Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Des pays européens pour le retrait de la nationalité des « jihadistes »

Confrontés aux départs croissants de jeunes ressortissants partis rejoindre les rangs de l’Etat islamique ou d’autres groupes armés basés en Syrie ou en Irak, plusieurs pays européens ont annoncé ces derniers jours leur intention de déchoir ces citoyens de leur nationalité. C’est notamment le cas du Royaume-Uni, des Pays-Bas, du Danemark ou de la Norvège, qui redoutent des attaques terroristes sur leur territoire après le retour des combattants.
Au Pays-Bas, le gouvernement a annoncé, vendredi 29 août, qu’il présenterait un texte visant à retirer la nationalité néerlandaise à ses ressortissants partis pour participer aux combats, et ce même sans condamnation préalable. Toute personne qui s’est entraînée « dans un camp jihadiste » ou qui a aidé à recruter des candidats au départ devrait subir le même sort. La mesure ne concernera toutefois que les binationaux, car « personne ne peut être laissé apatride », précise le gouvernement néerlandais.
Le gouvernement norvégien a de son côté expliqué qu’il est important d’envoyer « un signal fort » à ceux qui seraient tentés de rejoindre des groupes terroristes. La ministre de l’Enfance et de l’Egalité, Solveig Horn, a affirmé, lundi 25 août, que l’exécutif mettrait tout en œuvre pour empêcher ses citoyens de se radicaliser. Des discussions concernant des mesures de « révocation pour tout citoyen causant des dégâts sérieux aux intérêts vitaux du gouvernement ou qui s’est porté volontaire pour servir dans des forces militaires étrangères » étaient sur le point d’être engagées, a-t-elle précisé.
Au Royaume-Uni, encore sous le choc de savoir que le bourreau du journaliste américain James Foley serait probablement un de ses ressortissants, l’ex-rappeur Adel-Majed Abdel Bary, les réactions politiques appelant à agir contre ceux qui partent combattre au Levant se sont multipliées. Le maire de Londres, Boris Johnson, s’est notamment prononcé pour que les citoyens britanniques s’étant rendu en Irak ou en Syrie soient considérés comme « coupables jusqu’à preuve du contraire ». Leur nationalité devrait être retirée aux Britanniques « qui continuent de faire allégeance à un Etat terroriste », selon lui.
Le gouvernement britannique a par ailleurs relevé son niveau d’alerte de sécurité face à la menace terroriste de « substantiel » à « grave » – l’avant-dernier degré sur une échelle de 5 – signifiant qu’une attaque est « hautement probable ». Le gouvernement est en possession d’éléments laissant penser que des ressortissants britanniques partis en Irak et en Syrie, planifient des attaques terroristes au Royaume-Uni. Scotland Yard a lancé, mardi 26 août, un appel au public pour l’aider à identifier des « terroristes potentiels ».

Valls II, un gouvernement à l’image de « la diversité du pays » pour le Premier ministre

A l’annonce du gouvernement dit Valls II, survenue au terme d’une crise politique inattendue et sans précédent sous la présidence Hollande, tous les regards se sont portés sur la nomination surprise de la nouvelle équipe gouvernementale, Emmanuel Macron, choisi pour succéder à Arnaud Montebourg – le déclencheur de la crise. Mais, pour le Premier ministre, l’entrée d’un ancien banquier au ministère de l’Economie n’est pas le seul « symbole » notable du nouveau gouvernement.
Invité le soir même du mardi 28 sur le plateau du 20 heures, Manuel Valls a tenu à souligner que sa nouvelle équipe, rajeunie, « représente aussi la diversité du pays ». Un (fait) qui n’a « pas été suffisamment remarqué », selon lui. « Najat Vallaud-Belkacem, Fleur Pellerin, Myriam El Khomri, Emmanuel Macron, tous, représentent aussi la réalité, la force, les atouts de la France », a insisté Manuel Valls.
« Bonnes élèves » des précédents gouvernements, Najat Vallaud-Belkacem et Fleur Pellerin sont les deux autres nominations très remarquées de l’équipe Valls II. Les deux promues remplacent d’ailleurs les ministres qui ont soutenu Arnaud Montebourg dans ses critiques contre la politique économique menée par le gouvernement. Najat Vallaud-Belkacem, annoncée en troisième position dans la liste des nominations, succède à Benoît Hamon à l’Education nationale. Fleur Pellerin remplace Aurélie Filippetti au ministère de la Culture, alors que les deux femmes s’étaient affrontées à plusieurs reprises depuis la campagne présidentielle.
Myriam El Khomri, nouvelle entrante citée par le Premier ministre comme un autre « symbole » de son gouvernement, devient secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville. Adjointe d’Anne Hidalgo, en charge des questions relatives à la sécurité, la prévention, la politique de la ville et l’intégration, elle était une des porte-paroles de la candidate à la mairie de Paris pendant la campagne des municipales.
Christiane Taubira, ministre de la Justice et emblème s’il en est, Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et recasé après son échec à la tête du PS lors du dernier remaniement, Kader Arif, secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire et proche de François Hollande, et George Pau-Langevin, ministre de l’Outre-mer, ont tous été reconduits dans leurs fonctions.