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Barakacity : la mobilisation prend de l’ampleur

Le mardi 19 août, nous apprenions que les banques Société Générale et C.I.C avaient brusquement décidé de clôturer les comptes bancaires de l’association humanitaire Barakacity.

En quelques heures, la mobilisation des internautes et des donateurs est énorme : de très nombreuses clôtures de comptes particuliers sont annoncées ainsi que des transferts de fonds vers d’autres banques, la Société Générale et le C.I.C reçoivent des milliers d’e-mails et de téléphones de citoyens indignés. Mieux encore, des employés des établissements bancaires incriminés annoncent leur démission.

Sur Twitter, le Hashtag #JeboycottSocieteGeneral est mis en place, les banques ne cessent d’être interpellées aux yeux de toutes et de tous. Gênés par l’ampleur rapide que prend la polémique, la plupart des employés n’osent plus répondre aux questions de leurs clients.

Fort heureusement, Barakacity a pu ouvrir un nouveau compte dans une autre banque. Les dons sont donc toujours possibles, une bonne nouvelle pour les deux campagnes principales du moment, les Rohingyas en exil et l’offensive à Gaza.

L’ONG a pourtant toujours scrupuleusement respecté les procédures administratives et bancaires dans les pays bénéficiaires. Voici la copie de l’e-mail envoyé au C.I.C par le Président de Barakacity :

« Monsieur J******

J’accuse réception de votre lettre du 7 courant nous faisant part de la décision du CIC de clôturer nos comptes, de rompre le contrat liant l’association BarakaCity et le CIC et de mettre un terme brutal à nos relations contractuelles pérennes, empreintes de loyauté et de bonne foi.

Au vu de nos activités et transactions cristallines et non équivoques, des factures à l’appui de toutes nos actions et initiatives, de la provenance des fonds dont la traçabilité peut être explicitée et justifiée et donc de la transparence intrinsèque à notre organisation, nous restons fort offusqués et indignés par cette décision tragique qui vise les 60 000 donateurs qui nous sont fidèles.

Nous sommes prêts à trouver, ensemble, une solution afin de continuer cette collaboration, car d’une manière directe et indéniable, ce sont des pauvres et des nécessiteux, des personnes particulièrement vulnérables qui seront touchés par une décision infondée, injustifiée et inique.

Dans le cas contraire et dans la mesure où vous maintiendriez votre décision incompréhensible, je vous demande de bien vouloir motiver ce choix de rupture de nos relations contractuelles qui survient « sans crier gare ».

Je vous prie de comprendre qu’en ma qualité de Président de l’association, je ne pourrai accepter une telle décision qui aura des conséquences absolument néfastes sur les nécessiteux que nous aidons, dans des pays qui ne sont ni sous embargo ni sous un dispositif quelconque. Dans cette hypothèse, votre position unilatérale de rupture de nos relations contractuelles ne peut s’expliquer.

Nous vous rappelons, qu’avant toute chose, nous consultons au préalable notre avocat et notre conseillère financière, n’étant autre que votre salariée, afin de garantir cette sécurité et cette traçabilité propres à notre fonctionnement.

Comptant toujours parmi vos clients, jusqu’à la résiliation effective de nos contrats, je vous sollicite donc pour obtenir un prompt rendez-vous afin de clarifier la situation car sans cette démarche nous craignons la réaction de nos donateurs et de nos partenaires nationaux et internationaux.

Ainsi, nous espérons trouver ensemble une solution à l’amiable, car encore une fois, il s’agit du devenir de milliers d’orphelins et de démunis.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie de recevoir, Monsieur J******, mes salutations distinguées. »

Affaire à suivre !

