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La solidarité n’a pas d’âge

Le massacre perpétré à Gaza a, cette fois, rendu l’ensemble de la population mondiale solidaire, de Paris à Sydney en passant même par les territoires palestiniens occupés tel que la Cisjordanie. Après les commerçants cisjordaniens qui font grèves en soutien à Gaza, c’est désormais les enfants qui font preuves de solidarité.

Un soutien en image

Après 50 jours d’attaques israéliennes sur la bande de Gaza, un bilan très lourd est annoncé, prés de 2100 Gazaouis sont morts et on dénombre près de 475 000 réfugiés. Le cessez-le-feu illimité a permis aux habitants de Gaza de retrouver une lueur de joie mais le soutien à cette population ne doit pas faiblir. C’est ainsi que les enfants de Cisjordanie pensent, eux aussi, aux enfants de Gaza. A travers la réalisation d’affiches, les jeunes Cisjordaniens ont démontré leur solidarité aux bambins Gazaouis.

La solidarité, l’une des bases de l’Islam

Aussi, au-delà de la vision humanitaire, la solidarité est une notion importante en Islam. Chacun de nous est responsable et doit se sentir concerné par les différentes injustices touchants nos frères et soeurs. Le Prophète (sws) a dit:

« L’exemple des croyants dans leur amitié, leur miséricorde et leur compassion, est comme l’exemple d’un corps qui, lorsqu’un de ses membres est affecté par une maladie, se trouve entièrement touché par la douleur et la fièvre. » (Rapporté par Enno’mâne Ibn Bachir. Source « Riyad Es-Salihine »)

Le cessez-le-feu ne doit pas affaiblir le combat pour la justice. On doit continuer à agir à travers l’éveil des consciences, la campagne de boycott… Le combat n’est pas fini.

Solidarité avec Gaza: Le "Rubble bucket challenge": des pierres à la place de l'eau glacée

Si l’on vous dit « Ice Bucket Challenge », à quoi pensez-vous ? Au grand défi de l’été sur la Toile, bien sûr ! Il aura été difficile d’échapper, en l’espace de quelques semaines, aux innombrables seaux d’eau glacée versés sur la tête de stars, pas peu fières de s’être mouillées pour la maladie de Charcot, une cause bien plus consensuelle que Gaza, comme l’a fait remarquer Badr Hari, le kick-boxeur, en refusant de se prêter à cette nouvelle mode.

Nominé par Karim Benzema sur Instagram, comme l’impose la règle de ce qui est devenu un passage obligé pour les divas du showbusiness et de la planète football, Badr Hari s’est démarqué des moutons de panurge pour de bonnes raisons : « Je ne participerai pas au Ice Bucket Challenge. C’est une connerie commerciale », a-t-il écrit sur sa page Facebook, avant d’enfoncer le clou : « Tout le monde ferme les yeux quand il s’agit de la Palestine. Et bien je ferme aussi les yeux sur le Ice Bucket Challenge ». Un sacré uppercut donné à des célébrités dont les risques sont toujours très calculés, comme l’est ce challenge hyper vendeur…

Si le « Ice Bucket Challenge » a bien un mérite, c’est d’avoir donné des idées à un journaliste palestinien, Ayman Aloul, qui en propose une version plus caillouteuse pour alerter un monde sous influence sur les conditions de vie inhumaines subies par les Gazaouis. « Quand nous avons essayé de faire la version palestinienne du « Ice Bucket Challenge », nous avons regardé autour de nous, et nous avons trouvé l’endroit que vous voyez« , a-t-il expliqué, en désignant les décombres des bâtiments détruits par la rage dévastatrice d’Israël.

« Ce défi« , poursuit-il, s’adresse à tous ceux qui sont solidaires et éprouvent de la compassion pour les Palestiniens. « Nous ne demandons pas une aide matérielle … nous demandons la solidarité, en particulier de ceux qui ont des abonnés et un public. » Alors que sa vidéo est intitulée #remainsbucket, c’est l’appellation « Rubble bucket Challenge » ( littéralement « le challenge des seaux de décombres ») qui a emporté l’adhésion générale sur Facebook.

Essaimant à travers le Moyen-Orient, ce défi en ligne, en signe de solidarité avec l’enclave palestinienne massacrée et dévastée, a fait des émules parmi de nombreux artistes et personnalités du monde arabe, y compris en Turquie, où les responsables d’ONG oeuvrant dans la bande de Gaza se sont empressés de le relever. La page Facebook dédiée à l’opération s’enrichit régulièrement des vidéos réalisées dans différents pays du Moyen-Orient, mais aussi aux États-Unis, en Malaisie, en Europe, en Inde, et en Israël.

Ou quand, loin du marketing grossier qui engourdit les neurones, un seau de pierres déversé sur la tête peut éveiller les consciences sur l’une des plus grandes tragédies de notre époque. Fini le challenge des glaçons, place désormais au challenge urgent et salutaire des gravats !