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Mamans voilées: Alain Juppé déclare « Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard »
C’est un discours pour le moins surprenant qu’a tenu Alain Juppé étant donné les réticences actuelles vis-à-vis de l’Islam en France. En effet, l’ancien Premier Ministre a évoqué de manière positive la question du voile des mamans accompagnatrices de sorties scolaires.
Le maire de Bordeaux a tenu a s’exprimé mercredi dernier au sujet du contexte post-attentat et a condamné en ce sens les réactions du type « Patriot Act à la française ». Il prône au contraire, une façon de vivre qui soit « respectueuse de la diversité », propos relevés par Libération. Suite à cela, le maire de Bordeaux a évoqué le sujet du voile des mères accompagnatrices.
Rappelons que le 21 octobre dernier, Najat Vallaud-Belkacem a présenté sa conception de la laïcité à l’Observatoire de la laïcité. La ministre de l’éducation nationale s’est donc opposée à la circulaire Chatel, interdisant aux mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires. C’est à ce sujet qu’Alain Juppé s’est exprimé devant les 800 personnes venues l’écouter.
C’est ainsi qu’il a déclaré : « Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard ». Signifiant par là qu’il n’a aucun problème avec le port du voile, avec cette phrase, l’ancien Premier Ministre en a surpris plus d’un. Europe 1 qualifie d’ailleurs ces propos de « réponse quelque peu inattendue ». En effet, cette déclaration risque de faire parler d’elle, d’autant plus qu’elle provient d’un ancien Premier Ministre. Il est d’ailleurs difficile d’imaginer le Premier Ministre actuel évoquer le port du hijab en des termes semblables.
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World Hijab Day 2015 : c’était aussi à Lyon
Pour la troisième édition de la journée World Hijab Day, un million de personnes étaient attendues dans les rues selon les organisateurs. L’initiative d’origine new-yorkaise est déjà bien ancrée outre atlantique, et dans tous les pays anglo-saxons. Hormis la sensibilisation des passants dans la rue,des rassemblements, et des conférences, elle s’illustre très largement, sur les réseaux sociaux.
Des musulmans de France, y compris sur les réseaux sociaux de Ajib.fr, se sont demandés si l’évènement « World Hijab Day » était également organisé en France. L’initiative s’est en effet exportée puisque certains ont participé sur les réseaux sociaux, et d’autres ont organisé une opération sur le terrain. C’est le cas d’un groupe de sœurs de Lyon qui ont proposé à des femmes de porter le hijab pour un petit moment, et invitaient les gens à poser leurs questions sur ce vêtement musulman.
Au delà des préjugés à l’égard des femmes musulmanes, cette action vise à apaiser les esprits par le dialogue et l’échange au sujet de ce voile que porte fièrement des millions de femmes de par le monde.

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Villeurbanne : Thé de la paix à la mosquée Othmane
Nous vous avions évoqué la semaine dernière la belle initiative de la mosquée Othmane à Villeurbanne (Rhône). Les responsables ont proposé à tous ceux qui le souhaitaient de venir parler de l’islam autour d’un thé. L’objectif était d’inviter ceux qui s’interrogeaient sur l’islam à venir poser leurs questions, et échanger avec des musulmans. La hausse du nombre de personnes venues ce dimanche révèle le succès de cette opération portes ouvertes. Quant à celles de ce dimanche, le nom Des membres de l’Association juive libérale Keren Or étaient également au rendez-vous. Les discussions allaient bon train dans une ambiance conviviale. Voici le retour d’une participante :
« Je trouve ces journées portes ouvertes très intéressantes car des non-musulmans soucieux de connaitre l’islam ont pu aborder sans tabou des questions qui les interpellaient comme les versets dit « violents » du Coran, la séparation du séculaire et du temporel, la question de la représentation des musulmans, ou encore la question de la formation des imams. Les réponses qu’ils ont obtenues de la part du recteur Azzedine Gaci, de l’imam et des enseignants en sciences islamiques présents ont pu, je pense, les éclairer et atténuer certaines incompréhensions. Je trouve aussi cela très rassurant pour nous en tant que musulmans car on se rend compte que beaucoup de Français sont soucieux de renouer du lien dans une démarche d’interconnaissance et de respect de la différence. J’aime ces journées portes ouvertes car j’y rencontre cette France que j’aime. Celle qui se sent riche par sa diversité. La France que j’apprécie moins étant restée chez elle, ce qui représente je pense la limite de ce genre de démarches: on touche les personnes qui sont déjà ouvertes d’esprit, les autres restent chez eux. »
Atténuer et combattre les préjugés, ne serait-ce que de quelques personnes, c’est déjà une victoire. On retient de ce ressenti le souci de concitoyens non musulmans de vouloir en connaître sur les musulmans, de faire un pas vers ce qu’ils méconnaissent.
