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Concours de Plaidoirie 2015 : Yamane Jaber rappelle les souffrances du peuple syrien et remporte un prix
Le vendredi 30 janvier s’est tenu la 18ème édition du concours de plaidoirie pour les Droits de l’Homme des lycéens au Mémorial de Caen. Parmi les finalistes, nous retrouvons un lycéen axonais (Aisne) de 17 ans d’origine franco-syrienne. Yamane Jaber, élève au lycée Saint Jean & La Croix à Saint-Quentin est arrivé troisième au concours.
Après avoir remporté la final régional, quatorze lycéens venus des quatre coins de la France sont venus participer à cette finale nationale du concours. Comme le stipule le règlement dans son article 2, l’objectif du concours est le suivant : « Les candidats doivent rédiger une plaidoirie illustrant une situation d’atteinte aux droits de l’homme. La plaidoirie devra porter sur une cause concrète et d’actualité. Il peut s’agir d’un cas général ou d’un cas particulier concernant une personne persécutée ».
Le jeune franco-syrien a choisi de rédiger sa plaidoirie sur la situation d’atteinte aux droits de l’Homme en Syrie. Interviewé par un quotidien régional, Aisne Nouvelle, il évoque l’importance pour lui « de rappeler la souffrance du peuple syrien ». »Je suis Syrien, et je devais faire quelque chose pour mon pays » explique-t-il.
Intitulée « La Révolution syrienne, une lutte, une souffrance pour la liberté », sa plaidoirie rappelle la souffrance du peuple syrien, met l’accent sur les violations des Droits de l’Homme d’un peuple meurtri, opprimé. Rappeler une situation désastreuse dont on parle de moins en moins dans les médias, c’était aussi l’enjeu de sa plaidoirie. But atteint, et prix mérité, Yamane Jaber remporte le troisième prix qui est une visite du siège de Reporters Sans Frontières à Paris.
Au delà du prix, et de la reconnaissance de son travail, c’est aussi un bel hommage pour le peuple syrien, aux membres de sa famille morts sous la torture.
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L’ong LIFE dévoile sa nouvelle campagne « Il était une fois…MOUNIRA »
Pour LIFE, exister n’est pas un souhait, c’est une nécessité.
Lors du Da’wa Tour 2014, le prédicateur Eric Younous a accompagné LIFE au Cameroun. Il a été ému par la vie des musulmans en Afrique. Sur le trajet du retour, l’équipe de Ajib qui était aux côtés des membres de LIFE leur a donné un conseil :
« Racontez-nous la réalité du terrain, stop à l’excès d’optimisme ! »
LIFE prend donc aujourd’hui cette direction.
Parce que la dignité est tout ce qu’il leur reste, la préserver est notre devoir. Par respect et amour de la communauté, LIFE a toujours fait le choix de vous informer ici sur ce qui se passe là-bas, sans jamais tomber dans le misérabilisme. Certes le spectacle de la misère humaine est vendeur mais l’intégrité des familles n’a pas de prix. C’est la raison pour laquelle le choix s’est porté sur un film d’animation qui illustre avec pudeur la vie d’une famille qui bascule….
Ce film est intitulé « Il était une fois Mounira », et il est inspirée d’une histoire vraie qui a bouleversé chaque membre de LIFE.
Venez le découvrer le sur life-ong.org

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Yémen : le chaos s’installe
Depuis les démissions successives du président yéménite Mansour Hadi et du premier ministre Khaled Baha, rien ne va plus au Yémen. La prise de pouvoir des chiites houthis ajoute encore plus de chaos à une situation déjà complexe.
Le Yémen dans une situation difficile
Ce petit pays situé au sud de la péninsule arabique vit depuis plusieurs années une situation très compliquée. En effet, le Yémen est le pays où se produit le plus grand nombre de frappes de drones US -devant le Pakistan- ce qui a causé une situation d’insécurité galopante. A cela, s’ajoute une terre convoitée par les groupes armés tels qu’Al Qaida dans la péninsule arabique – AQPA- ainsi qu’une rébellion chiite de grande ampleur.
Ces 3 sources d’insécurité ont rapidement plongé ce pays dans la confusion la plus totale.
La prise de pouvoir des chiites
Depuis quelques années, la rébellion chiite gagnait du terrain. Équipés et armés par l’Iran, les chiites ont rapidement surpassé les forces gouvernementales. Les chiites houthis ont commis de nombreuses exactions et massacres dans la communauté sunnite. La ville de Dammaj par exemple a été quasiment détruite.
Devant l’incapacité à mettre fin au siège de Sanaa, le gouvernement a donc décidé de démissionner le jeudi 22 janvier. Le président et le premier ministre ont abandonné le pouvoir pour aller s’exiler en Arabie Saoudite.
L’ensemble des partenariats internationaux ont été suspendus et l’extrême confusion règne dorénavant au Yémen. Les populations sunnites vivent dans la crainte d’exécutions à grande échelle que pourraient commettre les chiites houthis au pouvoir.
