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Une marche nationale contre l’islamophobie à Bruxelles

Une marche nationale contre l’islamophobie est en vue dans la capitale européenne. L’association Muslims Rights Belgium (MRB) a programmé, dimanche 26 octobre, à Bruxelles une grande manifestation contre le racisme anti-musulman pour dénoncer « la montée des actes islamophobes » et le « sentiment d’insécurité qui touche la communauté musulmane de Belgique ».
Pour l’association, l’opinion publique a besoin d’être sensibilisée à ce « nouveau racisme » qui « entrave la cohésion sociale ». « Nous condamnons donc solennellement ce nouveau visage du racisme qu’est l’islamophobie car il entrave la cohésion sociale, de même que les actes et propos qui en ont permis le développement », affirme MRB.
La manifestation doit aussi servir à envoyer un signal d’alarme envers les autorités qui n’ont pas conscience de l’ampleur de l’islamophobie selon l’association. « La gravité de l’islamophobie a de tout temps été sous-estimée », assure MRB dans son dernier rapport annuel. Bien souvent, les victimes ne signalent pas aux autorités les agressions dont elles ont fait l’objet. Il est donc difficile d’établir un tableau précis de l’islamophobie en Belgique.
Le rapport de MRB a toutefois permis de mettre en avant « la banalisation de l’islamophobie » qui sévit en Belgique. Dernier exemple en date, lors de la manifestation contre l’abattage rituel qui s’est tenue à Bruxelles le 28 septembre dernier, juste avant l’Aïd el-Kébir. Dans un communiqué, Muslims Rights Belgium révélait que des citoyens musulmans participant au rassemblement s’étaient fait violemment insulter. L’association soulignait que « l’islamophobie se dissimule sous diverses causes », qui deviennent des « prétextes », et elle avait porté plainte suite aux multiples dérapages recensés.
Une vingtaine d’autres associations ont signé l’appel de Muslims Rights Belgium et se joindront à la manifestation prévue dimanche, parmi lesquelles la Fédération des associations marocaines, le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie ou encore le Collectif Alternative Libertaire Bruxelles.

L’islamophobie touche également les hommes


Si une majorité des victimes des cas d’islamophobie que nous recensons sont des femmes (entre 70 et 80 %), des hommes nous contactent également pour dénoncer les discriminations qu’ils subissent.
La barbe est en effet devenu un nouvel élément de crispation pour certains employeurs. Récemment une personne souhaitant effectuer une formation dans un centre à Marseille se l’est vue refuser : on lui affirme de but en blanc qu’il doit se raser car la barbe est un signe ostentatoire.
Le marais serait-il alors un quartier plein de musulmans à la barbe « ostentatoire » ?

L’apparence prévaudrait sur les compétences

Autre cas, un jeune musulman de 26 ans passe un entretien pour un CAP pressing destiné aux demandeurs d’emploi. Son parcours d’études, son expérience, la précision de son projet professionnel  et ses motivations font de lui un candidat approprié.
Seulement durant une très grand partie de l’entretien, ce ne sont pas les qualités professionnelles qui retiendront l’attention de l’évaluatrice, mais la barbe du jeune homme. Celle-ci lui demande d’ailleurs s’il serait prêt à la raccourcir ou à la tailler pour accéder à la formation.
Celui-ci répond que non et il ne voit pas en quoi sa barbe gênerait dans l’exercice de ses fonctions; il a déjà travaillé avec de gros clients ainsi et ces derniers ont été satisfaits de son travail.
L’évaluatrice, en toute mauvaise foi, argue que sa barbe pourrait le mettre en danger par rapport aux machines, et finit par conclure que son apparence ne conviendrait pas pour trouver une stage en entreprise, ainsi que pour présenter à la clientèle. En somme, que la réponse à sa candidature serait à priori négative.
La discrimination à l’embauche basée sur l’apparence d’un candidat est un phénomène bien connu en France, et pourtant peu de solutions sont initiés, par l’État, pour lutter contre le problème. Les entreprises gagnent-elles à se priver de personnes compétentes seulement parce que leur “faciès” ne leur sied pas ? Évidemment que non.