Maxence Buttey n’exerce plus aucune responsabilité au sein du Front national. Le jeune élu frontiste, qui était menacé d’exclusion en octobre dernier après avoir annoncé sa conversion à l’islam, a appris le 5 décembre que le mouvement d’extrême droite lui retirait ses fonctions de responsable dans la 3e circonscription en Seine-Saint-Denis, apprend-t-on par Le Point.
« Tout cela, en catimini, grâce à un simulacre de vote. Maxence Buttey a été congédié par mail sans possibilité de faire valoir son point de vue », informe-t-on.
Initialement, le FN avait décidé, non sans grands débats internes, de ne pas sanctionner le conseiller municipal de Noisy-Le-Grand après la diffusion d’une vidéo que ses amis politiques jugeaient « prosélyte ». Grâce à Florian Philippot, vice-président du mouvement, sa suspension avait été levée fin octobre pour mettre fin à la polémique. Et faire croire au passage que le parti n’aurait aucun problème avec l’islam et ses fidèles.
Au bout du compte, le FN a décidé de ne pas en rester là concernant le cas de Maxence Buttey. Sa fidélité constante à Marine Le Pen et à ses idées n’a pas été récompensée. Maxence Buttey s’est en effet déplacé à Lyon à l’occasion du congrès du FN les 29 et 30 novembre à l’issue duquel la fille de Jean-Marie Le Pen a été élue présidente avec 100 % des voix, constate notre rédaction. L’élu continue pour le moment de porter l’étiquette FN en tant que conseiller municipal.
élu
Suisse : un élu condamné pour des propos anti-islam
Un élu UDC de Wil, commune suisse du canton de Saint-Gall (nord-est de la Suisse), a été condamné, lundi 24 novembre, pour discrimination raciale, après avoir appelé à l’éradication de l’islam dans un message posté en septembre sur Facebook.
« Ça me donne envie de vomir… Quand est-ce que cette religion sera enfin exterminée ? », avait alors écrit Mario Schmitt, en partageant un article sur la décapitation de Steven Sotloff revendiquée par l’Etat islamique (EI).
CaBi, une organisation de lutte contre le racisme à Saint-Gall, avait porté plainte contre l’élu. « Les propos tenus à l’encontre de l’islam sont d’une intensité relativement élevée. Ils demandent l’éradication de toute une religion », a jugé le ministère public.
Mario Schmitt a été condamné à verser une amende de 1 000 francs ainsi qu’à une peine pécuniaire avec sursis de 60 jours-amende à 140 francs (8400 francs), rapporte la version suisse de 20 Minutes. L’élu a annoncé son intention de faire appel.