Les soldats israéliens humilient un Imam en le forçant à se mettre tout nu devant sa famille

Après la dévastation, l’humiliation

Au milieu des bombes, nous avons entendu des automatiques : « Nous avons crié que nous étions des civils. Mais ils ont continué à tirer comme si nous n’avions rien dit, » a expliqué Najjar, un Iman de 55 ans connu et respecté de sa communauté.Quelques minutes plus tard, un chien de l’armée a bondi à l’intérieur en effrayant les enfants ; de derrière le mur troué par les tirs, l’Iman a crié en hébreu aux soldats :  » Nous sommes des civils, il y a des enfants et des bébés avec nous et nous n’avons pas de lait ni de médicaments. »
Les soldats ont hurlé en hébreu : « Sortez un par un ! »
Dehors, les soldats ont ordonné à tout le monde de se coucher par terre – les femmes et les enfants d’un côté et les hommes de l’autre – et ont amené d’autres femmes du voisinage au coin de la rue.
« Devant toutes ces femmes ils m’ont forcé, à la pointe du fusil, à me mettre tout nu, » raconte l’Iman tout en marchant dans le quartier en ruines.
« Je suis un homme respecté, et me retrouver tout nu devant tout le monde est ce qui m’est arrivé de plus humiliant de toute ma vie,”a ajouté l’Iman, sans pouvoir contenir les larmes qui jaillissaient de ses yeux noirs au regard normalement fier.
Une telle situation aurait été embarrassante pour n’importe quel homme, mais pour un musulman profondément religieux et attaché aux traditions qui est considéré comme un pilier de la communauté, elle était particulièrement révoltante.
Mais l’humiliation ne s’est pas arrêtée là. Najjar raconte que les soldats lui ont ordonné ainsi qu’aux autres hommes nus de rester debout les bras écartés. Quand la douleur est devenue insupportable, Najjar a dit à un soldat en hébreu : « J’ai mal aux bras ». Alors on l’a fait s’asseoir. « Ils m’ont apporté une chaise et c’est la seule fois où ils m’ont écouté. » a-t-il dit.
Ce n’était pas la première fois que l’Imam et sa famille ne pouvaient pas dormir du fait de la violence des attaques israéliennes mais ce petit matin-là a été le pire de tous. Najjar l’appelle désormais : « Le Mardi Noir du 22 juillet ».
Sans lui permettre de se rhabiller les soldats lui ont ordonné « d’emmener les femmes et les enfants ailleurs ». Le seul endroit possible était la maison de son frère, à deux rues de là, où il espérait qu’ils seraient en sécurité.
« Les bombes et les bulldozers avaient fait d’énormes trous dans les rues, et j’ai dû porter ma vieille mère sur les épaules jusqu’à chez mon frère, » a-t-il dit.
Mais quand ils sont arrivés là, la maison était pleine de soldats israéliens couchés par terre sur le dos, et certains dormaient sur les matelas et les draps de la famille.
« Ces soldats étaient furieux qu’on nous ait laissés venir ici, » a dit Najjar, ce qui laisse supposer que la communication entre les différentes unités israéliennes n’était pas parfaite à Khuza’a.
Les hommes ont été encerclés pendant que les Israéliens décidaient qui ils allaient arrêter et qui ils allaient laisser partir.
Najjar, a été emmené à la Mosquée de Kuuza qui avait été fortement endommagée et dégradée par les soldats israéliens. C’est là que l’officier en charge des hommes qui se trouvaient chez son frère l’a interrogé avec insistance sur des membres de la famille Abu Rida, une famille très grande, bien connue à Gaza.
« Oui, je vois Abu Rida à la mosquée, à la prière du vendredi, » a répondu l’Imam.
En continuant de le menacer de son arme, l’officier lui a demandé « d’où les roquettes venaient ». L’Iman a répondu : « les seules roquettes que je connaisse sont les missiles israéliens des F16 et des drones. »
L’officier c’est alors mis en colère et l’a interrogé sur les « tunnels » qu’Israël utilise comme prétexte pour étendre sa campagne militaire à Gaza.
