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La Société Générale ferme sans explication le compte de l’ONG BarakaCity

Aujourd’hui, nous apprenons que la Société Générale a décidé de fermer le compte bancaire de l’association BarakaCity. Cette nouvelle nous est parvenue par le biais de la page officielle Facebook de l’ONG. Le communiqué précise qu’aucune explication n’a été donnée pour justifier l’acte de la banque.

Les responsables de l’association ont cependant averti la direction de la banque que leur acte est susceptible d’avoir de lourdes conséquences : leurs partisans, leurs donateurs, et des internautes qui soutiennent BarakaCity risquent de les appeler pour exiger des précisions. Ils ont aussi appelé les internautes, et tous ceux qui souhaitent dénoncer cet acte à contacter la banque pour demander, de manière courtoise, des explications. Les coordonnées du conseiller bancaire de l’association ont été communiquées sur la page Facebook.

BarakaCity est une association humanitaire basée sur des valeurs islamiques qui oeuvre dans plusieurs coins du globe terrestre aux côtés des peuples opprimés, et des plus démunis.
Cette ONG de bienfaisance oeuvre depuis janvier 2010 avec une équipe dévouée, totalement investie, et soutenue par des donateurs de plus en plus nombreux. Urgence alimentaire, médicale, crises sanitaires, problèmes liés à l’eau, mise en place de projets durables, ce sont les principaux domaines dans lesquels s’investit BarakaCity dans différents pays.

La fermeture du compte bancaire sans explication est consternante. Mais l’association compte sur le soutien de ses partisans pour dénoncer cet acte inexplicable.

Mosquée de Cognac : profanée pour la 2ème année consécutive

Pour la deuxième année consécutive, la mosquée de Cognac a été vandalisée dans la nuit du 16 au 17 août. Pourtant, la salle de prière Es-Salem située dans une maison est plutôt discrète et modeste.

Une croix gammée et une croix celtique ont été gravées sur les murs et des tranches de jambons ont été dispersées sur le perron, comble du militantisme intelligent. Mais les lâches islamophobes avaient déjà fait preuve de leur impressionnante culture générale, en 2013.

L’an dernier, entre le 19 et le 20 août, la mosquée avait déjà été taguée d’inscriptions comme « à mort les bougnoules » et « rentrez chez vous », et la même croix gammée avait été inscrite sur le mur de la maison. Des tranches de rôtis de porc et des tracts injurieux avaient aussi été laissés sur place. L’enquête n’avait bien sûr pas permis de retrouver le ou les auteurs des faits.

Une plainte a été déposée par l’imam, M. Ahmed Bouhoudi, président de l’Association cultuelle et culturelle des musulmans de Cognac. Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie, pense que « c’est le même groupe qui a dû venir célébrer l’anniversaire de la dégradation de la mosquée l’an dernier », d’après Sud-Ouest.

Le secrétaire général de la préfecture de la Charente et le maire de la commune ont tous deux condamné ces actes « inadmissibles et inacceptables ». La préfecture a d’ailleurs saisi le procureur de la République, « conformément aux instructions du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve pour tout acte constitutif d’injures ou de provocations à la discrimination et la haine ».

Une nouvelle enquête a été ouverte par le parquet d’Angoulême.