Programmes de diffusion sur MouslimRadio

Actuellement, en direct sur Loading ...


Je cours avec une barbe, mais je ne m’entraîne pas pour le djihad


Si moi, musulman, on me demande d’aller manifester chez moi, à Roubaix (Nord) contre les djihadistes, je n’irai pas. J’ai la quarantaine et jusqu’à présent, je n’ai jamais eu le moindre problème avec mes voisins. Pourquoi aller marcher pour leur expliquer que je suis tout blanc alors que je n’ai rien à me reprocher ?
Forcément, j’ai suivi l’actualité de ces dernières heures. L’otage, la décapitation et les analyses qui s’en sont suivies. Encore une fois, les musulmans de France sont sommés de montrer patte blanche. C’est absurde. Concrètement, quel est le rapport entre moi et ce qui se passe en Irak ou en Algérie ?
On ne connaît pas grand chose de ces gens-là [les djihadistes] et leur lien avec l’islam reste encore à prouver. Car jusqu’à présent, je n’ai pas lu dans le Coran qu’il fallait kidnapper un innocent et le décapiter. Plus que « musulmans radicaux » ou « intégristes », je trouve les termes « hurluberlus » ou » fanatiques » bien plus appropriés pour les qualifier et pour éviter des amalgames fâcheux.

C’est quoi « les musulmans » ?

En France, les musulmans vivent dans un climat de suspicion délétère, alimenté par les politiques – Sarkozy a permis de libérer une parole islamophobe – mais aussi par une partie des médias.
Quand on dit « les musulmans » à la télévision dans un sujet donné, de qui parle-t-on ? De celui qui va à la mosquée ? De celui qui ne prie pas et qui fait le ramadan ? D’un mec qui a l’air musulman ? Il faut préciser, sinon, ce « détail » peut être la première étape avant de tout mélanger.
Si notre communauté a, comme les autres, ses défauts, elle n’est pas aidée non plus. Il n’y a qu’à voir les personnes choisies – sans notre consentement – pour nous représenter. Chaque fois que Hassen Chalghoumi [l’imam de Drancy, Seine-Saint-Denis, ndlr] est sur un plateau télévisé, c’est un supplice.

Une étudiante voilée victime d’une humiliation en cours de géographie


Une musulmane voilée, étudiante à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, a reçu un accueil glacial de la part d’une enseignante. Elle a été victime d’une humiliation lors de sa première séance de travaux dirigés de géographie, lorsque la professeure lui a demandé sans ménagement de retirer son hijab ou de changer de TD.
L’affaire s’est déroulée le mardi 16 septembre. Dès le début de sa première séance de travaux dirigés, la jeune femme est interpellée froidement par la professeure qui lui demande:

« Vous comptez garder votre truc à tous mes cours? (…) Il faudra au moins l’enlever pour (les) exposés ».

L’étudiante refuse et affirme son intention de garder son voile. Déterminée, elle explique que «c’est (son) droit».

«Eh bien, je préfère dans ce cas que tu ailles dans un autre TD», conclut l’enseignante devant une vingtaine d’élèves.

Suite à cette humiliation, l’étudiante décide d’écrire une lettre au directeur de l’UFR de géographie, Yann Richard, pour lui faire part de son malaise. C’est le président de l’université, Philippe Boutry, qui recevra l’étudiante, mercredi 24 septembre, pour lui présenter ses excuses au nom de l’université tout en lui assurant que «cela ne se reproduira plus».
Le président de l’université aurait évoqué une mauvaise interprétation de la loi de 2004. Une commission de médiation a été mise en place pour tenter de rétablir le dialogue rompu entre l’étudiante et sa professeure.
L’étudiante demande naturellement que l’enseignante soit sanctionnée « afin que cela ne se reproduise plus ».