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Sarcelles : plainte de la mairie contre les organisateurs de la manif pro-Gaza

La municipalité de Sarcelles a porté plainte pour « dégradations » et « tenue d’une manifestation interdite » contre les organisateurs du rassemblement de soutien à Gaza du 20 juillet dernier, qui s’était soldée par des violences, a annoncé mercredi 20 juillet le parquet de Pontoise.
L’enquête ouverte vise à déterminer dans quelles conditions le Collectif des habitants de Garges-Sarcelles et son porte-parole ont appelé les manifestants à « se disperser », selon une source judiciaire.
Les organisateurs, qui ont contesté l’interdiction de manifester, ont maintenu le rassemblement. Après avoir pris la parole, ils avaient demandé aux quelques centaines de personnes présentes de faire une minute de silence pour Gaza. La manifestation s’était déroulée dans le calme. Ce n’est qu’après l’appel à se disperser du Collectif que les violences ont éclaté.
Des commerces ont été ravagés, des voitures et des poubelles incendiées, et des affrontements ont éclaté entre des CRS et des jeunes qui se dirigeaient vers une synagogue, irrités par la tenue d’un rassemblement organisé par la Ligue de défense juive (LDJ), interdit par la mairie lui aussi. Six adultes ont déjà été condamnés à de la prison ferme, et trois mineurs ont été mis en examen.
« Il faut assumer les conséquences de ses actes », a fait savoir François Pupponi, le maire socialiste de Sarcelles, après l’ouverture de l’enquête consécutive au dépôt de sa plainte. De son côté, Nabil Koskossi, le porte-parole du Collectif, se dit « serein », l’appel à se disperser ayant été demandé d’être fait dans le calme. « Nous avons fait les choses dans les règles », a-t-il déclaré à l’AFP, affirmant « avoir eu une tolérance des forces de l’ordre pour rassembler et disperser les gens qui voulaient y participer en contrebas de la gare de Garges-Sarcelles ».