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Le Maroc, « un pays stable » pour les touristes français

Dans une interview accordée à la radio maghrébine Medi 1, lundi 13 octobre, Charles Fries, l’ambassadeur de France au Maroc a tenu à rassurer les touristes qui voudraient se rendre dans le royaume chérifien.
« Je veux être très clair. La France ne déconseille en aucun cas les voyages ou les déplacements au Maroc, que ce soit à titre privé ou professionnel. Il n’y a pas lieu de les annuler ou de les reporter. Je rappelle d’ailleurs que le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord dont la majeure partie du territoire est classée en vert sur le site Conseils aux voyageurs du ministère français des Affaires étrangères », a fait savoir M. Fries, dont l’interview a été reprise sur le site spécialisé dans le voyage Info Travel.
« Le Maroc est un pays stable, dans lequel on peut se rendre sans difficultés. Bien sûr, aucun pays dans le monde n’est à l’abri de la menace terroriste. Le risque zéro, cela n’existe plus aujourd’hui. Mais cela vaut pour le Maroc, pour la France comme pour tous les pays de la planète », a-t-il ajouté.
Lors de l’inauguration de l’exposition Le Maroc contemporain à l’Institut du Monde Arabe (IMA), le 14 octobre, où avait fait le déplacement la princesse Lalla Meryem du Maroc, François Hollande en personne a également exprimé cette opinion. « Je ne voudrais pas que s’installe l’idée que ce serait dangereux aujourd’hui d’aller visiter le Maroc ou d’aller voyager au Maroc », a-t-il déclaré, rappelant que « 2 millions » de touristes français se rendent chaque année dans le pays.
Après la décapitation d’Hervé Gourdel en Algérie, l’inscription du Maroc dans la liste de la quarantaine de pays où il est déconseillé de se rendre avait provoqué une chute libre du nombre de visiteurs dans le royaume dont s’étaient plaints les professionnels du tourisme.
Pas sûr que les messages rassurants – même venus du plus haut sommet de l’Etat – suffisent à inverser cette tendance.

Aïd al Adha : le Maroc, cible des critiques d'Al-Azhar

Le « Maroc bashing » a cours à Al-Azhar. En se fondant sur l’observation lunaire stricto sensu et en ne suivant pas l’Arabie Saoudite, le royaume est sous le feu des critiques de savants religieux égyptiens pour avoir célébré l’Aïd Al-Adha le dimanche 5 octobre, et non le samedi 4 octobre, comme la grande majorité des pays musulmans.
La célébration de l’Aïd el-Kébir le 5 octobre n’était « religieusement pas admissible parce que cela viole la coutume musulmane et brise le consensus », a fait savoir Youssef Aïd, secrétaire général du Conseil de la fatwa (avis religieux) à Al-Azhar. Selon lui, le royaume aurait dû se conformer à l’annonce de l’Arabie Saoudite, qui a annoncé la date de l’Aïd al-Adha 1435H/2014 dès le 24 septembre dernier.
Mohammed al-Shahat al-Jundi, un membre égyptien de l’Académie des recherches islamiques d’Al-Azhar, a, quant à lui, estimé que la célébration de l’Aïd par le Maroc le 5 octobre n’avait « pas de fondement religieux ». Ilhame Chahine, professeure de philosophie à l’université al-Azhar, y est aussi allée de son commentaire : la décision du Maroc serait la conséquence de la « laïcité » qui prévaut dans le royaume, selon elle, qui favoriserait « l’ignorance » des préceptes de l’islam.
Ce n’est pourtant pas la première fois que le Maroc ne s’aligne pas sur l’Arabie Saoudite. Le Maroc n’était, en outre, pas le seul pays à ne pas fêter l’Aïd al-Adha le 4 octobre cette année. C’était notamment le cas du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie. Ou bien encore du Pakistan, qui a célébré l’Aïd le lundi 6 octobre. Mais ces pays ne semblent pas s’être attiré les foudres des savants d’Al-Azhar, dont on a récemment appris que la rénovation serait financée par l’Arabie Saoudite.
Les remontrances passent mal dans la presse marocaine. A l’instar du site d’information Yabiladi, qui dénonce des critiques émanant d’« Egyptiens plus saoudiens que les Saoudiens ».