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France : Il est fiché “salafiste” par la DCRI, le Ministère rejette sa demande de naturalisation


Le site Fait-Religieux rapporte une décision judiciaire très importante sur la question de la naturalisation française et ses liens avec l’Islam. Dorénavant, une personne côtoyant ou appartenant à la “mouvance salafiste” a de forte chance de se faire refuser sa demande de naturalisation.
Un couple algérien dont la naturalisation française avait été refusée par les services du Ministère de l’Intérieur vient de perdre en justice.  Dans un arrêt du 14 novembre 2014 disponible sur Internet, la Cour Administrative d’Appel de Nantes (CAA) vient de conforter la position des agents de la Place Beauvau.
Selon le compte-rendu de l’audience, une note de la Direction Centrale du Renseignement Intérieure datant du 31 octobre 2005 souligne que M. B… “exerce les fonctions de trésorier de l’association culturelle et cultuelle Ibn Badiss, dont il est l’un des principaux responsables et qui gère une salle de prière radicale à Orléans ; qu’il est précisé dans la note que M. B… milite au sein d’un groupe salafiste susceptible de se déplacer à l’étranger et de servir de relais logistique à des mouvements radicaux”. Des faits que M. B… récuse expliquant que l’association culturelle et cultuelle Ibn Badiss prône un “Islam tolérant” et que les notes sont très anciennes.
Des explications qui n’ont pas suffi à la CAA qui a déclaré que le refus de naturalisation était justifié étant donné qu’il “existait un doute sur le loyalisme de l’intéressé envers la France. Ainsi le ministre n’a pas, dans l’usage de son large pouvoir d’apprécier l’opportunité d’accorder la nationalité française, commis d’erreur de fait ni d’erreur manifeste d’appréciation”.
Cette décision de justice pourrait dorénavant faire état de jurisprudence contre les personnes souhaitant être naturalisées françaises. En conclusion, appartenir ou fréquenter la mouvance dite “salafiste” sera dorénavant un critère de refus de naturalisation. Une position extrêmement ambiguë étant donné le caractère non-explicite de la définition d’un salafiste mais également l’ingérence du Ministère de l’Intérieur dans la diversité du culte musulman.

France : L’académie de Poitiers fiche ses élèves musulmans selon des critères précis


Le site Mediapart s’est procuré un document envoyé par l’académie de Poitiers aux chefs d’établissement. Derrière ce fait anodin se cache un power-point extrêmement discriminatoire sur l’Islam et les musulmans qui décrierait les premières manifestations orales ou physiques d’une radicalisation de l’élève.
Parmi ces critères dits de radicalisation, on retrouve :
> barbe longue non taillée (moustache rasée)
> cheveux rasés
> habillement musulman
> jambes couvertes jusqu’à la cheville
> refus du tatouage
> tâche sur le front
> perte de poids liée à des jeunes fréquents
> repli identitaire
> réthorique politique (référence à l’injustice en Palestine, Tchétchénie, Iraq, Syrie, Egypte)
> exposition sélective aux médias (préférence pour les sites webs jihadistes)
> intérêt pour les débuts de l’Islam
Mediapart a contacté le Ministère qui a admis un “certains embarras” après ces révélations plus que révélatrices sur l’état de notre société. L’Education Nationale qui voit depuis des années le niveau scolaire se dégrader préfère ficher ses élèves plutôt que d’en faire de futurs moteurs de la société.
La stigmatisation des élèves musulmans est révélateur d’une islamophobie ambiante qui de plus en plus se sert d’amalgame pour discriminer les élèves. Après les jupes longues qui seraient un signe de radicalisme, voilà la tâche sur le front et l’intérêt pour la cause palestinienne.
Les mesures d’exceptions visant la Communauté musulmane doivent être dénoncées par les autorités compétentes ainsi que les associations de lutte contre l’islamophobie. Après les lois d’exceptions, un régime exceptionnel pour les musulmans de France ?