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Mort de Zacharie : une malformation cardiaque non confirmée


La nouvelle autopsie pratiquée sur Zacharie, décédé aux urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 3 août dernier, n’est pas parvenue à établir la cause de sa mort, rapporte Le Parisien, lundi 6 octobre.
Ce résultat contredit celui d’une première autopsie qui avait révélé une malformation cardiaque chez le garçon de 10 ans. L’examen réalisé à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) indiquait qu’il était atteint d’« une cardiomyopathie hypertrophique et dilatée avec un amincissement de la paroi antérieure du ventricule droit », « cause directe de la mort par asystolie ».
Une nouvelle autopsie a été ordonnée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la suite d’une plainte déposée par les parents de Zacharie. Ces derniers dénoncent le fait que les pompiers et le Samu aient refusé de venir chercher à leur domicile leur enfant et les conditions avec lesquelles il a été pris en charge aux urgences. « L’autopsie ne permet pas de proposer une cause de décès », indique le rapport de cette nouvelle expertise. « C’est un véritable rebondissement », a réagi Me Fenze, l’avocat de la famille de Zacharie.
La mort brutale du jeune garçon a suscité beaucoup d’émotions. Dans le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine, où il a grandi, une marche avait rassemblé environ 300 personnes en sa mémoire, samedi 6 septembre.

Mort de Zacharie : le Samu et l’hôpital non mis de cause


Il n’y a eu aucun dysfonctionnement dans la prise en charge de Zacharie, a conclu L’Agence régionale de santé (ARS). Dans un communiqué publié vendredi 5 septembre, l’ARS donne ses conclusions sur l’enquête administrative qu’elle a menée en vue d’éclaircir la mort de Zacharie Coulibaly, un enfant de 10 ans décédé le 3 août dernier aux urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Les parents du petit Zacharie dénoncent le fait que les pompiers et le Samu ne se soient pas déplacés à leur domicile pour transporter leur enfant qui se plaignait de douleurs au ventre. Ils avaient alors dû descendre dans la rue au milieu de la nuit et arrêter un taxi pour se faire conduire à l’hôpital. Monique, la maman, est ainsi persuadée que son fils est décédé parce qu’il avait le tort de vivre « dans le mauvais quartier », à Epinay-sur-Seine.
Mais aux yeux de l’ARS, « les protocoles de prise en charge en urgence ont été respectés » et « la réponse apportée par le centre de régulation du Samu à la sollicitation de la maman a été adaptée à la demande qui était formulée ». A l’hôpital de Saint-Denis, « le jeune patient a bénéficié dès son arrivée d’une prise en charge continue et attentive par de plusieurs médecins », poursuit l’agence, précisant que « l’intervention du médecin sénior a été rapide ».
Là encore, les parents de Zacharie donnent une toute autre version de la prise en charge de leur enfant à l’hôpital racontant avoir patienté quatre heures avant que leur fils ne soit ausculté. Peu après, le jeune garçon, à qui on avait évoqué une appendicite, fait un arrêt cardiaque. Selon une source proche de l’enquête, sa mort serait due à une malformation cardiaque que les parents ignoraient.
Si l’ARS écarte toute responsabilité des secours et de l’hôpital, l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Bobigny pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger suit son cours. L’émotion reste vive à Epinay-sur-Seine. Une marche en la mémoire de Zacharie s’y tiendra samedi 6 septembre à 15h30.