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Autriche : une loi pour encadrer l’islam et éditer un Coran officiel

Le ministre des Affaires étrangères autrichien, Sebastian Kurz, a présenté jeudi 2 octobre un projet de loi qui prévoit l’interdiction du financement étranger des imams et des mosquées. Quelques jours plus tôt, il a souhaité introduire une version standardisée et officielle du Coran en langue allemande, dans le but de « lutter contre l’extrémisme ».
Présentée avec la bénédiction des représentants de l’islam officiel, la nouvelle loi, si elle est adoptée, entrera en vigueur le 1er janvier 2015. Les associations et les mosquées d’Autriche ne pourront plus recevoir de fonds étrangers. Idem pour les imams, qui ne devront plus être rémunérés par l’étranger (65 sur 300 sont actuellement payés par la Turquie). Les responsables religieux habilités à enseigner le feront désormais exclusivement en allemand. La propagande en faveur de l’Etat islamique sera en outre sanctionnée, alors que 140 résidents autrichiens seraient partis combattre en Syrie.
Un véritable toilettage de la loi de 1912, qui encadrait l’islam depuis lors. Alors que l’image des musulmans est très dégradée dans l’opinion publique, notamment après les campagnes xénophobes de l’extrême droite. « Le message doit être clair qu’on peut être à la fois un musulman pratiquant et un fier Autrichien », a affirmé Sebastian Kurz lors de la présentation du projet de loi. « En l’absence d’une réglementation ordonnée, il y a toujours un danger d’irruption de l’extrémisme. En ce sens, cela fait partie des mesures préventives. »
Une autre mesure souhaitée par Sebastian Kurz a été accueillie de façon pour le moins mitigée par la communauté musulmane. Fin septembre, le ministre des Affaires étrangères a annoncé qu’il voulait créer une traduction officielle et uniforme du Coran en langue allemande. Objectif : éviter les « mauvaises interprétations », notamment celles susceptibles de « promouvoir l’extrémisme ».
Cette mesure, selon Carla Amina Baghajati, porte-parole de la Communauté des musulmans d’Autriche (IGGIÖ), reflète « l’esprit de défiance et de suspicion généralisée qui règne envers les musulmans, en Autriche, et ailleurs en Europe. Si une version du Coran en allemand se présente comme codifiée, et comme une ultime version, alors ce sera en contradiction avec la conception même de l’islam ».
Pour Omar al-Rawi, anciennement chargé des questions d’intégration au sein de l’IGGIÖ, « c’est une idée absurde », toutes les traductions du Coran n’ayant pas les mêmes visées. « Il y a des traductions qui ont une valeur philosophique ou scientifique. Certaines cherchent à rendre le texte fluide en l’interprétant, d’autres se concentrent sur la transmission du contenu. » La mesure, selon lui, ne vise qu’à satisfaire l’opinion publique. « Que cherche-t-on à accomplir? A part quelques gains politiques à courte vue ? » s’interroge-t-il.

Le lord Christopher Monckton demande un projet de loi pour interdire certains passages du Coran


Le lord Christopher Monckton, personnalité politique britannique, a fait récemment une proposition consternante. Selon lui, un projet de loi doit être présenté devant le Congrès américain pour « identifier tous les passages dans le Coran, qu’ils soient isolés ou non, qui constituent une incitation au meurtre ».
Cet ancien conseiller politique du Premier ministre Margareth Thatcher, aujourd’hui journaliste, a appelé dans une tribune du site d’information The World Net Daily à interdire certains passages du Coran. Il souhaite notamment rendre illégale leur lecture orale. Selon lui, « presque tous les actes de terrorisme perpétrés à travers le monde dans le dernier quart de siècle, ont été réalisés par les musulmans, au nom d’Allah ». Il ajoute que toute personne qui lirait à haute voix en public ces passages serait passible de poursuite judiciaire, et d’une peine de prison.
Sans scrupule, Christopher Monckton se permet de laisser au bon vouloir d’hommes politiques l’interprétation et l’interdiction de passages du Coran. Il accuse également le Coran d’être responsable d’entreprises terroristes, et il omet aussi une bonne partie de l’histoire sur les auteurs de certains actes terroristes : extrême-droite, divers groupuscules et mouvances aux revendications identitaires, religieuses ou politiques, et même certains Etats à travers le monde.