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Carrefour : condamné après avoir viré une employée voilée


En 2010, Hafida Treille, une musulmane voilée a été licenciée abusivement par son employeur. Ce jeudi, justice a été faite, la firme Carrefour a été condamnée par le conseil des Prud’hommes de Lyon pour avoir licencié la caissière voilée qui revenait de congé parental.
4 ans après, la condamnation
Aujourd’hui âgée de 44 ans, Hafida Treille a eu gain de cause dans l’affaire qui l’opposait à son ancien employeur dans le Rhône. En effet, le licenciement a été jugé «sans cause réelle». Carrefour a donc été condamné à un dédommagement de 10 0000 euros par les Prud’hommes, somme risible mais pleine de symbole.
L’enseigne de grande distribution, elle, se mure dans le silence et n’a toujours pas commenté le délibéré.
Le règlement de Carrefour contraire aux libertés 
Carrefour invoque dans son règlement le respect de neutralité, ce qui n’est pas du goût de Me Haouda Hathroubi, avocate de Hafida Treille, qui estime le principe de «neutralité absolue» invoqué dans le règlement intérieur de l’enseigne Carrefour contraire au droit à la liberté religieuse, droit lui-même garanti par la Constitution française et la Cour européenne des droits de l’Homme.

« Ma cliente pense que travailler au sein de la société Carrefour tout en manifestant sa croyance n’est pas contradiction avec son contrat de travail. Elle a eu l’impression d’être victime de discrimination. Cette décision lui permet d’être restituée dans sa dignité »

Une bonne nouvelle face à la recrudescence des actes islamophobes d’employeurs peu vertueux, prêts à tout sacrifier pour leurs chiffres. De quoi faire jurisprudence désormais.

Terrorisme : la CEDH condamne la Belgique dans l'affaire Trabelsi


La Belgique a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour avoir extradé en octobre 2013 vers les Etats-Unis un Tunisien de 44 ans qui encourt une peine de prison à perpétuité incompressible.
Nizar Trabelsi avait été arrêté en Belgique deux jours après les attentats du 11 septembre 2001 et condamné deux ans plus tard pour avoir projeté de se faire exploser sur la base aérienne Kleine Brogel, située au nord du pays, qui abrite des militaires américains.
Le 3 octobre 2013, l’ancien joueur de football professionnel était expulsé vers les Etats-Unis alors que la CEDH interdisait son expulsion. La juridiction européenne basée à Strasbourg estime qu’une peine de réclusion à perpétuité qui ne pourrait être l’objet d’aucun réexamen s’apparenterait à un traitement inhumain contraire à la Convention européenne des droits, ce que risque Nizar Trabelsi aux Etats-Unis.
La CEDH condamne pour cela la Belgique à verser 60 000 euros pour dommage moral et 30 000 euros
pour frais et dépens en réparation à Nizar Trabelsi, qui reste détenu aux Etats-Unis, où il devrait être jugé pour son projet d’attentat.
Outre cet arrêt rendu à l’unanimité, l’épouse du détenu a annoncé son intention de déposer plainte contre Annemie Turtelboom, la ministre de la Justice à l’époque de l’extradition du ressortissant tunisien, pour « atteintes aux droits garantis par la Constitution, abus d’autorité et coalition de fonctionnaires », selon la Ligue des droits de l’homme en Belgique.