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Présenté comme un terroriste au journal de 20h de TF1, Ali poursuit la chaîne


Présenté à tord comme un terroriste par Claude Guéant en avril 2012, Ali Belhadad a été expulsé de France. Éloigné de son épouse et de ses filles pendant des mois, sa famille a vécu un véritable cauchemar à cause de cette expulsion décidée en «urgence absolue» par le ministère de l’Intérieur.
Ali Belhadad a pu revenir en France le 7 mai dernier. Le 12 février, le tribunal administratif de Paris avait jugé que l’Intérieur n’avait présenté aucun «soupçon sérieusement justifié» contre lui et que son arrêté d’expulsion était une «injustice totale» entachée d’«excès de pouvoir».
Après une première plainte en diffamation contre Claude Guéant, Ali poursuit maintenant TF1 qui avait relayé le communiqué du ministère en le qualifiant de « terroriste en contact avec d’anciens jihadistes » et en affirmant qu’il avait été condamné pour son rôle dans les attentats de Marrakech de 1994, ce qui n’était en réalité pas le cas.

« TF1 n’a pris aucune espèce de distance à l’égard du communiqué du ministère, pris tel quel, sans vérifier quoi que ce soit », a expliqué son avocat, Me Yves Baudelot, lors de l’audience, rajoutant que la chaîne « n’est pas le journal officiel et n’a aucune espèce d’obligation de diffuser le communiqué »

Ali Belhadad a raconté mardi son histoire aux juges du tribunal correctionnel de Paris. Ému aux larmes en visionnant à nouveaux les images diffusées lors du journal de 20h du 2 avril 2012, il est revenu sur le traumatisme de ce jour où il a été interpellé par les policiers et sur la souffrance liée à cette déchirure et à cet éloignement. Pendant deux longues années, il a été séparé de sa femme française et de ses deux filles qui, faute d’argent, n’ont pu lui rendre visite en Algérie.
Le tribunal rendra son jugement le 17 octobre.

L’Etat islamique revendique la décapitation d’un journaliste américain


Dans une vidéo diffusée sur Internet mardi 19 août, l’Etat islamique revendique la mort d’un journaliste américain, James Foley. Il aurait été décapité en représailles aux frappes aériennes menées par les Etats-Unis pour stopper la progression de l’EI en Irak.
La vidéo, intitulée « Un message à l’Amérique » et qui dure près de 5 minutes, a été mise en ligne sur YouTube, qui l’a rapidement retirée. Sur les images, un homme, masqué et vêtu en noir, s’adresse dans un anglais à l’accent britannique à Barack Obama. Après avoir dit au président américain que les bombardements américains ont décidé du sort de James Foley, la vidéo est coupée au moment où l’homme masqué s’attaque au journaliste, rasé et habillé en orange, de la même façon que les détenus de Guantanamo. Quand l’image revient, on y voit un cadavre décapité.
La vidéo n’a pas encore été authentifiée par les services de renseignement américains, mais les autorités ont d’ores et déjà présenté leurs condoléances à la famille et aux amis du reporter. « Nous avons vu une vidéo qui prétend montrer le meurtre du citoyen américain James Foley par l’EI. Si elle est authentique, nous sommes horrifiés par le meurtre brutal d’un journaliste américain innocent et exprimons nos sincères condoléances à sa famille et ses amis », a fait savoir dans un communiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.
La victime présumée, James Foley, 40 ans, avait été enlevé en novembre 2012 près d’Alep, dans le nord-est de la Syrie. Journaliste expérimenté, il couvrait le soulèvement contre Bachar al-Assad, notamment pour le Global Post, un quotidien de Boston, et l’AFP. Sa famille, tenue au silence, avait finalement demandé publiquement sa libération en janvier 2013. Il avait été enlevé une première fois début 2011 en Libye, avant d’être relâché une quarantaine de jours plus tard.
Didier François, l’un des quatre journalistes français libérés en avril dernier, avait été otage en Syrie avec James Foley. Ils s’étaient brièvement « rencontrés » à l’été 2013 avant d’être séparés, puis d’être à nouveau retenus ensemble en captivité à partir du mois de septembre, jusqu’à la libération des Français. « C’était un garçon extraordinaire, un superbe journaliste, quelqu’un d’extrêmement fort, qui n’a jamais craqué (malgré) des conditions extrêmement difficiles » a commenté Didier François, sur les ondes d’Europe 1.
En plus des images atroces qu’elle montre, la vidéo contient aussi un avertissement. Steven Sotloff, un autre reporter américain détenu par l’EI, pourrait subir le même sort, prévient l’homme qui a décapité James Foley.
Reporters sans frontières, qui s’est horrifiée par le sort de James Foley, « rappelle que trois journalistes étrangers sont toujours otages en Syrie, tandis qu’on reste sans nouvelles de quatre autres. Une vingtaine de reporters (professionnels et non-professionnels) syriens sont retenus par des groupes armés. Plus de trente acteurs syriens de l’information sont toujours détenus par les autorités syriennes malgré l’amnistie annoncée en juin dernier par le régime de Bachar al-Assad ».