A Londres, des chercheurs estiment à 75% le risque de la propagation du virus sur le sol français, contre 50% pour la Grande-Bretagne. Cependant, le mode de vie occidental ainsi que les conditions sanitaires relatives à ces deux pays ne devraient pas les exposer aux risques épidémiques qui ont frappé l’Afrique.
Une hypothèse fondée sur un trafic aérien inchangé
La cause première de la diffusion de la maladie est la circulation de personnes contaminées en provenance des pays où la fièvre Ebola sévit. Une réduction de 80% du trafic aérien vers l’Afrique de l’ouest diminuerait ainsi le risque à 25% pour la France. Un médecin britannique, Derek Gatherer, spécialiste en virologie, souligne qu’il s’agit d’une « véritable loterie »… et qu’au train où vont les choses, « ce ne sera qu’une question de temps avant qu’un malade se retrouve dans un avion à destination de l’Europe. »
Une maladie indétectable à ses débuts
Ce qui inquiète surtout le monde de la recherche, c’est la phase d’incubation de la maladie qui est décrite comme très longue. Ainsi, un sujet peut être atteint par la pathologie sans n’en ressentir aucun symptôme pendant trois semaines. Ce fait là rend alors insuffisant les tests de détection appliqués dans les aéroports internationaux. Néanmoins, les autorités sanitaires européennes jugent leurs contrôles suffisants.
ebola
Afrique : Virus Ebola : le cap des 3 000 morts dépassé
Le dernier bilan de l’épidémie Ebola fait froid dans le dos. Le virus qui sévit en Afrique de l’Ouest a fait 3 091 morts sur 6 574 cas recensés depuis le mois de mars, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 27 septembre.
En Guinée, premier pays touché par le virus, il y a eu 648 morts sur 1 074 cas. En Sierra Leone, 2 021 personnes ont été touchées par le virus et 605 y ont succombé. Le Liberia est le pays le plus touché, avec 1 830 décès sur 3 458 cas recensés. Quelques cas ont également été recensés en République démocratique du Congo et au Nigeria.
Le Sénégal a lui été touché en août dernier avec la présence sur son sol d’un étudiant guinéen, finalement guéri. Le pays, qui a depuis fermé ses frontières, a annoncé l’ouverture d’un corridor humanitaire aérien pour permettre d’acheminer de l’aide dans les trois pays les plus touchés.
L’épidémie foudroie tout particulièrement les personnels de santé. 208 en sont morts sur 373 infections. Une Française, infirmière volontaire pour Médecins Sans Frontières (MSF), a été infectée. Elle est actuellement hospitalisée à l’hôpital militaire de Saint-Mandé (Val-de-Marne).