant « démocratie ».
Samedi soir dernier, des manifestants se sont rassemblés devant la résidence du Premier Ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem. Baptisé, « Paix maintenant », le mouvement dénonce cette loi.
Les opposants sont pourtant nombreux à s’indigner pour cette loi qui va désormais légaliser et institutionnaliser les discriminations, car rappelons-le, dans cet Etat sioniste vivent aussi des palestiniens, chrétiens, et musulmans.
Tamar Zandberg, un  député de la gauche israélienne, a dénoncé le « régime oppresseur, raciste, et extrémiste » au pouvoir. Des parlementaires du centre ont également dénoncé cette loi anti démocratique. Elle est vue comme une manière de légaliser la violation des droits des palestiniens, et de poursuivre la colonisation et la judaïsation de leurs terres.
D’ailleurs, ce dimanche, un acte raciste et nationaliste a eu lieu dans l’unique école bilingue arabe-hébreu de Jérusalem. Des tags en hébreu ont été retrouvés près de ce lieu symboliquement important dans la coexistence entre palestiniens et israéliens : « Morts aux arabes« , « Stop à l’assimilation ».
Les tensions à Jérusalem ont atteint un niveau inédit ces dernières semaines. Malheureusement, les israéliens ne font que d’empirer la situation déjà désastreuse avec ce projet de loi. Ils montrent finalement ce que beaucoup d’associations, d’ONG, et de personnes dénoncent depuis maintenant longtemps : un Etat raciste, un Etat fasciste.