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Israël : une loi pour interdire la libération de prisonniers palestiniens

Non échangeable, non négociable. Une loi votée lundi 3 novembre par le Parlement israélien empêchera désormais la libération de certains prisonniers palestiniens en vertu d’accord politique ou d’échange de prisonniers. Le texte permettra aux juges d’assortir les condamnations pour meurtre de « circonstances extraordinairement graves », a précisé un porte-parole de la Knesset.
C’est cette future catégorie de prisonniers que le gouvernement ne veut pas voir libres. Voté par 35 voix contre 15, le texte, déjà approuvé par le gouvernement Netanyahou en juin, ne sera pas rétroactif. Ayelet Shaked, la députée du parti ultranationaliste Foyer juif à l’origine de la loi, affirme qu’elle doit empêcher de remettre en liberté des « terroristes ». « La libération massive de terroristes dans le cadre d’accords diplomatiques est une moquerie à l’égard des Israéliens, tout comme le sont les remises de peine en faveur des meurtriers », a-t-elle justifié.
Des « terroristes » qui « doivent mourir en prison » pour le chef du parti Foyer juif. « Cette loi permet de restaurer la morale dans la politique menée par Israël envers les terroristes, qui doivent mourir en prison, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent », s’est félicité Naftali Bennet, également ministre de l’Economie.
La loi vise en réalité à satisfaire l’extrême droite israélienne, indignée par la libération de 78 prisonniers au cours du cycle de négociations infructueuses mené par John Kerry, en 2013 et 2014. « Tout accord politique implique un échange de prisonniers qui ont pris part au conflit », souligne Nitzan Horowitz, député du parti d’opposition Meretz. « Si cette loi avait été appliquée dans le passé, Gilad Shalit n’aurait pas été libéré », rappelle-t-il. Le soldat franco-israélien avait été échangé contre un millier de prisonniers palestiniens en 2011.
La veille, la Knesset étudiait un projet de loi facilitant le processus de conversion au judaïsme. Il prévoit notamment l’augmentation du nombre de tribunaux de conversion. S’il est adopté, des milliers d’immigrants parmi les 364 000 Israéliens déclarés « sans religion » pourraient être reconnus comme juifs.

Le combat pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah continue


Georges Ibrahim Abdallah ne sera pas libérée. L’ancien militant révolutionnaire libanais, en prison depuis 30 ans en France, a vu sa demande de libération rejetée une nouvelle fois, mercredi 5 novembre, par le tribunal d’application des peines de Paris.
C’était la neuvième demande de libération conditionnelle formulée par l’ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) qui lui est rejetée alors qu’il est libérable depuis 1999. Georges Ibrahim Abdallah, arrêté en 1984, a été condamné à perpétuité en 1987 pour complicité d’assassinat de deux diplomates américain et israélien, à Paris en 1982.
La décision a été prise au motif que l’homme n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion. Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, qui avait réclamé en vain en 2013 à Manuel Valls de prendre un arrêté d’expulsion contre le ressortissant libanais, a dénoncé une décision sous influence politique.
« Ce simulacre de justice confirme une fois de plus le régime d’exception appliqué à Georges Abdallah depuis 30 ans ; il confirme que le maintien en prison de Georges Abdallah est une décision politique de l’État français », ont également indiqué le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, déplorant une pression certaine d’Israël et les Etats-Unis auprès des autorités françaises.
Dans le cadre d’une semaine de solidarité internationale avec des prisonniers politiques, en octobre, plusieurs associations ont réaffirmé leur soutien au détenu libanais. A cette occasion, des militants de l’Action antifasciste Paris-Banlieue (AFA) ont réalisé une fresque sur un mur de Paris, en appui à une manifestation place de la République pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Si la fresque a depuis disparu, une vidéo a immortalisé cette action.