Najjar a répondu, sans se laisser intimider : « Malgré toute vos capacités de renseignements et toute votre technologie, vos drones, vos F16, vous Israéliens, vous ne savez pas où sont les tunnels ; croyez-vous que ceux qui les construisent vont venir me dire où ils sont ? « 
L’interrogatoire a duré encore un moment, puis un frère de Najjar a été amené à la Mosquée. Il s’est aperçu qu’un soldat regardait un graffiti sur le mur avec le nom que le Djihad Islamique donne à l’opération Bordure Protectrice « al-Bunian al-Marsoos » – un terme coranique qui signifie structure compacte – et il lui a demandé s’il voulait qu’il l’efface. Mais le soldat a répondu qu’il « allait s’en occuper ». Peu après, en effet, un bulldozer est arrivé et a démoli le mur tout entier.
L’arrivée du bulldozer aurait dû faire comprendre à Najjar que ses épreuves n’étaient pas terminées.
Les soldats ont ordonné à l’Imam de se rhabiller et l’ont fait sortir avec son frère à la pointe de leurs fusils. Ils ont dit à Najjar de marcher devant eux en direction du centre de la ville et d’appeler tous les habitants pour qu’ils sortent dans la rue et se rendent.
Les soldats israéliens ont choisi un habitant respecté de tous, l’Iman, sachant que les habitants lui feraient confiance et croiraient qu’en faisant ce qu’il dit, il ne leur arriverait rien même si les soldats avaient prévu des représailles en cas d’échec.
Le frère de l’Iman a entendu l’officier dire à ses soldats en hébreu que « si les gens ne sortaient pas, il fallait tuer les deux frères. »
Les soldats les ont fait avancer après les avoir avertis : « On surveille vos moindres gestes, nos armes sont pointées sur vous, alors attention. Si vous vous écartez du milieu de la rue, on vous tue. »
Les gens ont vu l’Iman qui avançait tout seul. Un autre de ses frères l’a appelé d’une fenêtre :  » Khalil, Khalil ». L’Imam a dit à tout le monde de sortir, qu’il ne leur arriverait rien.
Les jeunes sont sortis, ils voyaient l’Iman mais pas les soldats qui s’étaient cachés en attendant que tout le monde sorte. C’est seulement alors que les soldats se sont montrés et ont crié à tout le monde de mettre les mains sur la tête.
Mais des gens étaient restés chez eux. Un soldat a dit l’Iman « qu’il restait plus de 1000 personnes chez elles ». Les Israéliens ont alors ramené l’Iman à la Mosquée où un officier a levé son arme sur lui et lui a ordonné de démarrer le générateur électrique de la mosquée et de dire au haut-parleur que si tous les jeunes sortaient de chez eux, il ne leur arriverait rien.
« Ma gorge était sèche et je n’arrivais pas à appeler les gens à la prière tellement j’étais épuisé par le manque de sommeil et le jeûne, alors le soldat a mis son fusil sur ma tempe et m’a ordonné de dire à tout le monde de sortir, » a dit Najjar.
Quand l’Iman a eu fini de parler, les soldats l’ont emmené dehors pour que les gens, qui étaient sortis à son appel, le voient.
Puis les soldats lui ont dit : « Prends ta mère et va-t-en. Si j’entends une seule de ces femmes dire un seul mot, je bombarde votre maison tout de suite. »
Tous les jeunes hommes qui étaient sortis ont été arrêtés et ils n’ont laissé derrière que les femmes, les enfants et les vieillards. L’Iman a transporté sa mère chez son frère en se frayant un chemin au milieu des innombrables tanks.
Quand il est arrivé chez son frère, les soldats étaient toujours couchés partout. Ils ont enfermé la famille dans une pièce et ont gardé le reste de la maison pour eux.
« J’ai entendu un soldat israélien raconter au téléphone ce qu’ils faisaient à Gaza. il disait qu’ils ’mettaient Gaza à feu et à sang’, » a dit l’Iman.
Najjar pleure maintenant les plus de 2000 morts et se désole pour les centaines de milliers de personnes qui n’ont plus de maisons -, mais ce ne sont pas la brutalité et les destructions qui l’ont le plus marqué ; c’est la honte d’avoir dû se dénuder en public qu’il n’arrive pas à surmonter.
« Quoiqu’il arrive je ne pourrai jamais oublier cette humiliation. La honte me poursuivra toute ma vie, » a-t-il affirmé.