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#Onapasdemandé : la réponse des musulmans après l’assassinat d’Hervé Gourdel


La mort tragique du français en Algérie, Hervé Gourdel, a été perçue par François Hollande comme une réponse à la volonté de lutte contre le terrorisme en France. L’Etat islamique, le -soi-disant- responsable de ce drame, génère de nouveau une généralisation des musulmans en France. Doit-on se justifier ?
On n’y est pour rien…
De nombreux recteurs de mosquées ont condamné fermement cet acte abominable réalisé par cet EI. Et certains vont même jusqu’à pousser les musulmans à se rassembler pour dénoncer cet acte de barbarie, à l’exemple de Dalil Boubakeur, président du CFCM, qui a appelé les musulmans à se rassembler ce vendredi 26 septembre devant la Grande mosquée de Paris.
…Et #Onapasdemandé
C’est en utilisant l’hashtag #Onapasdemandé que les musulmans expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Ils refusent qu’on les lie à cet EI et refusent, d’autant plus, qu’on leur demande de se justifier pour un acte qu’ils n’ont pas commis.
Certains font la comparaison avec d’autres faits qui n’ont suscité aucune justification de la part de la communauté concernée :

Assassinat d’Hervé Gourdel, la violence infernale


Entre bombardements, otages et exécutions, l’Histoire se reproduit et la vérité reste obsolète….
Déferlement médiatique et vague d’émotion après la mort par décapitation du français Hervé Gourdel. Un fait tragique totalement inacceptable et dont le caractère condamnable ne fait point de doute.
Oui, mais… qui doit-on condamner ?
Les questionnements à l’égard de cette affaire sont loin d’être aussi clairs et manifestes dans le contexte actuel. La rapidité d’action menée par la coalition récemment formée et les vives représailles entreprises contre l’ État Islamique (EI) témoignent de la volonté irrépressible de l’Occident à vouloir imposer son idéologie et déployer son étendard quelles qu’en soient les conséquences.
Envahir et dévaster des nations au nom de la démocratie ; l’Histoire se répète aussi ostensiblement sans la moindre notion de justice dans l’air. La violence des actes fait face à la violence des mots qui sonnent comme une menace perpétuelle tel que le défend Edwy Plenel « l’engrenage qui fait que l’on se lance des grands mots ; terreur, barbare, urgence, union nationale et que l’on renonce à débattre, à expliquer » .
Appréhender, déchiffrer, analyser… sont les mots à entendre et à propager.
Vouloir imposer la paix par la guerre est un étonnant processus. La violence engendrant la violence, il est désormais plus que nécessaire d’entreprendre d’autres alternatives et cesser de sacrifier des vies humaines au prétexte d’en préserver d’autres. Car si le meurtre d’un homme demeure un acte profondément tragique, utiliser et exacerber l’émotion suscitée à des fins stratégiques est d’autant plus incriminable.
Du mensonge jamais ne naîtra la vérité, tout comme de la haine jamais ne naîtra la paix.