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Mohamed Hassad demande à la France de retirer le Maroc de la liste des pays déconseillés aux touristes


Suite à l’établissement de la liste par la France des pays dans lesquels les ressortissants sont appelés à une vigilance, le gouvernement marocain s’est indigné de retrouver le Maroc parmi eux.
Mécontent, le Ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, a jugé cette décision française de « totalement incompréhensible ». « Nous souhaitons que le ministère français des Affaires étrangères répare cette injustice », a-t-il demandé le jeudi 23 octobre dans un entretien pour le quotidien L’Economiste.
Cette liste de 40 pays dans laquelle la France appelle ses ressortissants à une vigilance renforcée a été publiée le mois dernier à la suite des menaces du groupe Daesh, mais aussi de l’assassinat en Algérie du randonneur français Hervé Gourdel.
Les tensions diplomatiques entre les deux pays sont déjà ressenties.  »Avant de déclasser le Maroc, il faudrait d’abord s’occuper du classement des risques en France. Aujourd’hui, je ne suis pas certain que la France soit plus sûre que le Maroc » rétorque le Ministère de l’Intérieur marocain au cours de cet entretien.
Des professionnels du tourisme évoquent une légère baisse de la fréquentation d’environ 15% au Maroc et en Tunisie, des destinations très prisées par les français. C’est pourtant un moment de l’année privilégié par les touristes français pour se rendre dans ces deux pays.
Mais selon le Ministre Mohamed Hassad, « la population [française] ne suit pas du tout la consigne du Quai d’Orsay ».
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal a précisé que s’agissant du Maroc, seule une partie frontalière au sud figurait comme région de « vigilance renforcée ». La quasi totalité du Maroc demeure en vert, donc en vigilance normale.

Massacre en Birmanie : à l’annonce d’un plan d’action du gouvernement, les Rohingyas contraints de fuir massivement


Les persécutions envers les Rohingyas en Birmanie, peuple apatride dans la région d’Arakan se poursuit en toute impunité. Aucune mesure concrète n’a encore été prise par la communauté internationale, ni même les Etats, bien que les ONG ont tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises, et beaucoup d’entre elles dénoncent un génocide.
Récemment, le gouvernement birman passe à un niveau plus élevé en matière de violation des droits de l’Homme. Un plan d’action a été annoncé visant à parquer tous les Rohingyas dans des camps de détention qui refuseraient de s’enregistrer comme étant des migrants en provenance du Bangladesh.
Ces musulmans birmans sont considérés pour le gouvernement comme étant des migrants illégaux provenant du voisin frontalier bangladais. Cet argument est repris pour justifier leur traitement : expropriation forcée, privation de libertés et de droits fondamentaux. Leur détention dans ces camps sera d’une durée indéfinie. 
Le gouvernement birman a ajouté dans son plan d’action que les musulmans qui accepteraient cette nouvelle classification acquerraient une certaine protection juridique.
Pour beaucoup de Rohingyas il est hors de question de se dire bangladais alors qu’ils ne le sont pas, et encore moins de devoir vivre enfermé dans un camps de détention, et ce, de manière indéfinie. Beaucoup estiment qu’ils n’ont désormais plus rien à attendre d’un gouvernement qui les maltraite. Maisons et commerces brûlés, violences, assassinats, agressions par des bouddhistes, sous le silence, et la complicité des autorités locales, la fuite reste la seule solution pour ce peuple, reconnu par l’ONU comme étant l’un des plus persécutés au monde.
C’est donc un véritable exode massif qui a lieu en ce moment. Les Rohingyas fuient la répression birmane, ils fuient pour survivre, pour espérer obtenir ailleurs un minimum de droits, préserver un minimum de dignité.
En l’espace de deux semaines, plus de 10 000 personnes ont embarqué dans des bateaux de fortune en direction de la Malaisie, selon une ONG locale. «  »Un tel nombre, c’est sans précédent » a commenté Chris Lewa, le porte-parole de l’ONG. 
Selon cette organisation de défense des droits des Rohingyas, Arakan Project, depuis juin 2012, près de 100 000 Rohingyas ont ainsi fuit par la mer.
Ne les oublions pas dans nos invocations. Et Dieu est du côté des opprimés.
« Et ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu’au jour où leurs regards se figeront. » (Sourate 14, verset 42)