L’Iran est désormais réhabilitée par les États-Unis. L’Arabie indexe donc sa politique en fonction de cette nouvelle donnée : l’Iran aura le rôle de puissance régionale alliée à l’Amérique et l’occident. Mais cela n’est pas sans incidences …
Alors que toute la région est sujette à un réel plan iranien d’invasion des chiites contre les minorités sunnites, alors que l’existence même d’un futur pour les peuples arabo-sunnites de la région est maintenant en suspens, des questions se posent naturellement.
Des questions qui, plus que le petit débat politique de la critique systématique, cherchent à lancer une réflexion large sur une question qui déterminera l’avenir des peuples sunnites dans un très proche avenir.
Comment l’Arabie peut-elle bombarder les rebelles en Irak et en Syrie en sachant qu’elle donne par là la victoire facile aux chiites et aux alaouites, foncièrement anti-sunnites ?
Comment l’Arabie peut-elle faire décoller les drones américains pour bombarder les tribus sunnites yéménites alors même que les chiites houthis sont en passe d’envahir tout le pays ?
Comment l’Arabie peut-elle financer l’armement de l’armée libanaise chrétienne en sachant que les sunnites seront les premières victimes de ce réarmement ?
Comment l’Arabie peut-elle financer le régime laïcard de Sissi en Égypte alors que l’opposition musulmane est massacrée ?
Comment l’Arabie peut-elle interdire une chaine de télévision, Wissal, qui lutte contre la propagande chiite en ce moment crucial ?
La lutte contre les opposants à la dynastie saoud, de toutes tendances qu’ils soient, “extrémistes” ou “modérés”, peut-elle justifier un suicide de tout le monde arabe et sunnite ?
