Lors d’une interview téléphonique avec un journaliste américain, et ce dès le lendemain de la publication du rapport sur les tortures menées par la CIA, Dick Cheney a rejeté en bloc l’ensemble des conclusions.
Un acteur majeur du programme de torture
Vice-président des USA au moment des attentats du 11 septembre 2001, Dick Cheney a rapidement pris le leadership sur les questions de lutte contre le terrorisme au sein du gouvernement américain. Il indique clairement que le programme “d’interrogatoires améliorés” – comprendre programme de torture – était connu dans ses moindres détails par le président Bush et lui-même.
La honteuse justification des actes de torture
« Je pense que ce rapport est déplorable. Il me semble très imparfait. Ce rapport est plein de conneries, excusez-moi. […] Le programme a été autorisé et le Département de la Justice n’a pas relevé d’illégalité dans ces actions […] Nous avons fait exactement ce que nous devions faire pour mettre la main sur ceux qui avaient préparé le 11/09, et pour empêcher d’autres attentats. Nous avons rempli ces deux missions. […] Qu’étions-nous supposé faire de Khaled Cheikh Mohammed? L’embrasser sur les deux joues et lui demander : “S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites-nous ce que vous savez” ? Bien sûr que non” (propos de Dick Cheney lors de son interview)
Au-delà de la responsabilité dans le programme de torture de la CIA, Dick Cheney a aussi été le principal partisan de la guerre en Irak. Il a soutenu avec force que l’Irak possédait des armes de destruction massive. Dick Cheney était aussi un haut dirigeant de la multinationale Halliburton qui a bénéficié pour près de 10 milliards d’euros de contrats de reconstruction de l’Irak après la guerre.