Souhaitons que ce type d’initiatives se propagent partout dans l’Hexagone. Cela devient même une nécessité.
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Roquemaure: réflexions et dialogue entre musulmans et chrétiens
A l’image des rapprochements interconfessionnels qui se déroulent un peu partout dans le monde, le groupe de réflexion interreligieux roquemaurois se réunit mensuellement depuis bientôt 3 années désormais. Ensemble, musulmans et chrétiens se parlent pour se comprendre.
S’appréhender, se découvrir, se respecter voilà le dessein de ce groupement de paroles; bien sur à chacun sa foi, la question n’est pas de comparer ou discuter le dogme de l’autre, l’enjeu c’est la connaissance mutuelle et l’écoute inter communautaire. Briser l’ignorance, c’est primordial et cela passe nécessairement par ce type de rencontre.
Ainsi, il y une dizaine de jours se déroulait le rendez vous mensuel de janvier dans le contexte pesant des tragédies parisiennes, attirant par conséquent beaucoup plus de personnes qu’à l’accoutumée. L’inquiétude palpable n’a pas altéré la volonté commune et la détermination sans faille de perpétuer cet espace d’échange et de partage entre les deux communautés locales.
L’Imam Mohamed Ayrour a martelé « Après ces attentats, nous avons tous besoin de nous rencontrer et de multiplier ces rencontres ».
Quant au Père Chapus, curé de Roquemaure ,il a déclaré : « les chrétiens étaient blessés non seulement par les attentats et les réactions contre la communauté musulmane qui les ont suivis mais aussi par les blasphèmes de Charlie qui ne visent pas que le prophète mais aussi Jésus ou le pape ».
Très vite, les discussions se sont centrées autour des causes profondes qui ont conduit à cette tragédie. Le responsable du collectif musulman du grand Avignon, Abderrhamane Bouaffad s’interroge:
« S’il est facile de condamner, il est difficile de savoir qui condamner car nous sommes tous responsables, nous avons laissé se dégrader une situation, on a laissé se diviser la société sur des critères ethniques, sociaux et religieux ».
Aussi il faut se tourner vers l’avenir, symbolisé par cette jeunesse de France diverse et pleine de ressources qui peine à se trouver dans un pays qui doute. L’enfant de Roquemaure pense que si « la France est une chance pour les musulmans, ceux-ci peuvent être aussi une chance pour la France ». Une note d’optimisme ternie par la dégradation inquiétante de la situation des musulmans de France, une situation de stigmatisation généralisée qui rappelle celle connue par la communauté juive dans les années 1930.
Pour les responsables des deux communautés, le refus de l’amalgame est vital et la nation doit investir dans sa jeunesse quel qu’en soit le prix; l’avenir du pays est en jeu. Il faut que ces jeunes n’aient plus à se « sentir francais » aprés 3 ou 4 générations d’histoires, il faut qu’ils soient reconnus comme citoyens français tout simplement.
