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Mosquée profanée à Lesparre : les coupables n’iront pas en prison

Deux hommes ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à 18 mois de prison avec sursis pour avoir tagué des croix gammées sur une mosquée de Gironde, et sur des véhicules. Ils sont également soumis à deux ans de mise à l’épreuve et devront rembourser les préjudices matériels.

Dans la nuit du 6 au 7 août 2013, les deux hommes âgés de 40 et 24ans avaient tagué des croix celtiques et des croix gammées sur les murs de la salle de prière de l’association des Musulmans du Nord-Médoc, à Lesparre.

Ils avaient également introduit dans la boîte aux lettres un tissu enflammé imbibé d’essence mais fort heureusement, un fidèle qui était toujours dans la salle a pu rapidement éteindre le chiffon qui brûlait. Trois nuits plus tard, le courageux duo taguait le même genre d’inscriptions sur le véhicule du président de l’association.

Le ministère public avait pourtant réclamé 6 mois de prison ferme au regard d’ « inquiétants rapports psychologiques » faisant état de « personnalité paranoïaque », de « grande intolérance », d’ « absence d’autocritique » et de « racisme ».

Lors du procès, l’homme de 40ans a même expliqué son geste en affirmant qu’il voulait « faire peur et faire comprendre qu’il y a des règles à respecter », visant délibérément une catégorie de la population. Pendant sa déposition, le coupable avait également affirmé « j’aurais pu écrire « mort aux arabes » mais c’était trop long et j’ai préféré dessiner une croix ».

Le tribunal correctionnel a estimé, quant à lui, que ces actes relevaient plus de la bêtise que de racisme réfléchi.

Mosquée de Cognac : profanée pour la 2ème année consécutive

Pour la deuxième année consécutive, la mosquée de Cognac a été vandalisée dans la nuit du 16 au 17 août. Pourtant, la salle de prière Es-Salem située dans une maison est plutôt discrète et modeste.

Une croix gammée et une croix celtique ont été gravées sur les murs et des tranches de jambons ont été dispersées sur le perron, comble du militantisme intelligent. Mais les lâches islamophobes avaient déjà fait preuve de leur impressionnante culture générale, en 2013.

L’an dernier, entre le 19 et le 20 août, la mosquée avait déjà été taguée d’inscriptions comme « à mort les bougnoules » et « rentrez chez vous », et la même croix gammée avait été inscrite sur le mur de la maison. Des tranches de rôtis de porc et des tracts injurieux avaient aussi été laissés sur place. L’enquête n’avait bien sûr pas permis de retrouver le ou les auteurs des faits.

Une plainte a été déposée par l’imam, M. Ahmed Bouhoudi, président de l’Association cultuelle et culturelle des musulmans de Cognac. Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie, pense que « c’est le même groupe qui a dû venir célébrer l’anniversaire de la dégradation de la mosquée l’an dernier », d’après Sud-Ouest.

Le secrétaire général de la préfecture de la Charente et le maire de la commune ont tous deux condamné ces actes « inadmissibles et inacceptables ». La préfecture a d’ailleurs saisi le procureur de la République, « conformément aux instructions du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve pour tout acte constitutif d’injures ou de provocations à la discrimination et la haine ».

Une nouvelle enquête a été ouverte par le parquet d’Angoulême.