Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


« Muhammad »: un projet cinématographique en cours qui fait débat


Prévu pour 2015, la sortie du premier volet d’une trilogie sur la vie du Prophète Muhammad (salaLLahou alayi wa sallam) fait déjà couler beaucoup d’encre. La super production iranienne dont le budget dépasse les 28 millions d’euros est réalisé par le cinéaste oscarisé (Ours d’Or, Berlin 1999), Majid Majidi. L’œuvre ambitionne de diffuser par le son et l’image la juste compréhension de l’Islam.
Dans ce but, le cinéaste s’est entouré d’une équipe* aguerrie et professionnelle dont les noms sont connus pour avoir collaboré à des projets cinématographiques d’envergure. Le budget conséquent se justifie par la volonté de décrire le plus fidèlement possible les débuts de la vie de Muhammad  (salaLLahou alayi wa sallam), notamment par la reconstitution minutieuse de la Mecque.
Cependant, l’extrême réserve du réalisateur sur les modalités de représentation des personnages du film pose un certain nombre d’interrogations légitimes et contribue à alimenter la controverse. Les opposants dénoncent le caractère blasphématoire d’une possible représentation et un « buzz » malsain instrumentalisé de toute pièce pour préparer la sortie en salle. Ils réclament avant même la parution de la moindre image, son interdiction.
Dans une entrevue accordée au site web Iranian Film Daily, Majid Majidi dévoile ses intentions et l’objectif de son projet: « ce film ne contient pas de controverses et pas de différences de points de vue entre les chiites et sunnites ». Afin d’apaiser la polémique, il ajoute « le visage de l’envoyé d’Allah n’est pas représenté dans mon film» puisque cela est contraire aux principes islamiques.
Il poursuit et souligne, sa volonté est «d’ouvrir les yeux sur ce que dit l’Islam», c’est un message universel à partager avec l’Occident à la condition de cesser de présenter cette religion de manière péjorative et faussée. C’est une invitation au dialogue mais aussi une ambition affichée par le réalisateur persan de faire rayonner son pays sur la scène internationale artistique et culturelle.
Au delà des querelles politiques, Majidi consent qu’il ne peut résumer la grandeur de l’Islam à un film mais espère « avoir fait au mieux » pour diffuser un message de paix.
« Muhammad », cette première partie commence bien avant la Révélation, à l’adolescence du prophète, et par le procédé des « flashbacks » sont dévoilés des moments importants de son enfance.
La dernière référence audiovisuelle en date reste le «Messager» de Moustapha Akkad sorti en 1976 dont le principe de la caméra subjective donna toute sa quintessence et préserva la sacralité des personnages. Un film de consensus qui a marqué plusieurs générations dans le monde musulman.
« Muhammad » en post production.
Réalisateur / Scénariste:Majid Majidi; Producteur: Muhammad Mehdi Heidarian; Compositeur: AR Rahman Directeur de la photographie: Vittorio Storaro; Production Designer: Miljen Kreka Kljakov

Muhammad, cet homme que l’on a défendu


Qui n’a pas entendu parler de la tristement célèbre affaire des caricatures visant le prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui ? Après ces propos infâmes visant à le rabaisser et à le faire passer pour ce qu’il n’est pas, nombre de musulmans ont finit par désespérer des occidentaux, qu’ils comprennent un jour ce qu’est l’Islam.
Des préjugés qui « ne datent pas d’hier »…
Les opinions préconçues des occidentaux vis-à-vis du prophète de l’Islam sont anciennes et tenaces. Dans sa célèbre divine comédie (1472), Dante, poète italien, classe Muhammad, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, dans le premier cercle des damnés de l’enfer. Rien que ça.
Le célèbre réformateur Luther ne fut pas en reste non plus. Il continuait à voir en cet homme un imposteur, et son livre, le Coran, « un livre maudit, honteux, désespérant, rempli de mensonges, de fables, de toutes sortes d’horreurs ! »
… mais qui heureusement ne font pas l’unanimité
En effet, des penseurs, des écrivains, des savants, des hommes politiques occidentaux et non occidentaux, ont écrit sur le prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, de belles choses et ont fait preuve dans leurs témoignages à son sujet d’impartialité que l’on se doit d’admirer. Ces marques d’affections nous montrent que peu importe la foi ou la culture d’un homme, si il laisse de côté ses préjugés immoraux, la tolérance l’emporte. Nous allons citer quelques témoignages de ces écrivains, penseurs, philosophes, hommes politiques, hommes d’Eglise et scientifiques qui nous consolent de ce que nous voyons et entendons aujourd’hui.
Quand des occidentaux parlent du sceau de la prophétie
Le grand poète et écrivain allemand Wolfgang Von Goethe a dit :

Jusqu’à ce jour, il n’est pas un homme qui puisse se comparer à Mahomet

Léon Tolstoï, véritable figure de la littérature russe, a traduit et commenté de nombreux ahadiths du prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, qu’il admirait au point où dans un de ces discours prononcé le 13 mai 1903, à Moscou, il tint cette déclaration comme réponse au sermon d’adieu du prophète.

J’ai lu passionnément ton excellent sermon qui m’a énormément plu, et je me presse de répondre en déclarant ma grande joie d’avoir une liaison avec un aussi grand homme que toi.

Auguste Comte, référence de la philosophie française, a dit de son côté :

En scrutant dignement les admirables desseins du grand Mahomet, on ne tarde point à reconnaître qu’il voulut ainsi perfectionner radicalement l’ensemble de la nature humaine.

Le professeur Alfred Kröner, géologue américain, nous rapporte qu’…

Une personne qui ignorait totalement la physique nucléaire, il y’a plus de 1400 ans, n’était pas à mon avis en mesure de découvrir par sa raison que la terre et les cieux avaient les mêmes origines. Je tiens à dire que je suis très impressionné par la découverte de ces vérités scientifiques dans le Coran.

Les hommes d’Eglise aussi ont tenu des propos élogieux à l’égard du messager d’Allah. Le révérend Reginald Bosworth Smith disait,

Muhammad représentait aussi bien le chef de l’Etat que l’église. Il était César et le Pape. Il était Pape sans les demandes de César, et César sans les légions de César, sans une armée effective, sans un garde du corps, sans un palais, sans un revenu fixe. Si jamais un homme avait le droit de dire qu’il a gouverné par un droit divin, c’était Muhammad, car il avait tout le pouvoir sans instruments et sans soutien. Il ne s’est pas soucié pour s’habiller du pouvoir. La simplicité de sa vie privée a correspondu à sa vie publique.

Ces témoignages venant d’horizons et d’époques différentes, visent à montrer que cet humble chamelier, qui ne savait ni lire ni écrire, a suscité l’admiration et le respect des « grands » de ce monde.
« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour les mondes » 
– sourate 21, verset 107 –