La discussion a aussi mis en garde contre ce monde interconnecté d’images et d’opinions en flots continus qui ne laisse place à aucune analyse ou perspective. Les gens vivent « numériquement » et ont délaissé les rapports humains directs. Un mal que les deux communautés constatent grandissant et qui nécessite un retour au sens de la vie, celui du partage, de la fraternité et de la proximité entre les gens.
Une soirée donc constructive, d’échanges et de réflexions qui dégage une volonté ferme de maintenir ce lien interreligieux et de le faire fructifier dans le temps. Le rdv est déjà fixé pour début mars, date de la prochaine rencontre. L’exemple Roquemaurois est la déclinaison concrète du type d’initiative à reproduire et multiplier dans toutes les régions de France.
Refuser de se refermer sur soi et oser aller vers l’autre, cet alter égo si proche en réalité. A ceux qui souhaitent diviser et stigmatiser davantage, sachez que nous continuerons à construire des ponts de dialogues et de partage.
Qu’Allah nous assiste et nous donne la patience inshaAllah. Amine.
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À 10 ans, elle est convoquée à la gendarmerie pour apologie du terrorisme
Alors que l’histoire du jeune Ahmed, 8 ans, fait encore l’objet de nombreuses polémiques, s’en est suivie celle d’Ayman, 9 ans, qui a été accusé d’apologie du terrorisme. Et pour faire suivre la “logique”, c’est à présent une jeune fillette de 10 ans qui a été convoquée et auditionnée par la gendarmerie.
Accusée de terrorisme à 10 ans
C’est par une employée municipale que la gendarmerie a été alertée : une fillette de 10 ans aurait fait l’apologie du terrorisme. Et en quelques instants, voici que l’écolière se voit être emmenée à la gendarmerie de Valbonne pour y subir un interrogatoire après avoir écrit : « Je suis d’accord avec les terroristes d’avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion » sur sa feuille de rédaction. Elle est alors immédiatement auditionnée en présence de ses parents et d’un pédopsychiatre.
Une affaire classée sans suite…
Le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez, a déclaré :
« C’est toujours inquiétant quand on a ce genre de propos (…) Les enseignants voient un comportement qu’ils estiment anormal, ils le signalent à leur hiérarchie. Et cette dernière prévient le parquet… On ne sait pas pourquoi elle a écrit ça. Ce n’est pas explicable. Elle a été peut-être impressionnée par le contexte, qui l’a un peu perturbée. Ou elle est peut-être influençable – mais elle n’a pas subi de pression. »
Le maire de la ville lui affirme que « la réaction du personnel communal n’a pas été des plus heureuses. Il y a des étapes à respecter. » L’affaire a finalement été classée sans suite, jugeant que la famille n’était pas “une famille à problèmes, nous n’avons rien vu d’anormal.” Ceci se termine donc par un “non-événement”… qui aurait pu coûter l’état psychologique de l’enfant.
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Nathalie Kosciusko-Morizet et la prière radicale du matin
La vice-présidente de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a voulu entrer dans la légende des phrases insensées lâchées par les ténors de son parti. Chose faite après avoir déclaré sur BFM TV qu’ à Mulhouse ” des dizaines d’enfants sont tous les jours en retard car emmenés à la prière par leurs parents.” Il suffisait de surenchérir en ajoutant qu’ils y étaient emmenés de force pour que le mensonge soit plus retentissant.
Le maire de Mulhouse a quand même rectifié les paroles de cette dernière en signifiant que ce sont les parents qui vont à la prière le matin et non les enfants. Et puis sachant l’heure de la prière de l’aube (Fajr) en ce moment (6h50-7h10), il aurait fallu beaucoup d’efforts pour arriver en retard. C’est surtout la conclusion qui doit nous interpeller car Nathalie Kosciusko-Morizet a laissé entendre , tout aussi maladroitement , que le fait que les enfants prient le matin au lieu d’aller à l’école serait une voie vers la radicalisation et une maltraitance nécessitant un placement de l’enfant
Nathalie Kosciusko-Morizet a dit “ Cela le conduit où, l’enfant, de ne pas aller à l’école et d’aller à la prière à la place ? Donc je dis qu’il faut poser la question du placement de l’enfant.” Telles sont ces affabulations.