Enfin, il est inquiétant de voir que ce pays qui a commencé à sombrer depuis plusieurs années, n’a suscité aucun intérêt de la part de la communauté internationale ou arabe. Ce pays a été tout simplement abandonné à son sort et les populations sunnites n’ont pas été protégées. Le Yémen était pourtant régulièrement cité comme un partenaire de premier plan dans la lutte contre le terrorisme international, et les Américains ont été les grands gagnants de cette coopération. Alors pourquoi le Yémen a t-il été oublié ainsi? Pourquoi l’Iran a réussi à déstabiliser ce principal partenaire américain dans la région, sans que les USA n’interviennent? Le Yémen a t’il été sacrifié pour des raisons géopolitiques?
Plusieurs questions en suspens mais une réalité subsiste, c’est la souffrance des populations locales…
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Inde : Libération de plus de 200 enfants esclaves
Cette semaine, une vague d’arrestations a eu lieu en Inde dans l’Etat de Télangana, une trentaine de trafiquants d’un genre très particulier : des trafiquants d’enfants. Ces derniers étaient utilisés comme des esclaves et suite aux arrestations plusieurs centaines ont pu être libérés.
La majorité de ces enfants ont été identifiés comme originaires du nord de l’Inde, dans l’Etat de Bihar connu comme étant un des plus pauvres du pays. Selon l’enquête de la police indienne ce sont les familles qui, poussées par la pauvreté, vendent leurs enfants aux trafiquants. Le prix d’un enfant varie entre 60 et 120 euros et certains trafiquants n’hésitent pas à faire des “prix de gros” lorsqu’ils vendent plusieurs enfants d’un seul coup. Lors des arrestations de cette semaine, près de 220 enfants ont pu être libérés dont certains ont à peine six ans. La plupart de ces enfants ont des maladies de peau à cause des conditions déplorables dans lesquelles ils vivent et certains sont même mutilés par leurs détenteurs.
C’est le chiffre évoqué en Inde sur le sujet mais qui selon beaucoup est plus que sous-estimé. Ces enfants majoritairement issus du nord du pays, la partie la plus pauvre, sont vendus à des fins toutes plus horribles les unes que les autres : service dans les restaurants, main-d’oeuvre à l’usine, vendeurs à la sauvette, adoptions illégales, prostitution… Rares sont les associations qui osent se dresser contre les trafiquants ; la police et les politiques préfèrent ne pas aborder le sujet lorsque la question leur est posée. L’association Bachpan Bachao Andolan (révolution pour sauver l’enfance) menée par Kailash Satyarthi (prix Nobel de la paix 2014 partagé avec Malala Yousufzaï) fait partie de ceux qui oeuvrent en menant des opérations risquées pour récupérer les enfants, et elle revendique la libération de plus de 80.000 enfants sur les 20 dernières années.
L’Inde vit une situation particulièrement triste avec ce trafic d’enfants, vendus ou enlevés dans le but de les exploiter de toutes les façons possible. Ceci est malheureusement trop peu relayé dans le monde occidental par les politiques et les médias et ces enfants souffrent dans l’indifférence générale, notamment celle de l’Etat indien qui n’a pas su adapter ses lois et mettre en oeuvre de vrais moyens pour combattre ce fléau. La vie d’un enfant est trop précieuse pour qu’il puisse être exploité de la sorte, il est temps d’agir concrètement.
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Liberté d’expression au Québec
Suite à l’attentat de Charlie Hebdo à Paris, la liberté d’expression a été atteinte et comme si cela ne suffisait pas, la France ajoute de l’ambiguïté avec l’affaire du petit Ahmed, 8 ans, accusé d’apologie du terrorisme. En comparant la liberté d’expression de France à celle du Québec, nous voyons une grande différence : la justice est mieux appliquée au Québec.
L’imam Hamza Chaoui est un prêcheur de la mosquée de l’université Laval, Québec. À Montréal, une vidéo sur internet de l’imam est pointé du doigt, un extrait nous montre qu’il dit : « … Lorsque tu vas par exemple couper la main (d’un voleur) devant le public et devant les espèces de voleurs, jamais ces voleurs ne vont avoir le courage de voler encore une fois… »
Caroline Belley, avocate et journaliste, membre du conseil d’administration chez Conseil de presse du Québec, affirme que :
« Bien que choquants pour les uns, voire grotesques pour les autres, les propos de l’imam sont protégés par la liberté d’expression et d’opinion prévue dans les chartes canadienne et québécoise. Dans un arrêt récent, la Cour suprême a réaffirmé que même si des propos pouvaient être détestables ou même offensants, il fallait les tolérer, à moins qu’ils n’incitent concrètement à la violence ou à la haine une personne raisonnablement informée. D’ailleurs, le Code criminel interdit toute incitation publique à la haine. Pour qu’il y ait incitation à la haine, il faut que les propos soient diffusés publiquement, et non en privé, et que leur teneur soit susceptible d’entraîner une violation de la paix sociale. Cette disposition vise à protéger des groupes vulnérables en raison de leur couleur, leur race, leur religion, leur origine ethnique ou leur orientation sexuelle. »
Même si certains Québécois ne sont vraiment pas d’accord avec les arguments qu’avancent certains autres, ils ne s’empêchent pas de s’exprimer mutuellement. Le Québec a bien défini ses lois, les connaît très bien et sait comment les appliquer. Voilà un bon exemple d’analyse et de traitement.

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