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Israël veut priver les Gazaouis de nourriture et d’eau dans une enclave estampillée "Etat ennemi"

«  Mourir de faim ou se rendre ». Entre deux maux, Israël, pour qui la fin justifie les moyens les plus inhumains, oblige les Palestiniens à choisir le moindre, et face à cet impossible choix auquel la résistance palestinienne ne peut bien entendu pas se résoudre, le général israélien Giora Eiland a tranché en violant la Convention de Genève. Ce dernier, droit dans ses bottes, a en effet décidé de priver de nourriture et d’eau près de 1,8 millions de Gazaouis, et pour couronner le tout, a estampillé la plus grande prison à ciel ouvert du monde, déjà placée sous son joug implacable, d’ « Etat ennemi ».

Habillé de la toute-puissance que lui confère son uniforme de l’immunité insolente et sans âme, Giora Eiland a justifié l’injustifiable sur Mako, un site internet affilié à Canal 2, la télévision israélienne : « la meilleure façon de faire pression sur les palestiniens de Gaza est de donner un coup d’arrêt à l’acheminement des fournitures en provenance d’Israël, non seulement de l’électricité et du carburant, mais aussi de la nourriture et de l’eau.Un Etat ne peut pas attaquer simultanément et nourrir l’ennemi, alors qu’il vous tire dessus, je me réfère à la bande de Gaza comme un pays, parce que le régime est soutenu par son peuple« , a écrit l’un des artisans du génocide de la population palestinienne, en tentant de légitimer ses crimes de guerre et contre l’humanité.

Israël n’est pas à son coup d’essai en la matière, et la quatrième Convention de Genève, odieusement transgressée, est impuissante à lui faire entendre raison : « La Puissance occupante a le devoir d’assurer la nourriture et des fournitures médicales de la population ; elle doit, en particulier, importer les vivres, les fournitures médicales et autres articles si les ressources du territoire occupé s’avèrent insuffisantes « , stipule l’article 55 bien mis à mal par la « seule démocratie du Proche-Orient », dont on ne compte plus les frappes ciblées sur les civils et sur les infrastructures civiles de l’enclave palestinienne.

A l’unisson de Moshe Feiglin, vice-président de la Knesset, qui rêve d’une nouvelle « solution finale » à l’israélienne, ne cessant d’appeler au déplacement de la population de Gaza vers des camps de concentration, avant d’être expulsée ou exterminée pour faire place nette, le général Eiland a récemment déclaré dans Yedioth Ahronoth, le plus grand journal d’Israël, que « la population de Gaza est à blâmer parce qu’elle a élu le Hamas, tout comme les habitants de l’Allemagne étaient à blâmer pour l’élection d’Hitler et méritaient de payer un lourd tribut pour cela. »

Cette cruauté sans nom, qui contrevient gravement à toute éthique militaire, va-t-elle finir par émouvoir les Etats-Unis, qui n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer le « crime de guerre majeur » que constitue la stratégie d’affamer un peuple pour qu’il rende les armes lorsqu’il a pour cadre la Syrie ? Que nenni ! La première puissance mondiale, et premier sponsor d’Israël, est restée de marbre face à la tactique barbare de la famine qu’elle réprouve sous d’autres latitudes, mais qu’elle cautionne par son silence assourdissant à Gaza.

Les victimes de la barbarie à visage humain d’hier sont devenues les bourreaux sans pitié des temps modernes, avec le consentement de la communauté internationale qui ne craint pas de voir l’histoire se répéter en hoquetant de la pire manière qui soit.

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