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Boycott : Bonne Nouvelle, Israël aurait déjà perdu 8 milliards de dollars, le mouvement s’intensifie

Mustafa Barghouti, secrétaire général du mouvement « Palestinian National Initiative », a estimé qu’Israël aurait déjà perdu près de 8 milliards de dollars soit 20% de son PIB suite à l’appel international au boycott de ses produits, rapporte le quotidien Middle East Monitor.

L’homme révèle également qu’un accord aurait été conclu entre treize partis politiques, afin de former plusieurs comités de boycott à travers le monde arabe. Dans une déclaration à Quds Net News Agency, M. Barghouti expliquait que « l’Union européenne n’a pas émis de décision de boycott d’Israël, mais ce qui se passe est un boycott de toute relation ou d’accord avec les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ».

« Cette initiative s’étend dans le monde entier et pas seulement dans les pays européens, de nombreuses zones dans le monde sont également prêtes à boycotter les colonies », ajoutait-il après la fameuse rencontre qui a eu lieu à Amman, en Jordanie.

Un économiste et chercheur à Jérusalem, Jacques Bendelac, affirme quant à lui que la menace du boycott présente un effet avant tout symbolique, plutôt qu’économique. Lorsqu’on lui rappelle que depuis le 1er septembre Israël n’exporte plus de volailles et de produits laitiers issus de colonies vers l’Union européenne, il rétorque que l’agriculture reste malgré tout marginale dans les exportations du pays.

Plus exactement, il avoue qu’il est difficile de différencier produits israéliens dans leur ensemble et produits issus de colonies implantées dans les territoires palestiniens. « Beaucoup de grandes compagnies ont plusieurs lieux de production et il est souvent difficile de faire la part des choses. Si le boycott s’étend à l’ensemble des produits fabriqués en Israël, cela pourrait effectivement avoir un impact important. Mais le gouvernement ne semble pas y croire et ne prend pas cette menace au sérieux », ajoute le spécialiste.

De plus, le désinvestissement dans les entreprises israéliennes pourrait également être un levier efficace pour contraindre le gouvernement israélien à négocier avec l’autorité palestinienne. « Les fonds norvégiens ou hollandais ne sont que des investisseurs minoritaires dans l’économie israélienne. Pour avoir un impact, il faudrait que ce type de décisions soient prises par certains pays, en particulier l’Union européenne et les États-Unis », explique M. Bendelac.

Une chose est sûre, en Israël le boycott divise et fait jaser.