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Hiver : ces personnes vivant dans les rues ont besoin de nous


L’hiver s’est installé, et il fait froid. Alors pour tous ceux qui disposent d’un logement, ça n’a pas d’importance. Pourtant, pour les personnes sans domicile fixe (SDF), l’hiver est un vrai combat, il faut survivre.
Qu’est-ce qu’un ”SDF” ? 
Une personne sans domicile fixe est une personne qui n’a pas de logement, elle vit dans la rue, ou dans des foyers d’accueil. Ce sont ces personnes que l’on croise tous les jours, assises très souvent à la même place, alors que nous allons travailler. Celles dont certains fuient le regard ou refusent de donner une pièce pensant que l’argent donné ne leur servira qu’à acheter un peu d’alcool. Ce sont aussi ces personnes que d’autres regardent avec pitié, et parfois avec indifférence aussi. Pourtant, un SDF, c’est avant tout une personne, sans plus ni moins. Une personne qui a, plus que jamais, besoin d’aide et de sourires. Le sentiment d’estime personnel de ces gens est la plupart du temps extrêmement affecté et l’image que nous leur renvoyons n’est pas sans conséquences. Une personne sans domicile fixe n’est pas nécessairement quelqu’un qui ne travaille pas, parfois un divorce ou le fait de ne plus pouvoir payer son loyer peut être en cause. Selon l’Insee, le nombre de sans-domicile fixe aurait progressé de 50% entre 2001 et 2012, et près de deux sur cinq seraient des femmes. De nombreux ouvrages sont des témoignages de ”survie” pour ces femmes et ces hommes qui essaient, malgré tout, de se réintégrer socialement.

La nécessité d’apporter de l’aide 

De nombreuses associations tentent d’apporter de l’aide à ces personnes en leur distribuant de la nourriture et parfois de quoi se couvrir. Également, certains établissements de soins ouvrent leurs portes afin que ces personnes puissent se laver. Les gens étant plus sensibles à la question des sans domicile fixe en hiver, des maraudes sont régulièrement réalisées ainsi que des récoltes de denrées alimentaires. Les associations reposent essentiellement sur la générosité des gens c’est pourquoi c’est à chacun de se renseigner sur le travail qui est effectué dans sa ville, et de se questionner sur l’aide qu’il pourrait apporter.  Avoir un toit est une chance que tout le monde n’a pas, et donner, chacun à notre hauteur, fait partie de nos devoirs.

Montfermeil : bientôt des prières de rue ?

Les responsables de l’association cultuelle des musulmans de Montfermeil (ACMM) sont en colère. Une partie de la mosquée gérée par l’association doit prochainement être détruite, mais le maire de la ville Xavier Lemoine a refusé de leur proposer un lieu de culte temporaire.
Résultat : vendredi 17 octobre, premier jour de grande prière après le début des travaux de destruction, « il y a un très fort risque qu’il y ait des prières de rue », a fait savoir Farid Kachour, le secrétaire général de l’ACMM contacté par l’AFP, jeudi 9 octobre. Mais « nous n’appelons pas à de telles prières de rue, qui poseraient des problèmes d’ordre et de sécurité publique », a-t-il insisté. L’homme accuse Xavier Lemoine, également vice-président du Parti chrétien-démocrate, d’« islamophobie ».
« Le dossier existe depuis plusieurs années, et c’est à quelques jours de la décision » que la communauté musulmane saisit la mairie, répond de son côté le maire de Montfermeil. « Personne ne peut être dupe du stratagème. Je ne peux pas me substituer au manque de prévision de l’association », poursuit-il, avant d’ajouter que le bâtiment principal de la mosquée « a une capacité largement suffisante pour les pratiquants montfermeillois ».
L’espace en question peut accueillir 600 fidèles et l’extension 400 personnes supplémentaires. En 2012, le maire avait ordonné la destruction de cette seconde partie arguant qu’elle ne remplissait pas « les normes de sécurité ». Depuis, une passe d’arme s’était engagée entre la communauté musulmane de cette ville de Seine-Saint-Denis et M. Lemoine. Mais suite à une décision de justice, l’ACMM avait accepté de détruire l’extension. Les dirigeants de la mosquée espéraient alors qu’une solution de remplacement leur soit proposée. Ils expliquent avoir sollicité le maire dans ce sens à plusieurs reprises, notamment par une lettre qui réclamait fin septembre des « dispositions concrètes afin que l’exercice respectueux et en toute sécurité du culte continue d’être garanti ».
La solution réclamée ne serait que provisoire car l’ACMM a pour projet de bâtir une nouvelle mosquée pour laquelle elle dispose déjà d’un terrain et d’un permis de construire.