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Foot : le président de la Fédération italienne sanctionné pour racisme


Ses déclarations racistes ne seront pas restées impunies. Carlo Tavecchio, le président de la Fédération italienne de football a été suspendu pour une durée de six mois par l’Union des associations européennes de football (UEFA). Durant toute cette durée, il sera privé de toute fonction officielle auprès de l’UEFA, a précisé l’instance européenne mardi 7 octobre.
Il ne pourra donc pas assister, en mars prochain, à Vienne, au Congrès de l’UEFA, durant lequel Michel Platini devrait être réélu à la tête de l’instance. La suspension de M. Tavecchio sanctionne les paroles racistes qu’il avait eues à l’encontre du joueur français Paul Pogba, en juillet dernier. Alors président de la Ligue nationale amateur de football italien, il avait déclaré : « Opti Poba est arrivé et mangeait des bananes, aujourd’hui il joue en titulaire » en série A, lors d’un discours présentant sa candidature au poste de président de la Fédération italienne de football. Cette phrase ne l’avait pas empêché d’être élu quelques jours plus tard à la tête de l’instance.
Carlo Tavecchio a fait savoir qu’il acceptait la sanction de l’UEFA, qui lui impose, par ailleurs, d’organiser un événement en Italie pour sensibiliser à la lutte contre le racisme, qui gangrène tout particulièrement les stades du pays.

Pays-Bas : Geert Wilders poursuivi par la justice pour ses propos anti-Marocains

Retour à la case justice pour le député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders. Il est soupçonné d’« incitation à la haine » en raison de ses propos anti-Marocains tenus en mars dernier, a fait savoir, jeudi 9 octobre, le parquet. Considéré comme « suspect », il sera prochainement interrogé par la justice.
Après enquête, les déclarations du leader du Parti pour la liberté (PVV) « constituent une suspicion de faits criminels », affirme le parquet dans un communiqué. Il « est soupçonné d’insultes envers une partie de la population sur la base de la race et d’incitation à la haine et à la discrimination ». « Le parquet considère Geert Wilders comme un suspect et veut l’interroger », précise encore communiqué de l’autorité judiciaire.
A l’issue de la soirée électorale des élections municipales du 19 mars, le député islamophobe avait demandé à ses partisans s’ils voulaient « plus ou moins de Marocains dans notre ville et aux Pays-Bas », afin de réduire les « problèmes ». « Moins ! Moins ! Moins ! », avait scandé son public. « Nous allons nous en charger », avait alors promis Geert Wilders.
Ses propos avaient soulevé une vague d’indignation dans le pays tout entier. Plus de 6 400 plaintes ont été déposées, et des personnes ont défilé contre le racisme à Amsterdam. Fait très rare, même les médias ont dénoncé les déclarations de Geert Wilders. Très isolé, le leader de l’extrême droite néerlandaise a dû faire face à une série de défections au sein de son parti, de militants mais aussi de parlementaires. Deux mois plus tard, pourtant donné grand vainqueur dans un contexte de poussée de l’extrême droite sur tout le continent, le PVV n’avait enregistré qu’un faible score aux élections européennes.
Ce n’est pas la première fois que Geert Wilders est confronté à la justice. En 2011, jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, il avait été acquitté, la justice estimant que ses déclarations « ne constituaient pas une critique des individus eux-mêmes mais une critique de leurs croyances ». Entre autres amabilités, il avait comparé le Coran à Mein Kampf et l’islam au fascisme. Cette fois, c’est bien « des individus » qui étaient visés par ses propos anti-Marocains. Espérons que la justice passe enfin.