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Espagne : le roi du Maroc outré après le contrôle de son yacht

C’est un incident diplomatique entre l’Espagne et le Maroc que relate le quotidien espagnol El Mundo lundi 25 août. Le roi Mohammed VI a eu la mauvaise surprise de voir son yacht se faire contrôler, le 7 août dernier, par la Guardia Civil espagnole, apprend-on.
Intriguée par la présence de deux bateaux de plaisance, entourés de trois scooters des mers, au large de Ceuta, une enclave espagnole sur la côte marocaine, une patrouille s’est rendue sur le plus grand bateau, qui n’était autre que celui du roi du Maroc.
Le sergent de police demande alors aux occupants du yacht leurs papiers et leur destination. « Vous ne savez pas qui je suis ? », rétorque Mohammed VI, qui portait à ce moment-là un chapeau et des lunettes de soleil. L’un des trois agents finit par le reconnaître et la patrouille renonce immédiatement à contrôler le bateau du monarque. Sur cette zone maritime, la Guardia Civil a pour habitude de contrôler des bateaux qui sont parfois utilisés pour transporter de la drogue ou des immigrés clandestins.
Mais l’incursion de la patrouille sur son yacht n’a pas plu à Mohammed VI, dont la présence à Ceuta avait pourtant été signalée aux autorités espagnoles. Il s’est empressé de téléphoner à son homologue espagnol pour se plaindre, fait savoir El Mundo. Felipe VI a alors informé le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández Díaz, qui a lui-même contacté le délégué du gouvernement autonome de Ceuta, Francisco González Pérez. Une demi-heure après l’incident, le chef du Commandement de la Garde civile, le lieutenant-colonel Andrés López, était sur le yacht pour présenter ses excuses au roi.
En mars dernier, un incident similaire s’était déroulé en France, à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, lorsque le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, avait dû ôter sa veste, sa ceinture, ses chaussures et ses chaussettes alors qu’il était en possession de son passeport diplomatique, qui empêche théoriquement les fouilles. Laurent Fabius avait alors dû lui transmettre « les excuses des autorités françaises pour le désagrément ».

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