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Amnesty International accuse Israël de crimes de guerre à Gaza


Amnesty International a enfin reconnu que l’israël avait commis “des crimes de guerre” au cours de son opération “Bordure Protectrice” cet été. Plus de 2200 palestiniens sont morts dont une grande partie de femmes et d’enfants.
La propagande israélienne et son lobbying auprès des pays occidentaux n’aura pas suffi. Israël a été pointé du doigt par Amnesty International pour avoir volontairement visé des cibles non-militaires. L’ONG pointe du doigt notamment des bâtiments de plusieurs étages détruits par l’armée sioniste sans “justification militaire”.

“Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire”, a déclaré Philip Luther, directeur d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Pour le directeur d’A.I, les déclarations et faits de l’Etat Major israélien confirment que les attaques étaient : “une punition collective infligée aux habitants de Gaza” destinée à détruire leurs biens. Selon l’ONG, les criminels de guerre doivent être jugés par un “tribunal indépendant” dans le cadre “d’un procès impartial”.
Évidemment, le gouvernement israélien, qui avait refusé de coopérer durant enquête, a rejeté ces accusations en affirmant qu’Amnesty International a fait “une description décontextualisée des événements”. Pour le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, Amnesty ne s’est pas préoccupée des tirs de roquettes du Hamas et des autres groupes de la résistance palestinienne.
Pendant l’été, l’armée israélienne a bombardé la Bande de Gaza de jour comme de nuit. Des cliniques, écoles et villages ont été pulvérisés par les missiles de Tsahal. Le silence complice des occidentaux et l’inaction des pays arabes ont fini de démontrer la lâcheté du monde devant l’impunité israélienne. Malgré les pertes civils importantes, le Hamas est sorti vainqueur de cette confrontation en n’abdiquant pas devant l’ennemi qui colonise et massacre depuis plus d’un demi-siècle.

Israël coupable de crimes de guerre, assure Amnesty

Dans un rapport dévoilé mercredi 5 novembre, Amnesty International accuse Israël d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’opération Bordure protectrice, l’été dernier, et d’avoir fait preuve d’un « mépris choquant » pour les vies civiles à Gaza.
En se basant sur l’étude de huit attaques perpétrées par l’armée israélienne, l’ONG dénonce le bombardement systématique des habitations à Gaza, sans avoir averti les habitants et en ne leur laissant aucune chance de s’enfuir.
Le prétexte de « cibles militaires », avancé par l’Etat hébreu tout au long de sa campagne militaire, a parfois pu être identifié par Amnesty International, mais les attaques menées par l’armée étaient « manifestement disproportionnées » et violaient le droit international humanitaire. « Dans tous les cas, la dévastation en termes de vies civiles et de biens détruits était clairement disproportionnée par rapport aux gains militaires des attaques », poursuit l’ONG.
Dans certains des cas étudiés par l’organisation de défense des droits de l’Homme, « il n’est pas possible de trouver une cible militaire ». Les attaques étaient alors « dirigées directement et délibérément sur des civils ou des biens de caractère civil, ce qui constitue un crime de guerre ».
Israël a rejeté les accusations d’Amnesty International, affirmant que son rapport est « un outil de propagande pour le Hamas et les autres groupes terroristes ». Celui-ci ne fournit « aucune preuve », et ne tient pas compte « des crimes de guerre perpétrés par le Hamas », dont « l’utilisation de boucliers humains », s’est défendu Israël.
Plus de 2 100 Palestiniens, en majorité des civils, sont morts durant l’opération militaire tandis que côté israélien, près de 70 ont péri, presque tous des soldats. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a ouvert une enquête sur les violations du droit international commises lors de l’offensive contre Gaza, la troisième sanglante vécue par les Palestiniens en six ans.
En mars dernier, Amnesty a appelé les Etats à décréter un embargo sur les armes à destination d’Israël. L’urgence est, encore et toujours, à l’application du droit – et des sanctions lorsqu’il n’est pas respecté – pour les défenseurs des droits de l’homme.