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Israël rase encore un village palestinien


Lundi, l’armée israélienne a rasé le village bédouin d’Al Araqib se trouvant dans le désert du Naqab (Neguev en hebreux), au sud du pays. Le prétexte avancé par les forces israéliennes est que ce village aurait été construit de manière illégale, comme si leur occupation du territoire palestinien étant quant à elle légale !
L’intervention des forces israéliennes a été particulièrement impressionnante puisque plusieurs bulldozers ont été utilisés. En effet, un habitant du village a témoigné à l’Anadolu Agency : « Des dizaines de forces israéliennes soutenues par cinq bulldozers ont fait irruption dans le village à l’aube aujourd’hui et ont commencé à démolir des maisons et d’autres structures ». Détruisant de nombreuses habitations, l’armée israélienne laisse des villageois sans toit, du jour au lendemain. L’un d’entre eux a déclaré : « J’ai sept membres dans ma famille. Je dois reconstruire ma maison immédiatement ou ils mourront de froid« . Cette opération met donc les villageois palestiniens dans une situation critique alors que l’hiver approche à grands pas.
De plus, les soldats israéliens, conscients que leur action était totalement injustifiée et injustifiable ont redouté une révolte des habitants du village. C’est ainsi qu’ils sont venus armés afin d’anticiper une éventuelle rébellion. Comme le souligne un habitant du village, « les soldats étaient lourdement armés », de peur que les villageois sans défense ne s’opposent physiquement à cette destruction.
Rappelons que le désert du Naqab compte près de 40 villages abritant 53 000 palestiniens. Le gouvernement israélien a classé ces villages ainsi que leurs habitants comme « non reconnus ». C’est l’histoire d’individus qui s’installent illégalement sur le territoire d’un peuple avant de l’attaquer au vu et au su de tous, de s’emparer de tous ses biens, de ses richesses et de ses terres puis qui osent qualifier ce même peuple de « non reconnu ».
Rappelons qu’entre novembre 1947 et la fin 1950, entre 700 000 et 750 000 Arabes palestiniens sur un total de 900 000 fuient les territoires qui seront contrôlés par Israël à la fin de la guerre. 8 villes, plusieurs quartiers de Jérusalem et près de 400 villages se retrouvent vidés de leur population arabe palestinienne. Sur ces derniers, plus de 90 % sont détruits.

Guatemala : 250 Juifs expulsés pour avoir voulu coloniser un village


250 colons juifs venus d’Israël, des Etats-Unis et de Russie ont été expulsés de San Juan La Laguna, un petit village à une centaine de kilomètres à l’est de Guatemala city, par des habitants en colère qui leur reprochaient de ne pas respecter la coutume locale en plus de refuser tout contact avec les locaux en vivant exclusivement au sein de leur communauté. Ils s’accaparaient en outre un village qu’ils considéraient comme le leur et n’autorisaient personne d’autre à venir y habiter.
L’expulsion a été un choc pour cette petite communauté juive qui se plaignait de mauvais traitements et de menaces de la part de ces villageois excédés par leur comportement asocial. Selon Uriel Goldman, le porte-parole des Lev Tahor, les membres du village les auraient menacé de lynchage s’ils ne quittaient pas les lieux immédiatement et promettaient de leur couper l’eau courante. L’établissement communautaire créait à terme le risque que ces Juifs s’établissent définitivement et deviennent propriétaires de lotissements ce qui leur garantirait le droit de rester indifféremment dans le village.
Pour les habitants de San Juan La Laguna, ces juifs portent de surcroit atteinte à la culture locale en refusant de respecter leurs us et coutumes. Ils sont par exemple accusés de ne pas répondre aux saluts des villageois, pratique culturelle qui joue un rôle social important dans le petit village, ou encore se rendent coupables de « vols » dans les marchés lorsqu’ils trouvent les prix trop élevés à leur gout.
Les autorités locales se sont dites indignées par l’expulsion du groupe de Juifs et ont promis l’ouverture d’une enquête.
Ces 250 Juifs ultra-orthodoxes, des migrants, appartiennent à la communauté sectaire dite Lev Tahor qui adopte un mode de vie en décalage avec le reste de la société. Ils avaient été précédemment expulsés du Canada après que les services sociaux du Québec les aient accusé de donner une « mauvaise éducation » à leurs enfants et de marier les petites filles.
N’ayant nulle part où aller, les 250 Juifs ont investi un autre village du Guatemala.