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Le Hamas retiré de la liste des organisations terroristes par l’UE


La cour de Justice européenne a tranché et décidé d’annuler l’inscription du Hamas dans la liste des organisations terroristes interdites par l’Union Européenne.
Depuis Décembre 2001, l’Union Européenne avait classé le Hamas parmi les organisations terroristes empêchant ainsi tout lien ou activité en Europe du Hamas ainsi que le gel de ses avoirs.

Si l’Union européenne avait d’abord interdit l’aile militaire du Hamas, Izz a- Din al- Qassam, les entités sociales et politiques de l’organisation n’avaient cependant pas été mises sur la liste. C’est seulement après une série d’attentats-suicides au cours de la seconde intifada en Septembre 2003, que l’UE a décidé d’inclure l’organisation dans son ensemble.

Le 12 Septembre 2010, le Hamas a fait appel de l’interdiction, en grande partie pour des raisons de procédure. Dans sa plainte, le groupe a cité une irrégularité de procédure, notamment sur le fait qu’il n’avait pas été correctement informé de l’interdiction. Il a en outre affirmé qu’étant un « gouvernement légitimement élu » il ne pouvait pas être étiqueté comme une organisation terroriste, une telle désignation allant à l’encontre du «principe de non- ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat ».

C’est un revers pour les gouvernements européens, promptes à défendre les intérêts d’Israël et nier les choix démocratiques du peuple palestinien. Malheureusement, la Cour de justice précise que cette annulation « n’implique aucune appréciation de fond sur la question de la qualification du mouvement Hamas de groupe terroriste ». 
Rappelons que le 26 janvier 2006, le Hamas remportait démocratiquement les élections législatives palestiniennes. Cette victoire du Hamas a été possible dans la mesure où ses dirigeants n’étaient pas soupçonnés de corruption mais aussi en raison de ses actions sociales et caritatives sur le terrain, en particulier en faveur des enfants et des pauvres. En dépit de cette victoire démocratique, la communauté internationale occidentale refusa de traiter avec le gouvernement du Hamas et alla même jusqu’à la suspension temporaire des aides à la Palestine.
Sentant peut-être venir la décision, Israël a lancé hier une campagne anti Hamas sur twitter via les comptes officiel du Premier ministre et du ministère des affaires étrangères israélien traitant le Hamas de meurtrier en les assimilant à Daech.
En souvenir des 469 enfants morts pendant les bombardements à Gaza qualifiés de crimes de guerre par Human Right, nous sommes en droit de nous demander de quel côté se situe réellement le terrorisme.
Ces publications interviennent aussi alors que les Palestiniens menacent de déposer dès mercredi, via la Jordanie, un projet de résolution devant les Nations unies réclamant la fin de l’occupation israélienne dans un délai de deux ans.