Plus le temps passe plus le terme “radicalisation” semble couvrir un autre sens et désigner toute autre chose qu’on voudrait nous faire croire. La classe politique française envoie désormais de lourds messages aux musulmans français. A nous d’en tirer les leçons et d’agir en conséquence…
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En réponse à la campagne StopDjihadisme, Zaki Chairi propose les remèdes contre la radicalisation
En réponse à la campagne “StopDjihadisme”, lancée mercredi dernier par le gouvernement, les parodies fusent pour être à l’image de leur bêtise.
Une fois détectés, que va-t-on faire d’eux ?
Zaki Chairi a imaginé le passage des personnes présentant “les signes de radicalisation” en centre de réhabilitation et les remèdes qui permettraient d’y remédier :
“Après la large diffusion des signes de radicalisation, beaucoup de jeunes ont été détectés et envoyés en centre de recherche contre la radicalisation. Découvrez les différents ateliers qui permettent d’en guérir et ainsi fonctionner normalement dans la société.”

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Une loi qui rend la construction de mosquées quasi impossible votée en Italie
L’hostilité à l’Islam a franchi un pas en Italie. La Ligue du nord a fait voter, en Lombardie, une loi anti-mosquée qui rend leur construction quasi impossible. Dans le pays, ce vote ne suscite « absolument aucune réaction », rapporte le journaliste de France 2 Renaud Bernard, depuis la capitale, Rome.
Cette situation « qui serait impensable en France » est vécue « de façon totalement décomplexée » dans le pays.
Ce parti est d’ailleurs « régulièrement allié aux élus de Silvio Berlusconi ».
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Après une dispute il est accusé d’apologie du terrorisme et est condamné à 10 mois de prison
Le tribunal correctionnel de Toulon a requis deux ans de prison contre Mohamed B. pour “apologie d’actes de terrorisme” et “détention de stupéfiants”. La sanction sera délivrée dans la soirée : dix mois de prison avec mandat de dépôt.
Les faits reprochés se seraient déroulés dans une boulangerie. Mohamed B., père d’un bébé de 10 mois et habitant de La Seyne, double des clients dans la file d’attente, un homme manifeste son mécontentement, les esprits s’échauffent et une altercation éclate.
La personne ayant interpellé Mohamed B. ne souhaite pas en rester là et affirme à deux militaires stationnés devant la synagogue que Mohamed vient de le menacer en évoquant des terroristes. Il l’identifie sur des photos.
Dix jours passent quand lors d’un contrôle organisé sur la ville de La Seyne, Mohamed B. fait l’objet d’une interpellation car étant en possession de drogue, le lien est établi avec le signalement.
Dès lors, il se présente en comparution immédiate. Il avoue les reproches qui lui sont faits concernant les stupéfiants mais nie fermement tout rapport à une quelconque apologie du terrorisme.
« J’ai seulement dit que depuis l’histoire de Charlie, on me regarde d’une drôle de façon. »
Le client de la boulangerie apporte une autre version soutenant que le prévenu aurait déclaré : « les frères Kouachi sont morts en Syrie» et « ce qu’ils ont fait, c’était bien ».
Pourtant, les employés de la boulangerie ne confirment pas ces paroles, ne décrivant qu’une simple “dispute” au sein du commerce.
Selon Me Romain Callen, avocat de la défense, l’apologie d’actes de terrorisme n’est pas recevable et ne dépend que des “dires d’un homme qui se fait justicier. Qui va le dénoncer ! Mais où va-t-on ?”
Mohamed B. a été condamné à 10 mois de prison. Son avocat désire faire appel ainsi que saisir le conseil constitutionnel en saisissant une question prioritaire de constitutionnalité.
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