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Partir faire le « djihad » en Syrie ou la disparition douteuse de Soukaina


La France compte la plus grande communauté musulmane en Europe, et les cas de départ pour un présumé djihad en Syrie deviennent à la limite de la récurrence. Soukaina, 15 ans, serait la dernière « candidate »…quoique sa disparition soulève des doutes.
Une adolescente sous surveillance qui…
Les faits se sont déroulés le 10 octobre dernier. Soukaina, 15 ans et résidant dans le Doubs (Nord-Est) a vraisemblablement échappé à la surveillance de ses proches et est partie éminemment pour la Turquie, lieu désormais célèbre se révélant être la passerelle de transit pour rejoindre la Syrie. Les projets de la jeune fille étaient connu par sa famille. Ses parents l’avaient même placée sous surveillance de sorte à ce qu’elle ne puisse quitter le territoire. Ces derniers étaient inquiets de la radicalisation de leur fille et sa détermination à rejoindre les rangs de ce que l’on appelle en occident, les « djihadistes ».
… malgré cela a mené à bien son projet
Prétextant se rendre chez une amie après les cours, Soukaina aurait alors entamé son périple vers la Syrie. Le beau frère de l’adolescente, Hacène Razzouk, s’est confié à la chaîne de télévision locale en avouant son inquiétude, et surtout son abasourdissement concernant le fait que Soukaina ait potentiellement réussi à déjouer la surveillance policière.
La guerre sainte à l’occidentale, en vogue ?
Il n’est pas rare d’entendre par n’importe quel média le cas de jeunes qui se décident à prendre les armes et se rendre dans des pays en guerre. Néanmoins, n’importe quel individu doté d’une conscience se doit de l’utiliser à bon escient pour distinguer le vrai du faux. Ne nous laissons pas duper par des politiciens peu scrupuleux qui n’hésitent pas à se servir de ce genre d’événement pour perpétrer les amalgames et diaboliser l’Islam. Prenons le temps de montrer aux occidentaux les réelles convictions de la foi musulmane. Cela se révèle être simple au quotidien, et la véritable guerre à entreprendre pour un n’importe quel croyant et tout d’abord le djihad de l’âme.
« Guide-nous dans le droit chemin,
Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »

sourate 1, verset 6 et 7. –

Je cours avec une barbe, mais je ne m’entraîne pas pour le djihad


Si moi, musulman, on me demande d’aller manifester chez moi, à Roubaix (Nord) contre les djihadistes, je n’irai pas. J’ai la quarantaine et jusqu’à présent, je n’ai jamais eu le moindre problème avec mes voisins. Pourquoi aller marcher pour leur expliquer que je suis tout blanc alors que je n’ai rien à me reprocher ?
Forcément, j’ai suivi l’actualité de ces dernières heures. L’otage, la décapitation et les analyses qui s’en sont suivies. Encore une fois, les musulmans de France sont sommés de montrer patte blanche. C’est absurde. Concrètement, quel est le rapport entre moi et ce qui se passe en Irak ou en Algérie ?
On ne connaît pas grand chose de ces gens-là [les djihadistes] et leur lien avec l’islam reste encore à prouver. Car jusqu’à présent, je n’ai pas lu dans le Coran qu’il fallait kidnapper un innocent et le décapiter. Plus que « musulmans radicaux » ou « intégristes », je trouve les termes « hurluberlus » ou » fanatiques » bien plus appropriés pour les qualifier et pour éviter des amalgames fâcheux.

C’est quoi « les musulmans » ?

En France, les musulmans vivent dans un climat de suspicion délétère, alimenté par les politiques – Sarkozy a permis de libérer une parole islamophobe – mais aussi par une partie des médias.
Quand on dit « les musulmans » à la télévision dans un sujet donné, de qui parle-t-on ? De celui qui va à la mosquée ? De celui qui ne prie pas et qui fait le ramadan ? D’un mec qui a l’air musulman ? Il faut préciser, sinon, ce « détail » peut être la première étape avant de tout mélanger.
Si notre communauté a, comme les autres, ses défauts, elle n’est pas aidée non plus. Il n’y a qu’à voir les personnes choisies – sans notre consentement – pour nous représenter. Chaque fois que Hassen Chalghoumi [l’imam de Drancy, Seine-Saint-Denis, ndlr] est sur un plateau télévisé, c’est un supplice.